Depuis deux jours ils marchaient, et seul Jade savait pourquoi ils allaient à Volfenbourg. Klelan était toujours aussi enthousiaste, mais Siya devenait sombre, et parfois amusée quand elle lisait les sentiments de Jade.
- " S'il te plaît Siya, arrête de lire mes sentiments, ça me met mal à l'aise.
- Pardon. "
Ils restèrent muets jusqu'à l'arrivée aux environs de Volfenbourg. , un étrange épais brouillard régnait, ainsi qu'un silence absolu. Une flèche se ficha aux pieds de Klelan et une voix grave suivit :
- " Qui va là ! Montrez-vous !
- Nous ne sommes que de simples voyageurs, nous ne vous voulons aucun mal. "
Des bruits de pas, puis des formes se dessinent. Elles étaient toutes humaines, équipées d'arcs et d'épées, et se contaient au nombre de dix. Les dix arcs étaient braqués sur le trio, prudemment.
- " Il n'y a nul besoin de tout ceci, nous ne faisons que voyager, dit tranquillement Jade.
- Suivez-nous, mieux vaut ne pas rester ici, dit un humain en jetant des regards craintifs autour d'eux. "
Les pseudos-gardes les emmenèrent dans Volfenbourg. C'était un petit village, sympatique, mais les gens ne semblaient qu'à moitié rassurés. "Ils sont rongés par la peur, dit Siya, je n'ai pas besoin de les lire pour le sentir. "
Effectivement : les mères demandaient à leurs enfants de rentrer, les hommes devenaient méfiants, bref, tout pour faire plaisir à de nouveaux arrivant. On les emmena dans une grande maison, qui devait être la maison communale. Un homme d'âge mur parlait à quatre autres hommes, équipés de la même manière que leurs gardiens.
Le leader de leur groupe s'avança :
- " Nous les avons trouvés, aux abords du village, lors d'une patrouille.
- Très bien, répondit le vieil homme, puis il se tourna vers le trio : qu'êtes-vous venus faire ici par ces temps ?
- Nous sommes venus récupérer Dame Faliel. "
A ces mots, le chef se renfrogna :
- " Comment vous appelez-vous ?
- Je m'appelle Jade, voici Siya et Klelan.
- Vous c'est bon, mais que font les autres ici ?
- Ce sont mes compagnons de route.
- Très bien, suivez-moi. "
L'homme prit une torche, et ils sortirent de la bâtisse. Ils arrivèrent devant une maison, deux chevaliers gardaient l'entrée, les volets étaient fermés. Quand les quatre personnes apparurent, un des chevaliers s'avança, l'épée à la main.
C'étaient des "Chevaliers des Barronies", ou autrement appelés "Chevaliers Magiques". Ils étaient à la base de puissants chevaliers, sans seigneurs ni terres, puis au cours du temps, ils furent engagés dans les armées, puis un ordre fut fondé : celui des "Chevaliers Territoriaux", une bande de chevaliers mercenaires, assez puissants qui louaient leurs services aux grands seigneurs et personnalités. Leurs ordre grandit, puis des mages se mirent à leurs service. Les Chevaliers demandèrent aux Mages dd'enchanter les équipements qu'ils fabriqueraient (ils forgeaient eux-mêmes leurs armes et armures), puis fut créé les "Armures Territoriales" : elles permettaient à leurs porteurs de rester éveillés 24 heures sur 24, ils n'avaient plus besoin de manger, de boire, de faire leurs besoins et étaient imbrisables (pour un humain assez fort), leur force et leur endurance étaient décuplés. Seul un être au "coeur pur" pouvait entrer dans l'ordre. Il fut ensuite réservé à l'Elite, les meilleurs chevaliers de cette Terre, et fut donné le nom de "Chevaliers des Barronies". Ils étaient des guerriers parfaits, implacables, d'autres rituels leurs enlevant toute sorte de sentiments pouvant interférer dans leurs missions, mercenaires jusqu'au bout et leurs armures furent encore améliorées, leur permettant de communiquer par télépathie. Leurs écussons étaient un éclair noir frappant un aigle, reconnaissables parmi tous.
- " Que venez-vous faire ici ? Interrogea un chevalier.
- Je suis Jade, Maître d'Arme au service du Seigneur Urteso. Je viens chercher son épouse.
- L'instruction ! "
Puis Jade hocha la tête et débita d'une traite diverses paroles incompréhensibles de par leur prononciation. Sûrement un langage magique songea Siya.
Le Chevalier la laissa passer Jade mais se mit en travers de la route de Klelan et de Siya, qui regarda cette première d'un air craintif.
" Ils ne vous feront rien tant que vous n'essaierez pas de passer. Attendez-moi ici, j'en ai pour quelques instants. "
Les deux compagnons acquiescèrent et trouvèrent un endroit où s'asseoir en attendant. Au bout d'un petit instant, Jade sortit de la maison, et se dirigea vers le duo.
- " Nous partirons demain, vers midi. En attendant, il nous faut trouver un endroit où dormir et manger. Un bon lit ne me serait pas de refus ! Lâcha Jade
- Moi aussi, je meurs de sommeil ! Dit joyeusement Siya. "
Klelan ne dit rien. Ils partirent donc à la recherche d'une auberge où se reposer et trouvèrent l'auberge du village (la seule), accueillant les voyageurs. Elle était déserte, tellement déserte que l'irruption de ces trois personnes fit comme une tâche dans le décors. L'aubergiste les accueillit, un triste sourire aux lèvres, leur indiqua leurs chambres respectives : une chambre pour les femmes et une autre pour l'elfe.