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La dernière phase de la Guerre de cent ans (1417 - 1440)

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Dragoris



Cerbère des Portes de la Fiction


La France au lendemain de la guerre franco-bourguignonne
L'Europe au lendemain de la guerre franco-bourguignonne. Les grandes nations européennes sont déjà visibles : Castille a écrasé le Portugal et Aragon ; l'Autriche est devenue monstrueuse et en passe de devenir le prochain Empereur ; Venise accentue sa pression en Italie ; enfin, l'Angleterre a colonisé de nombreux territoires, en France notamment, en Italie, en Afrique, et même au nord de la Suède.

À la fin de la guerre, en 1417, la France n'a plus de trésorerie, et doit mater les nombreuses révoltes qui sévissent. Louis XI lance alors une nouvelle politique de dévaluation de la monnaie afin de renflouer les caisses, quitte à augmenter un peu plus une inflation qui augmente. Pour mener à bien malgré tout une stabilisation de la monnaie, il recrute parmi ses conseillers un expert en matières économiques.

Dans le même temps, les territoires du nord et leur culture revenant intégralement dans le giron de la couronne, la culture et la langue flamandes sont désormais partie de l'héritage national. Les flamands seront sans doute mieux traités que sous la Bourgogne.

Enfin, il accentue sa politique de centralisation en diminuant les pouvoirs régionaux et en accentuant ses prérogatives, malgré le climat de tension général. De fait, Anvers devient le siège d'une rébellion forte de 7 000 hommes, rébellion qui sera écrasée dans le sang.

Afin de renforcer le rayonnement culturel de la France et d'augmenter sa légitimité encore extrêmement contestée, il fait commander une grande tapisserie que l'on peut encore admirer au Louvre.

Dans le même temps, il multiplie les tractations diplomatiques. Afin de s'assurer de l'amitié de Castille et l'Autriche, un mariage princier est conclu avec les deux nations. Il réussit également, par la force de son caractère, à annexer son vassal d'Orléans en avril 1419.

En période de paix, il décide ensuite de diminuer la paie de ses armées afin de constituer des économies. Le moral chute parmi les troupes, mais Louis parvient à les convaincre que ce ne sera que temporaire.

En 1422, l'Autriche décide d'attaquer à nouveau la Bohême tout en s'assurant du soutien des électeurs du Saint Empire. L'objectif est clair : diminuer le pouvoir de l'Empereur et montrer aux autres à quel point la Bohême n'est pas à la hauteur du titre. Et dans le même temps, la Bourgogne tente également sa chance en faisant de nombreux cadeaux aux électeurs.

En avril 1423 débute la construction de la Maison des Vétérans, afin de satisfaire la demande des blessés et handicapés des dernières guerres. Lors du discours de début des travaux, il finira par la célèbre phrase Semper fi, mes braves soldats .

Alors que la situation du royaume de France se stabilise, que les révoltes ont grandement diminué, et qu'un trésor honorable se soit constitué, l'Autriche demande une aide militaire à la France dans son conflit contre la Bohême et surtout l'Angleterre, qui mène la guerre. Louis voit là une opportunité incroyable pour reprendre les terres à l'Angleterre. Raugmentant la solde de ses armées, il déclare la guerre le 9 juin 1423 pour la reconquête des provinces. La Bohême ne souhaite pas avoir la France comme ennemi et décide de renier son alliance avec les Anglais.

Le 7 juillet de la même année, Aragon décide d'attaquer la France pour son compte pour reprendre le Roussillon. La Bourgogne, avide de revanche, suit et entre également en guerre avec le Portugal. Pour la deuxième fois, la France se retrouve avec ses voisins en guerre contre elle.

Sans les troupes de l'Empereur et avec une armée plus forte que 25 ans plus tôt, Louis réussit néanmoins à écraser ses ennemis en un temps record. Tout d'abord, il s'en prend aux Bourguignons dont l'armée ne s'était pas complètement remis de la précédent défaite, et les bat à plate couture avec seulement 12 000 hommes. Il laisse ensuite le soin à ses vassaux de faire le siège des provinces.

Puis il réunit ses armées en une seule de 24 000 hommes, qui fondent sur les 11 000 Aragonais faisant le siège de Rouergue.

L'armée principale d'Aragon n'a aucune chance et, prise en tenaille, elle est anéantie le 13 novembre 1424.

Les terres d'Aragon sont prises ensuite en à peine une année. La Bourgogne, déconfite, est obligée d'accepter le 1er septembre 1425 les conditions qui signent la fin de ses ambitions de grandeur : Valenciennes passe sous le giron français, et le roi de Bourgogne doit renoncer à ses prétentions sur les Flandres et tout le nord de la France ; il doit également libérer les nations de Nevers, Bar et Liège en tant qu'État souverains, ce qui ampute en tout la Bourgogne de cinq provinces sur huit. Il ne reste désormais plus rien de l'ancienne puissance ayant pu soutenir une guerre de quinze ans contre la France.

La Bourgogne d'après guerre. Entouré en jaune, avant le traité de paix

Quelques mois plus tard, une paix séparée est signée avec le Portugal, avant que la guerre ne se conclue par la défaite totale d'Aragon : celle-ci doit simplement renoncer à ses prétentions sur le Roussillon, rien d'autre.

Louis XI a donc les coudées franches contre l'Angleterre qui est restée plutôt inactive. L'Autriche accepte alors une alliance avec la France contre l'ennemi et parvient, on ne sait comment, à déjouer la flotte anglaise, pourtant la plus puissante du monde, et à débarquer en Corse et en Irlande. De son côté, la France parvient à occuper ses territoires d'Italie et d'Afrique.

Comme il profite de la guerre pour centraliser davantage le pouvoir royal, quelques rébellions éparses à Anvers et dans le Roussillon oblige son armée à se maintenir en France, et il doit également lutter contre la corruption qui déstabilise le pays.

La guerre s'éternise pendant six ans et les Anglais refusent toujours de bouger. En septembre 1431, Brabant la rejoint tout de même et tente avec 10 000 hommes de faire le siège d'Anvers. La nation se fera rapidement écraser et Firmin entreprendra le siège des provinces, avant de mourir au cours d'un assaut.

C'est le moment que choisit Castille pour annexer complètement l'Aragon. En gagnant en puissance, elle monte également en arrogance et menace aussi bien son voisin la France que l'Angleterre.

Le 3 août 1433 meurt l'héritier Nicolas Henri à l'âge de 25 ans, d'une fièvre très forte. C'est son neveu Charles que Louis désigne comme héritier, mais il n'a qu'un an et sa légitimité est fortement contestée par beaucoup de nobles qui voient là une occasion de gagner en influence. D'ailleurs, Louis ne lui survivra pas longtemps car il mourra trois ans plus tard.

Le 1er décembre 1435, quatre ans après que la France ait envahi Brabant, l'une de ses provinces, s'intégrant bien à l'administration française, décide alors de passer à l'ennemi et de passer dans le giron de la couronne française sous l'impulsion de Louis.

Un an plus tard, le 23 décembre 1436, Louis XI meurt, et un conseil de régence prend les décisions à la place du prince, ce qui n'est pas du goût de tout le monde puisqu'un prétendant à la couronne surgit, François Ier de Lhéry. Ses prétentions ne survivront pas longtemps puisqu'il meurt assassiné par l'un de ses sergents, et la rébellion se dispersant à l'annonce de l'arrivée de l'armée régulière.

Pendant ce temps, la guerre s'éternise alors que l'Angleterre n'envoie plus que quelques troupes éparses, sans tenter de réel coup de force. Leurs territoires continentaux occupés depuis de nombreuses années, la lassitude de leur peuple commence à se ressentir fortement. Finalement, le 25 mai 1440 et sous la pression de la population, le roi d'Angleterre accepte les conditions : il cède toutes ses terres continentales, celles d'aquitaine et du nord, et libère en tant qu'États souverains le pays de Galles, la Cornouailles et la Northombrie.

L'Angleterre reste puissante mais elle a dû céder beaucoup de terrain.

La France et ses vassaux dans l'Europe en 1440, au lendemain de la guerre de cent ans
L'Europe en 1440, au lendemain de la guerre de cent ans

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