Il fallut cinq hommes pour pousser la lourde porte de la ville. Heureusement pour les soldats Baïkaliens, les Daedris n'avaient pas condamné la porte. Ils furent gentiment accueillis par des boules de feu d'un mage d'Azeroth, heureusement tout le monde réussit à les éviter. Les soldats entèrent dans la ville et se mirent en position, les Draela formèrent un mur compact avec leur bouclier pour contrer la charge des soldats humains. Drago, Ariel et Laïus furent plus malins : ayant repéré que le mage était visiblement le chef de ce bataillon daedris, ils décidèrent de le prendre par surprise. Il était entouré de deux soldats d'élites qui devaient seulement assurer sa protection. Lui, hurlait des ordres aux soldats dans la langue démonique. Laïus chuchota à ses amis :
- Occupez vous des gardes, faites diversion. Je m'occupe du chef.
- Que compte-tu faire ?
- Je vais l'attaquer par surprise. Étant donné que c'est un mage ce serra un duel de précision entre mes flèches et ses sorts.
- Sa me va. Céda Drago
- Prêts ?
- Prêt !!!
Tout ce passa très vite, Laïus tira, le mage hurla, répliqua, toucha le jeune homme à la jambe. Les gardes du corps du démon se ruèrent sur Ariel et Drago, qui engagèrent une lutte à mort contre eux. Ariel, grâce à sa lance ne se fit pas toucher. Ce ne fut pas le cas pour Drago qui reçut un coup d'épée dans l'épaule. Laïus le vit et décocha une flèche dans la tête de l'adversaire de son ami et boita tant bien que mal vers lui. Ariel les rejoignit. La jeune fille soigna se deux amis en appliquant des potions de soin sur leur plaies. Puis les trois compagnons se dépêchèrent d'aller aider les soldats de Baïkal qui commençaient à être en sous-nombre. Plus d'une dizaine des leurs étaient morts en se brisant sur le mur de Draelas. Se trouvant derrière les démons les trois amis firent un massacre, tranchant, empalant et criblant de flèche un grand nombre de Daedris. La victoire était proche alors qu'un monstre surgit d'une ruelle : il ressemblait à un crocodile de trois mètres de haut et se tenant sur ses pattes postérieures. Ariel, en traduisant vaguement les baragouinages des cinq ou six démons restant arriva à comprendre que cette bête était un Daralkin. La bête chargea... et réduisit neuf courageux soldats de Baïkal en bouillie. Laïus tira, lui crevant les deux yeux. Et tout le monde se rua sur le monstre qui ne mit pas longtemps à succomber aux lames, haches, lances, marteaux et flèches des humains. Ils achevèrent ensuite les derniers Draelas et crièrent enfin victoire. Ils n'avaient, bien sûr, pas gagné la guerre contre Azeroth mais ils avaient remportés un grande victoire. Drago, Ariel et Laïus allèrent ensuite voir le capitaine Alienus pour discuter avec lui de la site des opérations. Il leur dit qu'il y avait probablement des survivants dans l'église d'Argriul. Ils s'approchèrent donc de la porte qui menait à l’intérieur mais la trouvèrent barrée. Le capitaine crié alors :
- N'ayez crainte. Je suis le capitaine Alienus, commandant de la garde de Baïkal. Avec l'aide de trois héros nous avons repris la place principale aux Daedris. Ouvrez nous et nous pourrons vous faire évacuer cet enfer.
- Cap... capitaine c'est... c'est vous ? Fit une petite voix craintive de l'autre côté de la porte. Heureux de voir qu'il y avait bien des survivants l'homme répondit :
- Oui et je suis avec les gardes de Baïkal et les trois jeunes personnes dont j'ai parlé. Déverrouillez la porte s'il vous plaît.
- Oui bien... bien sûr. Tout de suite.
Un grincement se fit entendre et ils virent une femme en habit de garde dans l'embrasure de la porte. La femme se jeta dans les bras d'un garde qui devait, visiblement être son fiancé. Touchés par cet preuve d'amour les combattants entrèrent dans la chapelle pour essayer de trouver leurs familles, ou au moins un ami. Ces retrouvailles émurent beaucoup Ariel, Drago et Laïus qui constatèrent avec soulagement que chaque personne avait retrouvé des gens qui leur était chers et que les survivants étaient plus nombreux que ce qu'il n'auraient pus imaginer. Mais ils virent que le capitaine restait seul. Ariel, après avoir interdit à ses camarades de la suivre, prit l'initiative d'aller voir le soldat. Elle s'approcha doucement de lui et lui dit :
- N'avez vous retrouvé personne ?
- Non... sanglota t'il. Personne. Tout mes amis, toute ma famille, mes enfants, ils sont morts, tués par ses ignobles monstres.
- Allons, ne cédez pas au désespoir... Je sais combien cela peut être dur... J'ai moi même perdue toute ma famille lorsque mon village a été attaqué il y a dix ans par un groupe d'ogres. J'ai mis du temps à m'en remettre mais regardez moi aujourd'hui. Alors reprenez vous capitaine. Tout n'est pas perdu. Baïkal tient encore debout, et vos hommes ont besoin d'un chef. Lorsque cette guerre sera fini vous pourrez enfin faire votre deuil, mais maintenant, ici dans cette chapelle, vous devez vous reprendre en main et diriger vos soldats d'une main de fer pour pouvoir vous venger...
- Oui... vous avez sans doute raison... Mais vous voir me fait encore plus de peine... vous ressemblez tellement à ma fille... mais vous êtes vivante et pas elle... Laissez moi juste un instant... s'il vous plaît.
- Oui, bien sûr je comprend.
La jeune fille retourna près de ses camarades et ils se préparèrent, car la bataille n'était certainement pas finie. Mais tout d'abord ils se mirent à la recherche de Caleb, le fils de l'empereur. Un homme rescapé du massacre leur dit qu'un prêtre dénommé Caleb ce trouvait ici. Ils se mirent donc en quête de lui... et le trouvèrent en train de soigner les blessés, malgré ses propres cicatrices.
- Caleb ? Est-ce vous le prêtre ?
- Oui... mais si vous en cherchez un vous perdez votre temps... J'ai perdu foi en les dieux... J'ai prié tout au long de cette horrible nuit et pourtant rien ne s'est produit. Les légions de Daman ont tué, massacré, tout le monde.
- Ce n'est pas pour cela que nous venons vous voir. Je suis Drago Black et voici Ariel Devon et Laïus Lastings. Laïus et moi avons assistés à la mort de votre père.
- C'est impossible... Mon père était un fermier et il est mort il y a six ans.
- Non Caleb... Votre père n'était autre que Septimus Argrius, empereur assassiné d'Illya.
- C'est étrange... malgré l'absurdité de ce que vous me dites j'ai l'impression que c'est vrai.
- Oui vous le savez au fond de vous même... Votre père m'a demandé de vous retrouvé et de vous remettre l'amulette de Tiberius. Mais tout d'abord je dois vous emmener au Monastère Scipion. Là-bas nous allons retrouver Maître Argus, commandant en chef des Lames, la garde rapprochée de l'empereur.
- Très bien... Je vous suivrais et je verrais ce que cet Argus a à me dire. Mais d'abord il faut que Baïkal soit entièrement purgée des hordes d'Azeroth. Je viendrais avec vous. Et pas la peine de me dire de rester là sous prétexte que je suis le fils de l'empereur ou que je suis prêtre. Je sais me battre et je vous aiderais à vaincre l'armée des démons.
- Bien... Votre Altesse.
- Je ne m'habituerais jamais à ça... soupira le futur souverain.
Tout le monde étant prêt ils commencèrent à se diriger vers la sortie de la chapelle pour la bataille finale. Le plan était simple : encercler les Daedris et les vaincre à coup de lance et de flèches principalement. L'infanterie viendrais après. LE but ultime était de reprendre le château aux armées ennemies. Juste avant de partir ils virent arriver des Légionnaires Impériaux dans la chapelle. Ils avait vu la fumée et étaient venus leur prêter main forte. Il y avait une vingtaine d'archer, trente lancier, vingt-cinq épéistes et dix légionnaires soit au total environ quatre-vingt soldats... contre plusieurs centaines de monstres...