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La régence de Charles VII (1440 - 1448)

Les enfants. Les enfants ! Asseyez-vous s'il vous plaît, on va commencer le cours. Bertrand ? Encore en retard à ce que je vois. Prenez vos places, ouvrez vos manuels, nous allons voir ensemble l'Histoire de France depuis octobre 1399 jusqu'en 1821.

En bref

  • Auteur : Dragoris
  • Titre : Europa Universalis III - L'Histoire de France
  • Nombre de signes : 85217
  • Genre : Suspens
  • Date de publication : mardi 26 février 2013

La régence de Charles VII (1440 - 1448)

Durant la régence du futur Charles VII, le conseil est contraint de faire de nombreuses concessions aux différentes factions du pays. Plus de libre concurrence a été accordée à la guilde des marchands en général, des libertés supplémentaires ont été attribuées aux bourgeois dans les grandes villes, tandis que les nobles exigeaient des réparations financières en contrepartie des pouvoirs qui leur ont été retirés avec le temps.

Néanmoins un coup politique important a pu être joué avec l'annexion du duché d'Armagnac, vassal de France, en novembre 1442. Dans le même temps, les anciennes provinces appartenant au Saint Empire, comme Valenciennes ou Brabant, l'ont quitté sous l'impulsion de la couronne de France, ce qui a achevé la Bohême de haïr le pays. Néanmoins, et c'est une chose importante, bien que la Bohême détienne encore le titre impérial, elle est en passe de le céder à l'Autriche qui a réussi à cumuler les votes de quasiment tous les électeurs.

Sur les sept électeurs, cinq souhaitent voir l'Autriche devenir le prochain Empereur

Pendant ce temps, l'Écosse profite de la faiblesse passagère de l'Angleterre, épuisée par la précédente guerre, pour l'envahir complètement et sa tailler la part du lion.

L'invasion de l'Angleterre par les Écossais sera un coup de poignard dont les Anglais ne se relèveront pratiquement plus. La France se débarrasse ainsi d'un dangereux ennemi, c'est le départ d'une très longue guerre entre les nations locales pour le contrôle d'une Albion divisée.

Néanmoins la France a d'autres ennemis, et c'est Castille qui prendra le relais. Ayant écrasé Grenade, les Portugais et les Aragonais en seulement quarante ans, elle est devenue la puissance hégémonique de la péninsule. Devenu confiant, Carlos Ier de Trastámara, Roi de Castille, tourne alors son regard au-delà des Pyrénées. Le 1er janvier 1443, la guerre est déclarée à la France et ses alliés.

Le Conseil de régence est pris au dépourvu. Rapidement, les armées françaises descendent vers le sud et se regroupent en une seule grande armée de 24 000 hommes, mais restent sur la défensive pendant un moment dans l'attente du gros de l'invasion. Néanmoins, le Conseil mobilise les espions de Tolède pour infiltrer l'administration castillane et être au fait des mouvements des armées ennemies. C'est le moment que choisissent les Catalans du Roussillon pour se révolter et prendre les armes.

Indécis sur la manière de procéder alors que la guerre vient d'éclater, le Conseil décide finalement de négocier et envoie un émissaire. La couronne y perd de l'argent et le mécontentement gronde dans la cours du Roi. Pour l'anecdote, on dit que c'est à ce moment que Charles VII, alors gamin, développe sa haine contre les Espagnols, pour ces évènements conjugués.

Les négociations avec les rebelles catalans portent néanmoins leurs fruits et lorsque 14 000 Espagnols arriveront un mois plus tard sur place, ils ne rencontreront pas le soutien espéré et devront se contenter de faire le siège des places fortes une à une.

La première bataille de la guerre se déroule dans le Béarn le 27 juin 1443. Le Roi Carlos Ier fait alors le siège de la province avec 14 000 hommes, lorsque le général Joseph du Bosquet fonce sur lui avec 24 000 hommes.

Les pertes françaises sont élevées, puisque 2 800 soldats y perdent la vie contre 1 500 Castillans, mais c'est malgré tout une victoire et Carlos est obligé de faire retraite vers Gérone.

Gérone sera alors le lieu du massacre, puisque l'armée ennemie sera anéantie. Pas moins de 12 000 Espagnols y perdront la vie, bien que Carlos parvienne à fuir et à semer ses poursuivants dans les montagnes.

Dès lors, il ne restera plus que deux armées importantes à Castille. La première, de 14 000 hommes, fait le siège du Roussillon et est en passe d'occuper complètement la province, mais la deuxième se renforce jusqu'à atteindre 20 000 hommes et, menée à nouveau par Carlos Ier, tente de briser le moral français en cherchant la bataille contre la quasi-majorité des troupes vassales de France, regroupées pour le siège de Navarre et comportant près de 24 000 soldats solidement retranchés. La bataille éclate le 28 septembre 1443 mais encore une fois, la défaite est cuisante pour les Espagnols qui doivent faire retraite vers l'ouest. Là, ils parviennent à se regrouper dans l'attente de frapper à nouveau.

En novembre de la même année, des troubles apparaissent en Artois, et des nationalistes wallons prennent possession de la province. Si près de Paris et craignant pour leur sécurité, les membres du Conseil de régence ordonnent à l'armée française de faire demi-tour pour reprendre l'Artois, espérant que les vassaux sauront contenir à eux seuls l'armée castillane.

Sur les 24 000 soldats français partis en guerre contre les Espagnols, seuls 16 000 arriveront face aux 12 000 rebelles pour les écraser à Valenciennes le 10 avril 1444. Puis en quelques jours, l'Artois est repris.

L'armée française prend le temps de récupérer puis repart alors vers le sud, où pendant les mois de trajet les vassaux n'avancent pas d'un pouce. Navarre est certes reprise, mais le commandement craignant de manquer d'hommes au cas où surviendrait une bataille, peu d'hommes sont laissés sur place défendre le nouveau territoire. La Navarre est reprise rapidement tandis que les vassaux font le siège d'une province voisine.

En février 1444 le Conseil se trouve face à un dilemme : les Écossais, récents vainqueurs contre les Anglais, s'attaquent à l'allié de Northombrie qui appelle à l'aide. Pour une question de réputation et pour défendre ses intérêts sur l'île, le Conseil accepte d'entrer en guerre contre l'Écosse.

Rapidement, la Northombrie se voit contrainte d'annuler son alliance et de payer une somme à la hauteur de sa puissance. La France se voit ainsi embarquée dans une guerre qu'elle n'a pas voulu, avec un allié qui a perdu trop rapidement et l'a lâchée. Mais ce sera de courte durée, puisqu'un an plus tard une paix blanche et signée. Pour compenser la perte de l'alliance, le Conseil décide du mariage de François, petit frère du futur Charles VII et alors âgé de 12 ans, à l'héritière de la couronne de Northombrie.

Pendant ce temps, la guerre contre Castille bat son plein. Joseph du Bosquet mène l'armée royale où il peut combattre les ennemis investissant le sol national. Le 12 juin 1444, 12 000 Espagnols sont défaits dans le Languedoc. Le 11 janvier 1445, c'est l'armée française qui perd la bataille en même temps que 5 000 hommes.

Les Français sont obligés de se replier pendant quelques temps pour récupérer leurs forces. Néanmoins, la bataille a semblé davantage affaiblir l'armée castillane, qui ne peut se reconstituer en plein territoire ennemi et sans ravitaillement.

Finalement, six mois plus tard, la bataille du Labourd donnera raison au général Joseph, puisque le 21 juillet 1445 les Espagnols sont définitivement défaits. Les Français perdent 2 500 soldats, et les Espagnols quatre fois plus.

Dès lors, Castille ne parviendra plus à se défendre correctement. Son territoire est envahie par la multitude des armées vassales au roi de France. Dans un dernier sursaut, Castille tentera une ultime bataille à Aragon le 26 juillet 1446, mais là encore elle rencontrera la défaite.

Complètement envahie par les armées étrangères et les rebelles nationalistes, Castille finit par signer la paix le 14 juin 1448, après deux années d'occupation progressive. Elle devra céder la Navarre, libérer en tant qu'États souverains les nations d'Aragon, de Grenade et de Galice, payer 25 ducats (une petite somme) et rompre tous les traités existant avec les autres nations.

Le traité de paix arrive deux mois avant la majorité et la prise de fonction de Charles VII, qui de notoriété publique voue une grande haine à Castille. Cela expliquerait les conditions très dures imposées au traité de paix.

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Ivaldir aime cet article

Les derniers commentaires

Ivaldir il y a plus de 11 ans

Je plussoie Smile

Les combats sont gérés comment ? Je me demandais notamment comment tu avais pu gagner au départ la bataille ou tu as quasiment pas de pertes et l'ennemi lui est erradiqué. C'est aléatoire ou d'autres facteurs jouent ?

Ertaï il y a plus de 11 ans

Il y a pas mal de facteurs qui jouent :

  • Le niveau des troupes dans les 3 domaines : "tir" et "contact" ainsi que "impact psychologique". Les troupes disponibles sont déterminées par ton niveau technologique
  • Le nombre de troupes engagées
  • Le type des troupes engagées (infanterie, cavalerie, artillerie)
  • Le moral de l'armée
  • Le général commandant l'armée

Une armée peut donc subir beaucoup de pertes, mais mettre l'armée adverse en fuite par son moral meilleur et son impact psychologique plus important. Après, quand tu poursuis une armée en déroute, tu peux l'annihiler avec très peu de pertes.

Le Bashar il y a plus de 11 ans

En fait tu as deux combats différentes, le premier c'est la qualité des troupes mais surtout leur nombre qui compte, et il ne fait en général pas trop de morts.

L'une des deux armée fuit, et c'est là qu'il peut se produire un deuxième type de combat, qui vise l’annihilation pure et simple, pour que ça marche, il faut que tu arrive sur la province avant l'armée en déroute qui s'y repli, et que tu y soit avec des troupes avec un haut moral, ainsi la bataille qui se déclenche voit la dispersion complète des troupes en déroute car leur moral se brise très vite. Mais ça ne marche pas si tu tente de les poursuivre avec des troupes qui elles aussi ont un moral très bas, dans ce cas ça refait une bataille (et elle ne tourne pas forcément en ta faveur).

du coup le plus efficace c'est d'avoir une troupe lente avec soldat et canon, pour le première phase, et une troupe uniquement de cavalier, qui ne font que poursuivre les troupes en déroutes mais n'affrontent jamais le gros de troupes motivées.

Dragoris il y a plus de 11 ans

Tout est dit Smile

Ertaï il y a plus de 11 ans

J'aime beaucoup le style encyclopédique utilisé, sachant que les événements sont complètement uchroniques Smile

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