Printemps 1277

Préparatif de bataille

Le Capitaine Jorgen et ces arbalétriers ont peu de temps restant pour se préparer à l'affrontement. Tout dépend maintenant du Chevalier , va-t-il immédiatement lancer ces hommes au combat ou va-t-il attendre de regrouper les deux troupes ? Quelque soit sa décision les plans de batailles sont maintenant au point.

Si l'assaut est lancé, les arbalétriers pourront tirer avantage de leur position défensive pour stopper la charge. Mais si les deux troupes se regroupent, ils pourront facilement déborder les fortifications. Il faudra donc provoquer nous même les hostilités avant qu'ils n'aient le temps de s'organiser, puis d'attirer le maximum de soldats ennemies dans les marrais. J'ai indiqué à Jorgen tous les passages sûr au travers des marrais, ils pourront donc facilement progresser tandis que leurs poursuivants seront embourbés.

Velvet de son coté à demandé audience pour présenter son rapport annuel. L'issue de la bataille étant incertaine, il a étudié un plan d'urgence. Ce sera le tout pour le tout, puisque cela revient a aligner chaque homme valide du comté sur le champ de bataille. Nous pourront ainsi obtenir la supériorité numérique, mais cela ruinera toute notre industrie. Sans compter que les serfs risque de ne pas apprécier ce retour aux bonnes vielles méthodes.

Il n'est maintenant plus temps de spéculer, les espions m'ont avertit que la deuxième troupe constitué de plus de quatre cent hommes avançait en marche forcée. Ainsi Le Chevalier à choisi d'attaquer en nombre avec pas moins de neuf cent hommes ...

La charge du Chevalier

Comme convenu Jorgen fait mouvement en direction des troupes du Chevalier . Il sait qu'il va devoir se battre à 1 contre 5 mais il semble prendre cela pour un défit. Pour ma part je dois être près à donner le signal pour regrouper tous les hommes du comté si jamais cela tourne mal pour Jorgen . J'espère qu'il s'en sortira, ce sont des hommes de cette trempe qui peuvent m'aider à former l'armée du Gloucestershire . En voyant s'éloigner Jorgen j'ai été pris soudain d'un doute.

Au diable le plan de secours de Velvet ! Je triompherais ici même avec Jorgen ou je périrais. Je ne pourrais supporter combattre de tyrans en utilisant leurs méthodes sadiques. Après avoir donner rapidement des ordres à ma garde personnel pour qu'ils s'occupe de la position fortifié, j'entrepris de rattraper les arbalétriers.

Je suis arrivé à temps pour la bataille. Les hommes du Chevalier sont visiblement surpris que nous attaquons les premiers et ont eu à peine le temps de se mettre en ordre de bataille. Comme je le pensais les troupes adversaires sont principalement composés de paysans. Par contre je suis quelque peu surpris que trois bataillons d'élites soit présent.

La trompette de charge retentit et dans une clameur assourdissante tous les hommes du Chevalier se sont mis à courir dans notre direction. Tandis qu'un frisson me parcouru tout le corps, les mercenaires entrainés et disciplinés sont resté stoïques. Lorsque Jorgen donna le signal, une pluie de carreaux s'envola en direction des troupes d'élites. Quelques hommes tombèrent mais la plupart continuait à avancer protégé par leurs boucliers. Le moment était venu d’entrainer nos proies dans les marrais.

Les troupes d'élites du Chevalier lourdement équipés n'ont pas tardé à s'enfoncer dans la vase, alors que les paysans uniquement équipé de fourches restent à l'arrière à l’abri des boucliers hérissées de carreaux. Avec une efficacité étonnante, Jorgen ordonne de nouveau le déploiement et les arbalètes se mirent à cracher la mort dans une cadence infernale.

Cette fois ce fût une hécatombe. Incapable de se mouvoir convenablement, les troupes ennemies tentent désespérément de gagner notre position. Ils ne restent plus que quelques soldats d'élites mais ils purent faire tout de même avancer les payants grâce au nombre. Un groupe d'une trentaine de paysans encadré par quelques soldat d'élite réussi même à franchir le marrais.

Jorgen pris dix de ces meilleurs hommes et s'élance au corps à corps.  Nos assaillants sont certes trois fois plus nombreux, mais ils sont entravés par la fatigue de leur traversé. Je sortis également mon épée de son fourreau, il était temps d'entretenir la réputation que l'on m'avait donné.

Les mercenaires allaient manquer de carreaux lorsque la panique gagne enfin les rangs ennemis. Il était temps, le marrai est devenu une immonde pataugeoire sanglante dans lequel se confond les blasons pourpre du Chevalier .

Il reste encore quelques troupes resté en arrière. Trop de sang avait déjà coulé, je décide donc d’offrir quartier et vie sauve à tous ceux qui acceptent de déposer leurs armes et se disperser.

Le Triomphe

De retour au Bourg, les villageois assistaient incrédule à notre retour. Plus incroyable encore, le nombre ridiculement bas de nos pertes ! La rumeur se propagea et toute la population qui se rendit dans les rues pour acclamer en liesse le retour de leur Seigneur accompagné des mercenaires héros.

De retour au domaine je fit ordonner un banquet pour fêter cette victoire au coté de Jorgen et de Velvet , qui réussi à se dérider pour l'occasion. J'espère que cette défaite  résonnera longtemps comme une ultime humiliation pour Le Chevalier et donnera à réfléchir aux autres Seigneurs.

Mais cette bataille, ce coup de force, n'est qu'un prélude à ce qui nous attend.