Version d'archive
Voici une nouvelle partie commentée d' Europa Universalis III .
Le nom de Rome résonne encore aujourd'hui et veut toujours dire quelque chose dans les rues de la ville de Constantinople ; Rome, la ville éternelle, origine de l'Empire byzantin.
Europa Universalis III - Le renouveau des Romains
L’Empereur Palaiologos réunit ses nobles et leur fit part de son ambition : il fallait repousser les Ottomans. Reconquérir nos terres, reprendre en main notre peuple, repousser les païens musulmans. Au nom des valeurs romaines, ternies par l'influence barbare de l'ouest, et des valeurs du Christ, perverties par les Catholiques hérétiques.
Mais comment ?
D'abord, nous renforcer. Déclarer la guerre aux petits États musulmans qui bordent la méditerranée et la mer noire. Les Ottomans ne les voient pas d'un bon regard, et eux-mêmes sont occupés avec les tribus de l'est et les Mamelouks. Ces petits États, Karaman et Sinope, ont de petites forces militaires, séparément ils seront faciles à détruire, et leur flotte est moins bien puissante que la nôtre, qui certes n'est plus ce qu'elle était.
Aussitôt dit, aussitôt fait. Les deux nations minuscules sont écrasées sous le casus belli de la reconquête, et leurs territoires reviennent dans le giron de Constantinople. Mais les paysans continuent de vénérer Allah, et nous n'avons pas les moyens de les convertir pour le moment. Tout l'argent va dans le recrutement et l'entretien de troupes. Et nous devons constituer des réserves d'or afin de pallier aux revers de fortune.
Heureusement, le géant Ottoman n'a pas encore tourné son regard vers nous. Et dans sa bonté, Dieu nous a offert ce cadeau incroyable, l'alliance de Naples. Les Napolitains seront d'un grand soutien pour apeurer nos ennemis potentiels, et les faire réfléchir à deux fois avant de s'attaquer à nous.
Une fois notre armée renforcée grâce aux nouveaux impôts, notre regard se tourne immédiatement vers Venise.
La République de Venise, bien que puissante, est en guerre. Et celle-ci l'a considérablement affaiblie : sa flotte a coulé contre la France, et ses forces terrestres sont bloquées et occupées au nord de l'Italie. La guerre, dangereuse, est déclarée, contre Venise et son allié Naxos, petite nation administrant les petites îles à l'est d'Athènes. Selon que l'on sorte vainqueur ou vaincu, se décidera l'avenir des Byzantins. Le temps nous manque pour se renforcer.
En réalité, la guerre dura peu de temps, quatre ans. Aucun allié ne vint au secours de Venise, et sans flotte les territoires de Grèce, la Crète et Naxos tombèrent presque sans coup férir. Seule celle-ci opposa une petite résistance, deux milles hommes, peu de choses contre les dix milles alignés par Constantinople. Le butin fut très avantageux pour nous : ce sont des terres riches et prospères qui redevinrent byzantines. Venise, rivale à notre hauteur, n'opposa aucune résistance et cessa d'être une menace. Une de moins.
En seize années, Byzance s'est enrichi et renforcé. Mais les Ottomans restent plus puissants malgré tout. Et il nous est impossible d'attaquer d'autres petites nations : elles sont toutes alliées avec de grandes puissances. Et Naples nous a demandé d'entrer en guerre plusieurs fois contre ses ennemis. Nous n'avons pas fait grand chose, à part couler quelques navires, mais sa puissance est devenue inquiétante : elle a conquis le sud de l'Italie et s'empare à présent de terres au nord.
L'Achae, en Grèce, est indépendante mais alliée à Naples, donc intouchable. Rhodes, détenue par les Templiers hérétiques, est protégée par la France, une puissance bien au-delà de la nôtre. La Sicile est alliée à Castille, qui égale la France. Les Mamelouks et les Nords-Africains ont des armées trop nombreuses et sont alliées entre elles. La vérité nous est jetée à la figure : l'heure est venue d'attaquer les Ottomans. Et pour gagner, nous devons choisir notre combat.
Alors nous avons patiemment attendu notre heure pour attaquer. En guerre contre les tribus de l'est, les armées ottomanes encore dans le territoire n'étaient pas de taille à se défendre contre nous. Mais nous redoutions que celles sur le terrain ne revienne pour nous affronter.
Heureusement, les tribus orientales étaient fortes et puissantes, notamment les Timurides. En fait, ceux-ci et les Ottomans se sont mutuellement épuisés. Leurs armées se sont effritées et des rébellions menaçaient partout. Le moment était venu.
Dès la déclaration de guerre annoncée, les Ottomans recrutèrent en masse dans tous les territoires. Mon but était d'abord de neutraliser l'armée en place. La bataille fut rapide et les fuyards dispersés et annihilés définitivement. Plus aucune défense ne tenait les territoires ennemis, mais nous avons dû étaler nos forces afin de tuer ces nouvelles recrues, sans moral, dans l’œuf. Des rebelles pro-byzantins nous rejoignirent dans notre lutte. Cela dura de nombreuses années de prendre tous les territoires, mais nous avons réussi. Nous avons pris le maximum qu'il nous était possible, et avons mis à terre notre principal ennemi.
Les Ottomans sont alors devenus insignifiants, réduits à deux territoires séparés par plusieurs centaines de kilomètres. Quelques espions suffiront pour que de nouveaux rebelles pro-byzantins se lèvent pour nous rejoindre.
En absorbant la quasi-totalité de l'Empire ottoman, nous sommes redevenus une puissance sur laquelle il faut compter. Une puissance régionale certes, et encore modeste face aux géants Français, Castillans, Autrichiens, ou encore les lointains Anglais. Mais nous ne comptons pas rester en si bon chemin, l'heure de la reconquête est venue. L'ambition de Palaiologos est restée intacte, et maintenant que son objectif est quasiment atteint, il nous faut franchir l'étape suivante : la reconquête de nos terres de méditerranée orientale.
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