Le lendemain matin ils partirent donc au galop vers Baïkal. Leur chevaux étaient tellement rapide qu'ils ne virent même pas le paysage. Ils durent tout de même s'arrêter pour tuer des bandits qui avaient osé leur barrer la route. Ils galopèrent sans s'arrêter durant deux jours entiers. Le soir tombait, leurs chevaux étaient éreintés, mais ils arrivaient. De la fumée s'élevait de la ville, en haut d'une colline. Ils se dirent que Caleb n'avait pas survécu mais reprirent espoir en voyant des tentes au pied de la colline. Là un homme effrayé les aborda :
- Fuyez, fit-il, Fuyez tant qu'il en est encore temps.
- Fuir ? Devant quoi ? Les armées des ténèbres ne sont-elles pas parties ?
- Non... ils sont encore en ville... Le capitaine Alienus à réussi à tenir la route. Mais je doute... qu'il tienne longtemps. Vous... vous ne pouvez pas comprendre ce que c'est... De voir ce monstre de près de soixante mètres de haut dévaster vos maisons... Tuer vos amis... Anéantir le château d'un seul coup de masse...
Ils ne purent rien en tirer de plus, il s'était remis à pleurer. Ils le laissèrent donc et continuèrent leur chemin vers le camps. Là ils demandèrent si il y avait une personne du nom de Caleb ici. Une vieille femme leur répondit qu'elle ne l'avait pas revu depuis l'attaque mais que les compagnons feraient mieux d'aller voir le capitaine Alienus devant les portes de la ville. Ils grimpèrent donc la pente et arrivèrent devant un contingent d'une vingtaine de soldats, qui gardaient la route. Une immense porte de feu se trouvait juste devant l'entrée de la ville, en empêchant l’accès. Le capitaine arriva en furie devant eux.
- Bande d’inconscient ! Ne voyez vous pas que cette ville est détruite ! Voulez vous subir le même sort que tout ces pauvres innocents qui sont morts dans ce carnage ?!!
- Capitaine... laissez nous nous expliquer. Fit Ariel d'une voix douce.
- Oui, renchérit Drago. Nous sommes ici car nous cherchons Caleb. L'avez vous vu ?
- Non... mais il reste des survivants dans l’Église d'Argriul. Peut-être y est-il encore. Malheureusement nous ne pouvons pas entrer... Cette chose nous bloque le passage. Dit-il en désignant la porte. Nous avons envoyés des soldats dedans. Aucun n'est revenu.
Drago entendit soudain une voix dans son esprit :
« Bonjour Drago, te souvient tu de moi ? Je suis Septimus Argrius.
- Non c'est impossible ! Je vous ait vu mourir.
- Tant que ta tâche ne sera pas accomplie mon esprit n'ira pas rejoindre les Neuf.
- Que me voulez vous ?
- Je veut t'aider. Vois-tu cette chose devant toi ? Il s'agit d'une porte d'Azeroth. Elle conduit directement vers un des plans d'Azeroth. Entre, monte tout en haut de la tour d'obsidienne, prend la pierre d'Aether, et cette porte serra fermée. Maintenant adieu jeune Drow... »
- Drago, réveille toi ! Entendit-il. Allez réveille toi
Il ouvrit les yeux
- Que... c'est il passé ?
- Tu t'est évanoui tout à coup. Fit Ariel
- J'ai eu une vision. J'ai parlé avec l'esprit de l'empereur. Nous devons entrer dans cette porte.
- T'a t'il dit ce que c'était ?
- Oui c'est une porte d'Azeroth. Elle conduit là bas. Nous devrons prendre une gemme en haut d'une tour pour fermer la porte.
- On doit ramasser un caillou ? Bon, si tu est sûr que c'est la solution alors je t'accompagne.
- Moi aussi. Dit Laïus.
- Très bien... mais prenez garde. Céda le capitaine.
- Merci capitaine. Nous reviendrons. Promis.
Et ils marchèrent en direction de la porte... Et entrèrent dans le halo de flammes au centre de la porte de pierre. Une sensation intense de douleur les submergea, leur vue se brouilla, ils eurent l'impression que leur membres se détachaient, d'être comme aplatis, puis plus rien... Lorsqu'ils rouvrirent les yeux, la porte était derrière eux, et ils faisait face à un monde horrible : une terre rouge sang bordant un océan de lave, aussi rouge que le ciel et que les « plantes » qui poussaient là (de grandes herbes suintant d'un liquide rouge) mais au sommet d'une montagne se dressait une tour, noir comme la nuit, d'où un rayon de feu s'échappait, disparaissant dans les nuages...
- Quelle horreur... laissa échapper Ariel.
- Oui... Cet endroit est certainement la chose la plus horrible que j'ai jamais vue.
- Cette tour, est-ce notre destination ? Interrogea l'ex-Lame en désignant l'édifice.
- Sûrement... Allons-y nous verrons bien.
Rien ne leur arriva durant la première heure de marche lorsque soudain ils virent débarquer un homme, ou plutôt un démon, vêtu d'un armure cintrée de piques acérés et d'un bouclier sur lequel apparaissait ce qui semblait être un crâne de Daedris... L'homme était flanqué de trois élémentaires de flammes. Heureusement Drago et ses amis étaient cachés derrières un rocher. Ils observèrent donc les monstres, se concertèrent brièvement puis Laïus décocha une flèche dans la tête d'un des élémentaires qui s'effondra sur le coups, Drago envoya un rayon de feu sur le second et Ariel courut vers le dernier, le tranchant en deux. Le daedris sortit son épée et se mit en garde, Ariel tenta de lui porter un coup d'estoc mais le démon lui donna un coup de bouclier, l'envoyant valser plus loin.
Pensant l'avoir tuée il se tourna vers Laïus, qui lui envoya une flèche dans l’œil, il hurla de douleur et fonça vers son agresseur, seulement Drago était prêt : Il se baissa et trancha les jambes du daedris, qui s’effondra dans son propre sang... Ariel, qui venait de se relever, lui planta sa lance profondément dans l'abdomen, le soldat démoniaque gémit puis sombra dans le sommeil éternel. Seulement nos amis n'eurent pas le temps de se congratuler car deux autres soldats de Daman arrivaient. Ils retournèrent donc derrière leur rocher et attendirent que les deux monstres voient le cadavre de leur confrère. Là, Ariel lança sa lance telle un javelot et Laïus, aidé par les rayons magiques de Drago, tira un flèche ; les deux démons s'effondrèrent sur le champs, l'un empalé et l'autre carbonisé. Les trois compagnons reprirent ensuite leur route vers la tour, croisant seulement deux autres Daedris. Finalement ils arrivèrent devant l'imposante porte de la tour d'Obsidienne...
- Nous voilà enfin arrivés à destination... soupira Laïus
- Oui enfin. Nous devons faire preuve de prudence car qui sait ce que renferme cette tour.
- La mort. Trancha Ariel.
- Mais pas pour nous.
- Mais pas pour nous tu a raison mon ami. Dit Laïus.
- Allons y entrons !
Et Ariel poussa la lourde porte de pierre qui donnait accès à l’intérieur de l'édifice. Une odeur de chaire brûlée et de pourriture leur assaillit les narines, les faisait reculer d'un ou deux pas. Un Draela ( les soldats Daedris ) en profita pour les attaquer. Il était suivi par deux gobelins. Laïus et Drago se mirent rapidement en garde mais Ariel était encore trop incommodée par l'odeur et ne vit pas la lame courte du gobelin. L'épée ennemie se planta dans son épaule. Drago se dépêcha d'en finir avec le second gobelin et se porta au secours de son amie. Il empala sans ménagement son agresseur et retira précautionneusement la lame de son épaule, Ariel poussa un petit cri puis s'évanouit. Lorsqu'elle se réveilla elle était seule. Allongée sur un lit de camps dans un recoin de la tour. Elle entendit des éclats de voix un peu plus loin et se releva. Prise de vertige elle ne fit que quelque pas avant de retomber sur le sol de pierre noire dans un vacarme à réveiller un mort. Laïus et Drago, qui s'étaient établis dans la pièces à côté se relevèrent et allèrent voir leur amie. Drago la prit dans ses bras et la recoucha. Celle-ci demanda d'une voix faible :
- Où.. où sommes nous ?
- Dans une pièce de la tour d'obsidienne. Tu t'est évanoui lorsque j'ai retiré l'épée du gobelin de ton épaule. Laïus et moi avons achevé le Draela et t'avons portée jusqu'ici. Tu est restée inconsciente durant trois heures. La nuit est tombée à l’extérieur. Nous allons monter la garde chacun à notre tour et dormir ici.
- D'... accord... Drago.
- Viens Drago laissons là dormir. Fit Laïus.
- Oui tu as raison.
Et ils retournèrent dans la pièce où ils avaient installés leur campement. Ce fut Laïus qui prit le premier quart. Mais la nuit se passa sans encombre. Au matin, Ariel se sentait mieux et ils reprirent leur ascension. Ils croisèrent trois escadrons de Daedris et, bien heureusement, en sortirent victorieux. Ils finirent par arriver au sommet. Là, juste devant la pierre d'Aether, ils virent un Daedris deux fois plus grand que les autres, vêtu d'une robe noir et portant une masse à deux mains. Devant lui gisaient les corps de soldats de Baïkal, ceux envoyés par le capitaine. Laïus encocha une flèche dans son arc et ses deux compagnons tirèrent leurs épées de leurs fourreaux. Laïus tira. Et Ariel, accompagnée par Drago, fonça. Le démon ne vit pas venir le coup en encaissa la flèche, la lame et la lance dans les côtes. Seulement il avait des ressources... mais pas d'adresse. Il envoya voler sa masse, tentant d'écraser le crâne des deux créatures qui lui enfonçaient leurs armes dans le corps, mais il rata son coup, détruisant une colonne au passage. Drago frémit en s’imaginant ce qu'il se passerait si la masse venait à le frapper. Mais cela ne dura qu'une seconde, car il se reprit et d'un geste presque imperceptible, trancha le bras gauche du Daedris. Malheureusement son coup n'eut pas l'effet escompté : le démon ne broncha même pas et, de sa seule main valide, brandit sa masse. Heureusement pour nos compagnons, la masse, déjà peu maniable à deux mains, ne frappait que dans le vide. Le monstre regarda vers Laïus, mais se fut la dernière vision qu'il eut avec de trépasser. En effet l'ex-Lame avait bien préparé son coup : Il attendait que le chef Draela regarde vers lui pour lui tirer entre les deux yeux. Et il avait réussi... Mais les trois amis n'eurent pas le temps de fêter leur victoire, car des échos de voix se faisaient entendre des étages inférieurs. Ils auraient dus se douter qu'un tel vacarme ne passerait pas longtemps inaperçu.
- Drago prend la pierre ! Vite !
- Non, je vais vous aider à combattre !
- Ne discute pas idiot. Ariel et moi allons les retenir le temps que tu la prenne. Mais je t'en supplie : Dépêche toi !
- Bon très bien.
Les Draela coupèrent court à cette conversation car une de leurs flèche alla se planter au pied d'Ariel. Le jeune soldat et la lancière se mirent en position défensive. Drago, lui, fonça vers le piédestal où se trouvait la pierre et s'empara de cette dernière . La tour se mit alors à trembler, plusieurs colonnes tombèrent en morceaux, la tour brûlait, des éclairs zébraient le ciel, qu'on voyait à travers les trous du plafond. Et soudain la même sensation que lors de leur entrée dans le plan d'Azeroth les submergeas, puis à nouveau plus rien...