Gentil programmeur inventeur contre méchant patron voleur
Dans
TRON
, un programmeur de jeu, génial mais naïf, s'est fait voler la paternité de certaines de ses créations par un de ses collègues (peu talentueux, sauf pour l'escroquerie, ce qui explique pourquoi il a réussi dans la boîte alors que le génial inventeur s'est fait lourder).
1982 C'est l'époque de la fin de l'amateurisme des pionniers en informatique, et de la mainmise de l'industrie, la grosse, sur ce nouveau secteur pour en faire le poids lourd qu'il est aujourd'hui.
TRON
, c'est l'histoire de ces gentils pionniers qui voient leurs jouets devenir trop sérieux pour eux.
Dans le monde réel, Flynn, le programmeur, ne possède plus qu'une salle d'arcade, et passe son temps à tenter de pirater de système d'ENCOM (pseudo-Microsoft) pour y trouver des preuves de la fraude de son ancien collègue, devenu quasi patron maintenant.
Mais il avait des collègues et amis qui travaillent toujours chez ENCOM, dans le secteur R&D, où ils font des expériences de matérialisation-dématérialisation d'objets dans le but d'en téléporter (ils scannent un truc avec un espèce de laser, ça numérise l'objet en le désintégrant du monde réel, et ensuite si on a de la chance le processus inverse peut être fait).
Enfin, un des obscurs gratte-papier, ou plutôt devrais-je dire tape-clavier, d'ENCOM qui travaille sur l'élaboration d'un programme antivirus de protection bute sur l'opacité du tout nouveau système d'exploitation, le MCP -Master Command System-, car son programme de protection, TRON, entre en conflit avec lui sans qu'il ne sache pourquoi. Ce programmeur, c'est le loyal-bon de service.
Projeté dans la grille
Infiltrant ENCOM grâce à ses amis, Flynn utilise un des terminaux du labo de R&D pour rechercher ses données, car il ne peut pas pirater le réseau d'ENCOM de l'extérieur. ça marche plutôt pas mal, il trouve ce qu'il cherchait, malheureusement, le laser à numériser se met en marche et l'envoie dans le monde virtuel, sans que lui-même ne sache ce qui lui arrive. En fait personne ne le sait, car ce truc n'a pas été conçu pour ça.
Ne tournez jamais le dos à un laser dématérialisateur !
Dans la grille, la confusion de Flynn est amplifiée par le fait qu'il croise des gens qui ont l'allure de ceux qu'ils connaissent : il comprendra ensuite que ces gens sont des programmes, et que dans la grille, les programmes ont l'allure physique de leur programmeur.
Mais où suis-je ? se demande flynn, qui n'a pas vu TRON, le sot
Lutte pour survivre
Le système de contrôle de la grille, matérialisé par les agents du MCP, font leur boulot ordinaire en traquant les programmes obsolètes, défaillants ou vérolés, et les envoient sur la grille de jeu, où ils sont détruits dans des espèces de combats de gladiateurs, mettant en oeuvre les divers jeux produits par ENCOM : space invader-type, pong-type, pacman-type, etc.
La grille : épreuve du cycle lumnieux
Flynn passe ces épreuves avec brio, ce qui n'est pas étranger au fait qu'il a lui-même conçu tous ces jeux...
Évidemment, personne ne comprend qu'il n'est pas un programme, même s'il le clame.
Il croise la route du programme TRON, en lutte contre le système, et ils comprennent ensemble que le programme SARK, le chef des policiers (avec la tête du collègue escroc) est en fait une sous merde manipulée par le MCP qui devient autonome et omnipotent. Ce MCP est plus qu'un programme, c'est une véritable IA, et il communique avec le monde réel dans lequel il tente de manipuler le patron d'ENCOM. Son but est de devenir le système d'exploitation majoritaire dans le monde entier via la distribution des systèmes ENCOM, ce qui lui donnera le contrôle de tout. Toute ressemblance avec Windows et Skynet seraient purement fortuites. Flynn et TRON comprennent que c'est le MCP qui a numérisé Flynn, en ayant déjà commencé à tout infiltrer, et TRON décide d'aider Flynn contre le MCP (après tout, la raison d'être de TRON, c'est de protéger le système contre les déviances, et le MCP en est clairement devenu une). D'ailleurs, TRON ayant réussi à comprendre que Flynn est un "DEVELOPPEUR !", se met dans l'obligation de lui porter assistance quoi qu'il en coûte : pour lui qui est un programme, le développeur n'est-il pas... dieu... ?
Ce BUS achemine les données à la vitesse stupéfiante de 4ko/s ! (on est en 1982)
La recherche de preuve de vol de Flynn devient une lutte pour sauver sa peau, et celle de toute l'espèce humaine ! Heureusement pour lui, ce n'est pas un grand héros mais le programme TRON, lui, en est un authentique. Allié avec toutes les connaissances du concepteur génial, le duo part à la recherche du MCP pour le désactiver, et subit moult péripéties étranges dans le monde virtuel et son fonctionnement bizarre et sans pitié.
En plus l'intérieur est tout confort
Il seront aidés par un vieux programme croulant, dont tout le monde avait presque oublié l’existence, mais qui connaît un certain nombre de données d'origines, ainsi que par un gentil programme féminin dont... dont je ne sais plus du tout à quoi il sert (à part à faire joli)
Trop cool nos casques, non ? Comment ça "non" ?
Le monde virtuel
Les images dans la grille ont été réalisées avec logiciel de synthèse de l'époque : des mois de calculs pour générer tout ça. L'ensemble a l'air très lisse, artificiel, peu texturé etc. C'était à la fois une contrainte technique, ET un choix esthétique pour renforcer l'aspect virtuel de la grille. Et vous comprendrez certainement en voyant ce que ça donne pourquoi je disais que l'innovation était ici, et pas dans
TRON Legacy
.
On s'en doutait un peu, mais l'intérieur d'un programme n'est pas plus user friendly que l'extérieur
Les costumes contenaient des zones neutres qui ont été remplies ensuite avec des effets lumineux, ce qui leur donne cet aspect changeant, mal fixé, très différents de la luminosité constante et fade des néons de legacy.
TRON
c'était "Que se passerait-il si au lieu de jouer à Pacman sur une borne d'arcade, on pouvait jouer en étant carrément dedans ? "