Ce n'est pas une question d'argent, d'autant que les thorgal font partie des BD "ancienne série", pas si chère que les plus récentes plus grande et avec plus de page.
Non ma déception, c'est vraiment sur la qualité des histoires. Je lisais les premières quand j’étais enfant puis ado. Les univers étaient magnifiques, les histoires pleines de rebondissements imprévisibles et de magie.
Ensuite les histoires sont devenues délayées, d'une part : un cycle qu'ils auraient auparavant fait sur 3 tomes maintenant il leur en faut 6. Et les histoires sont devenues répétitives : le coup du père qui est séparé de sa famille, bah on nous l'a déjà fait, faut passer à autre chose maintenant hein.
Quand à l'album "le royaume sous le sable", je l'ai trouvé lamentable d'abord parce que graphiquement il est moche. Mais ça vient aussi du fait qu'ils nous font revenir les cosmonautes d'origine à la startrek, et ça franchement, la SF des années 70, bah c'était certes intégré dans l'origine du cycle, mais ne n'est pas la peine de revenir là-dessus. Quand ça prenait la forme d'un ogotaï, "dieu" fou à mi chemin entre la technologie, réelle, et les mythes, c'était énorme. Mais quand ça revient sur le tapis sans aucune magie, avec en plus un petit nabot méchant et une grande brute sans cervelle stéréotypée, moi je dis "beurp".
Quand aux autres histoires genre le barbare et le mal bleu, bon le coup du riche prince exotique qui flash sur aaricia et veut se débarrasser de l'encombrant mari, c'est pareil... c'est réchauffé... autant relire le cycle de la galère noire. ça avait quand même une autre allure non ? l'album au delà des ombres est extraordinaire.
En bref je sens en lisant l'évolution de l'état d'esprit des auteurs, un peu comme lucas dans starwars : au début personne ne parierait sur lui, et il doit donner tout ce qu'il a pour faire son truc. On voit quelques faiblesses par manque de moyen, mais le résultat est stupéfiant quand même. Ensuite ça devient mûr (pour thorgal c'est le cycle d'ogotai) et après ça dégénère parce que, connu et reconnu, ils n'ont plus besoin de donner tout ce qu'ils ont et commencent à se faire plaisir en en faisant des tonnes. et les tonnes, c'est lourd.
La perfection pour moi c'est la définition de St ex : quand on ne peut plus rien retirer, et non quand on ne peut plus rien ajouter.