Notre bon roi, Henry IV de Lancaster, n'était pas ce qu'on peut appeler un génie... Piètre commandant, aussi peu diplomate qu'un éléphant et aussi fin administrateur qu'une taupe, il semble bien que si son règne a eu quelques succès, ce soit grâce à au moins une qualité indiscutable : la chance (d'un cocu ?)
(En tout cas si c'est grâce à autre chose, les historiens seront bien en peine de découvrir quoi)
Notre bon roi, donc, n'avait en cette année 1399 qu'un seul atout, celui d'avoir un général fort expérimenté, vétéran de la guerre de cent an, et riche de nombreuses victoires. S'imaginant que cela seul suffirait, Henry IV s'est laissé persuadé par sa cour qu'il était temps d’assujettir une bonne fois pour toutes l'Ecosse, et d'unifier l'île sous la bannière anglaise. Robert Knolle, le général, n'y voyait pas d'inconvénient hormis le fait de n'avoir qu'une armée ridicule à peine supérieure en nombre aux écossais, et accepta de commencer la campagne d'Ecosse.
La campagne d'Ecosse
Henry IV ne prit aucun conseil auprès des diplomates, ce qui le mit rapidement dans l'embarras : ce n'est qu'après avoir déclaré la guerre qu'il s'aperçut que les écossais avaient fourbement signé des alliances avec des nombreux partenaires, dont, la bourgogne...
Ainsi donc, pendant que Robert K menait les troupes anglaises de victoires en victoires, repoussant toujours plus loin les fuyards écoassais jusqu'à leur défaite finale dans les derniers châteaux des îles de l'Ouest, les soldats bourguignons se lançaient dans le siège de Calais, (non sans avoir vainement tenté un petit débarquement, et perdu toute leur flotte par la même occasion). Hélas les bourguignons n'étaient pas seuls, et ces traitres de portugais se sont rangés du côté des écossais (mettant en fâcheuse posture notre gentille princesse exilée désormais dans une contrée hostile) et Milan avec qui Henry IV avait cru utile de signer une alliance, eût tôt fait d'en faire une pantomine italienne, et refusa de s'engager dans le conflit. Enfin en Irlande, les petits royaumes se soulevaient les uns après les autres, plongeant la province de Meath dans l'embarras.
Sur le conseil avisé de Robert K, Henry décida de laisser le gros de l'armée s'occuper de l'écosse, et abandonna à leurs tristes sorts les garnisons d'irlande, de Calais et d'aquitaine (qui venait de subir un débarquement portugais...)
En moins de deux ans, l'écosse était vaincue et prêtait serment de vassalité, ce qui a rendu les lords anglais extatiques, et a forcé nos anciens ennemis à devenir nos nouveaux alliés contre leurs anciens alliés. L'armée put enfin aller mater l'irlande (avec l'aide de ceux de connacht, les seuls qui aient pris notre partis) et faire de Tyrone un vassal obéissant.
La bataille du golfe d'Aquitaine
Pendant ce temps sur le continent se déroulèrent de bien étranges événements qui conduisirent la france et ses vassaux à un conflit généralisé contre la bourgogne et la bretagne son alliée, ainsi que la bohème (ce qui tend à accréditer l'hypothèse d'une agression française bien que, avec ces germains, on ne soit jamais sûr de rien). Ainsi Nous vîment bientôt les armées d'alençon aller faire le siège de calais qui était occupé par les bourguignons, pendant que notre armée écrasais les troupes portugaises en aquitaine, après une bataille navale qui a fait date (et relancé l'industrie de charpente marine portugaise).
Henry IV, fidèle à ses habitudes, a pris une nouvelle fois sa décision sur un coup de tête, et décidé de profiter de la guerre franco-bourguignone pour déclarer la guerre à la france en prétextant la reconquête de la normandie. Le fait que tous les territoires environnant l'aquitaine étaient assiégés par des armées Impériales de bohème a sans doute contribué à ce choix risqué. (bien entendu, il a attendu que les armées d'alençon aient libéré Calais)
Les garnisons d'aquitaines eurent tôt fait d'occuper d'Armagnac sans défenses, pendant que Robert K entamait le siège de Normandie, après avoir défait l'armée du roi de france, et l'avoir pourchassé au travers de la bretagne (qui ne nous a pas accordé le droit de passage mais qu'importe, puisqu'ils étaient eux aussi en guerre contre la france, mais pas contre nous, bien que leurs alliés bourguignons soient également nos ennemis, mais aussi ceux des français, si vous y comprenez quelque chose).
Hélas, la france signa un armistice avec la bohème, avec des conditions terribles montrant sa défaite totale : redonner l'indépendance à la Champagne et... la normandie ! Ainsi voilà que nous nous retrouvions seuls en guerre contre la france dévastée mais qui refusait nos conditions de paix, et pour une raison qui n'avait plus lieu d'être, la normandie n'étant plus française ! Heureusement notre habile général proposa de poursuivre la reconquête de l'Aquitaine sur la suite des armées impériales qui l'avaient dévasté, et le perigord tomba le mois suivant, permettant à Henry IV de forcer le roi de france à accepter la paix en nous redonnant l'armagnac le 26 mars 1404, ce qui nous rendait au moins un territoire revendiqué, même si ce n'était pas celui qui était visé.
L'angleterre et ses vassaux à la fin de la campagne d'Ecosse
Dans la foulée, profitant de l'épuisement des bouguignons, Henry IV a pu obtenir d'eux une paix très valable en récupérant la Picardie.
L'Affaire de Normandie
Toutefois le problème de la normandie restait complet, car désormais autonome, elle était également alliée de fait à la bohème et à la champagne. Quelle prétention pour un obscur ducaillon normand de se déclarer légitime héritier de Guillaume le conquérant, sous le nez de notre armée ! Henry a déclaré la guerre à ce duc de pacotille, faisant une fois de plus fi des éventuelles conséquences... et se retrouva aussitôt en guerre contre la bohème et la champagne, bien entendu, mais également contre avignon et Aragon...
Encore une fois, c'est Robert K qui sauva la situation en décidant de laisser le minimum de troupes pour assiéger la normandie, et d'attaquer directement la champagne tout juste redevenue autonome, et encore parcourue de rebellions et dépourvue de véritable armée.
La champagne fut soumise assez vite, et forcée à admettre la suzeraineté de la couronne anglaise. Avignon subit le même sort. La normandie résista vaillamment deux années entières avant de céder et d'être annexée. Restait le problème de la bohème, lointaine et inaccessible, ruinée par des années de guerre, mais continuant obstinément de refuser de conclure la paix. Henry IV demanda donc, et obtient, à la surprise générale, des droits de passage en pomméranie, et envoya l'armée royale dans une lointaine expédition en passant par le dangereux détroit du danemark, pour briser "l'empereur" à la source et le faire enfin plier.
A peine arrivé sur place, Robert K constata que la bohème était pratiquement entièrement occupée par une quelconque autre faction germanique, et après une petite bataille sans envergure, le bohème accepta enfin une paix blanche ce qui mit fin à "l'affaire de Normandie"
Les territoires anglais au Noêl de l'an 1406
(Pour la petite histoire, l'empressement de l'Aragon de déclarer la guerre à cause d'une obscure alliance, n'a eu d'égal que son empressement à proposer une paix blanche quelques mois plus tard, sans avoir manifesté l'intention d'envoyer la moindre troupe, sans doute dans l'idée de profiter de la défaite française pour lui prendre quelques provinces au pied des Pyrénées, ce qu'il n'arriva pas à faire et regrettera amèrement deux ans plus tard, en cédant toutes les terres jusqu'aux limites de barcelone...).
A noêl 1406, Henry IV dépensa des fortunes en célébration des ses éclatantes victoires, persuadé qu'elles étaient le résultat de son génie, ce que personne n'eût l'audace de contester à ce moment-là, même si notre illustre général Robert K y succomba à une tragique overdose de champagne (c'est pourquoi le roi a rendu obligatoire d'étiquetage de ce vin en anglais portant mention "à boire avec modération" qui est restée depuis lors). Il y avait en effet toutes les raisons de se réjouir, car la Couronne avait enfin récupéré le territoire correspondant aux léopards du drapeau, après plusieurs siècles de déboires franco-anglais ! (bon, certes, restait le problème des lys...)
Le Roi du Portugal, bon joueur, a admis son erreur et accepté d'oublier l'épisode de la bataille du golfe d'Aquitaine, et signé une nouvelle alliance ainsi qu'un nouveau mariage royal (la précédente princesse ayant malheureusement péri lynchée par la population lors de l'annonce de la défaite cuisante d'Aquitaine, et de la destruction totale de la flotte portugaise, ex-fierté de la nation).