Bérengère obtient les clés du plus puissant empire d'Europe, d'une armée immense et d'une économie forte. Son fils Thibault n'est autre que l'Empereur de Byzance,

Dans un premier temps, elle poursuit la guerre en Nubie lancée par son père pour le trône. C'est un succès en demi-teinte : le prince Melaku devient Roi de Nubie, et ses enfants seront Capétiens, mais elle perd près de 15 000 hommes faute de connaître le désert et comment s'y approvisionner.

La succession trop récente amène fatalement de multiples rébellions dans l'Empire en 1029, qui souhaitent instaurer la sœur de Bérengère, la princesse Agathe, à la tête de l'Empire de France. Dans la difficulté, elle fait appel à son fils, empereur des Byzantins, pour l'aider, ce qu'il s'empressera d'accepter. À eux deux, ils écrasent les traîtres jusqu'à leur reddition en 1031. Mais le pays est exsangues : sur une capacité maximale de 145 000 hommes, elle n'en n'a plus que la moitié de disponible. Mais c'est largement suffisant pour ceux que Bérengère souhaite attaquer.

Comme son père et son grand-père, elle poursuit l'expansion en Espagne contre les Musulmans et les royaumes hérétiques de Galice et Asturies jusqu'à faire disparaître ces deux derniers. Elle assujettit définitivement le royaume de Bourgogne contre Manfredo de Savoie et devient elle-même Reine de Bourgogne.

En 1039, lorsque meurt le Roi de Nubie Melaku I, celui-ci n'ayant pas eu de fils la couronne revient à Gabra II, son neveu. Bérengère déclare donc la guerre le 5 novembre pour y placer sa nièce Benoîte Capet, fille de Melaku. Sure de sa puissance, elle y envoie près de 60 000 hommes. Cette guerre ne durera que six mois, mais il n'en restera plus que 14 000 survivants. Benoîte ne sera reine que quelques mois, avant que Bérengère ne lui annule son titre par cupidité et désir d'être Reine d'Afrique.

Le 14 février 1040, Thibault le Grand, Basileus de Byzance, meurt d'une grave maladie à l'age de 32 ans, et cède son trône à Polykarpos, petit fils de Bérengère de France et héritier légitime de l'Empire de France.

Le 28 septembre 1045, elle revendique la Germanie toute entière au nom de son vassal, le duc Lothaire de Luxembourg. La paix est signée le 23 avril 1046 : le victoire est écrasante. Rien n'entame l'invincibilité de l'Empire de France. Ces nouvelles possessions lui permettent de créer le Saint Empire romain germanique et d'en être l'Impératrice. De la même façon que sa nièce, Bérengère annule alors le titre de Roi des Germains à son duc et se l'approprie. Mais Lothaire ne se laisse pas faire et se rebelle. Vainement. Le 16 décembre 1046, il est emprisonné après sa reddition, et Bérengère lui annule non seulement son titre de Roi des Germains, mais également son duché de Luxembourg et son comté de Looz. Pour avoir résisté à l'Impératrice, il a été brisé.

Toutes ces guerres incessantes, ces annulations de titres tyranniques, ces pertes humaines, font de Bérengère une Impératrice à la fois crainte et haïe. Personne n'ose se dresser contre elle, pour son côté sanguinaire et son alliance avec son petit fils, Basileus Polykarpos. Elle subit plusieurs tentatives de meurtre, non abouties grâce à la vigilence de son maître espion.

Mais c'est le 18 avril 1050 qu'elle commettra le sacrilège pour laquelle est est la plus connue : l'attaque de Rome. Ses 22 000 hommes d'Italie se mettent en marche contre le Pape Alexander II et ses 8 000 soldats. Dieu, semble-t-il, n'est pas intervenu, car le 7 décembre 1050 le Pape se rend et cède Rome.

Enfin, le 30 juin 1058, elle meurt de façon naturelle, à l'âge de 68 ans. Toutes les terres de France reviennent à l'Empire byzantin, plus précisément à Polykarpos.