Bozour, bonzwar, mezdames mezieurs, ze vous zen trouve ze zwar pour vous zervir de délizieuses réflexions autour de la fête de Noël, que cela vous déplaize ou non, nous afons les moyens de vous faire barler ! (ou tout du moins écouter)
Noël, fête superficielle et consumériste, égide d'une société malades qui ne croit plus au mythe du don gratuit et qui laisse mourir les gens dans la rue et les poneys...blah blah blah
Vous connaissez tous ce discours tenu par les gens qui semblent exécrer Noël et les fêtes, ces gens qui ne peuvent oublier l'hypocrisie ambiante des gens qui n'oublient pas d'acheter des cadeaux en oubliant le sang d'injustice qui a coulé pour leur fabrication qui oublie les normes environnementales en rigueur, ce discours que viennent vous rappeler les moralistes chaque année dans divers moments chiants de morale à la con et dont tout le monde, au fond, s'en contrefout totalement. Autre le fait que vous venez d'affronter une phrase longue d'un paragraphe, vous pourrez notez qu'en tant que moraliste tenant des propos ennuyants et déjà répétés, je suis flemmard et je me répète, et au risque de faire un effort, je vais plutôt vous donner le lien pour l'article de l'année dernière :
Précédently, in the Moments chiants de morale à la con (Gratuit)
Notez que je sors couvert, je me dédouane de toute responsabilité face à face à tout propos que j'ai tenu l'année dernière, et que je souhaite parler d'autre chose cette année, des valeurs qui nous sont chères, oui, monsieur, ces valeurs qui font rentrer les slips de nos jeunes têtes blonde catholiques qui meublent les églises (ou plutôt ces jeunes têtes blondes absentes de nos églises piètrement meublées), ces valeurs qui font bander les amateurs de contes et pleurer (de rire) les financiers (en excluant le sens gastronomique du terme) de ce monde, ces valeurs qui semblent si désuètes et pas du tout hype, ces valeurs dont tout le monde a la complète illusion que le monde irait mieux sans les gens pour les édicter.
Les valeurs, pourquoi parler de ça en temps de Noël ?
Je serais bref, de un parce que Noël se termine d'ici 8 minutes, de deux parce que je suis fatigué et assez flemmard, de trois parce que le sujet pâtirais d'un exposé trop long sur son propos.
En quoi parler de la place des valeurs dans nos sociétés est adapté en ce temps de Noël ? Je trouve que ce temps est assez adapté, tout un chacun se revendique de bons sentiments en ces temps de fêtes, entre le type qui donne sa petite pièce à la dame qui emballe des cadeaux pour nourrir les sans-abris (et qui vient de faire emballer un caddie entier), les parents (note à l'attardé sur l'actualité, il est aujourd'hui bien trop politiquement incorrect de dire papa ou maman) qui se sentent généreux envers leur progénitures, les amis qui s'échangent de véritables conneries, les bénévoles qui vont passer une nuit dans le froid à s'occuper des nécessiteux, et les autres, ceux qui travaillent le jour de Noël.
Tout cela est bercé de valeurs, certaines valeurs admises comme positives de tous, qui semblent évidentes, comme "il est bon de travailler pour vivre" ou "tuer c'est méchant", et les valeurs qui existent en nos sociétés, sans raison apparente particulières, souvent liées à des religions, et dont on a envie d'aller contre et de s'y opposer.
Aujourd'hui, dans une soif infinie de liberté, toujours plus de liberté, d'accession au désir de chacun, de satisfaire chaque électeur qui ne sait lui-même ce qu'il veut ou ce qui est bon pour lui dans un monde qui le dépasse, on abats des murs que l'humanité s'était construite en des temps immémoriaux et qui l'a tenue en place durant des centaines de milliers d'années. C'est un fait, le système de valeur apparu dans notre société au cours des âges a fonctionné tant bien que mal, même avec beaucoup d'accrocs, car le résultat est là : L'espèce humaine est toujours là, après 400.000 ans d'histoire.
Enfer et damnation, vous dites-vous à vous même, est-ce que ce moraliste à la con essaye de nous faire croire qu'on doit respecter à la lettre toutes choses qui nous reviennent des grands-mères chiantes et des religieux coincés ? Est-ce qu'il veut couper court à notre esprit de jeunes rebelles contre les cadres sociétaux ? Oh non ! Surtout, je ne voudrais pas choquer votre esprit de jeune rebelle formaté pour rentrer dans la case "jeune rebelle" de notre société, ni vous faire croire que les canons de notre société sont des absolus à respecter... En effet, un esprit malin ferait la remarque que les choses qui ont été valables hier ne le sont pas forcément aujourd'hui, qu'aujourd'hui les hommes sont plus intelligents, toussa, toussa, et meilleurs en jugement, des hommes capables de distinguer que cette ou cette valeur n'a pas de raison d'exister en moins d'une génération d'expérience.
De un, cessons de prendre les sages de tout temps pour des cons, les relations sociales ont toujours existé et l'homme a toujours vécu ces relations sociales, et sur celles-ci a toujours été porté réflexions, qui ne sont pas meilleures parce que la personne qui les réalise a été diplômée.
De deux, une bonne part de nos valeurs jouent leur rôles dans le devenir de notre humanité, les "fais-pas-ci-fais-pas-ça" s'incorporent à l'individu et limitent son esprit, ce qui en soit n'est pas une mauvaise chose... certes, une réflexion est à porter sur cela, certaines limites de l'esprit sont un handicap pour l'Homme et son devenir, mais à cela je réponds que tout acte prend racine dans une idée, que toute idée prend racine dans des paroles et des pensées, que toutes ces paroles et pensées prennent racines dans des influences et inspirations, influences et inspirations issues d'autres paroles, pensées, mais aussi d'éducations, de valeurs, de limites. (Pour forcer l'exemple, les plus grands génocides ont d'abord existé dans des esprits, qui auraient peut-être gagné à être un peu plus limités.)
De trois, pour quitter l'exemple extrême et revenir à quelque chose de plus doux, je voudrais souligner que les conséquences sociétales d'un changement de valeur, d'une modification de nos canons sociétaux, ne se répercutera pas à notre génération, se répercutera non significativement dans la génération qui suit, et commencera à faire effets dans la génération d'après. En cela, il semble très mal venu d'agir sur ce système de valeur au terme d'une courte période de réflexion, sachant que les premiers effets néfastes pourraient se répercuter dans une trentaines d'année, voire une cinquantaine, et que même il puisse être difficile voire impossible de relier ces effets à leurs causes.
Dans cet ordre d'idée, je propose comme rustine temporaire le principe de précaution, de l'humilité dans nos envies d'abattre ces murs qui nous évitent parfois d'ouvrir les mauvaises portes, et de parfois oublier tous ces problèmes qu'on s'invente et de se consacrer aux véritables problèmes.
C'était vraiment très intéressant
Voilà, Noël est passé d'une bonne demi-heure, je suis en retard, ma flemme sera punie.
Donc, si y'a qu'une leçon à retenir, c'est celle de jeter un regard différents sur ces valeurs qui vous accompagnent, de peut-être les reconsidérer comme salvatrices dans une certaine mesure, et aussi d'aller à la manifestation le 13 janvier. Quoique, cette dernière phrase était peut-être de trop, ça va détourner le débat vers moultes inepties inintéressantes... ce qui en soit m'arrange.
Je vous salue tous bien bas, joyeuse St Sylvestre, puissiez-vous agir dans l'ombre pour le bien de tous, puissiez-vous inculquer à vos enfants l'importance de respecter certaines choses, et passez de bonnes fêtes !
Sur ce, que le père noël garnisse vos chaussettes de beaux cadeaux !
Joyeux et heureux noël à tous !