J'ai répondu "C'est quelque chose qui offre des bons moment, et qui permet de changer d'ambiance et essayer pleins de trucs." car il n'y avait pas de réponse intermédiaire entre celle-là et la réponse dithyrambique du dessous, je vais donc combler le vide.

C'est plutôt le "essayer plein de trucs" que je vais tenter de préciser, car c'est bien trop vague pour que quiconque puisse le reprendre à son compte. Pour moi, "essayer plein de trucs" via le jeu vidéo, ça peut être de me mettre dans la peau de quelqu'un que je ne veux/peux pas être.  L'avantage de cette formulation est qu'elle convient à tous les jeux à thème fort, comme les Call of Duty par exemple. Je laisse volontairement de côté les jeux d'adresse ou de réflexion pure qui ne m'intéressent pas.

Quand je dis que je peux incarner quelqu'un que je ne veux pas être, c'est en règle générale tous les jeux où il est possible de tuer quelqu'un, que ce soit un soldat ennemi ou un innocent. En vrai je crois être incapable de le faire, ce qui ne me pose aucun souci dans un environnement limité à celui du jeu vidéo dans lequel je joue. Et encore, je joue rarement le psychopathe sadique parce que je n'y trouve pas souvent d'intérêt.

Quand je dis que je peux incarner quelqu'un que je ne peux pas être, ce n'est pas forcément parce que je n'en ai pas les moyens, mais plutôt parce que cette personne n'existe pas en réalité. Entre les dirigeants de superpuissance régnant pendant 6050 ans et les directeurs de compagnies donnant instantanément leurs ordres sans devoir s'embêter d'une quelconque paperasse, les personnalités fictives à incarner ne manquent pas dans les jeux de gestion.

Je suis également d'accord avec la qualification d'art du jeu vidéo

Certains jeux sont d'ailleurs des œuvres-d'art, il faut bien l'avouer, mais le jour ou le jeu vidéo sera qualifié comme un art n'est malheureusement pas arrivé, c'est encore un sujet beaucoup trop tabou qui suscite beaucoup d'appréhension auprès de certaines personnes (surtout les femmes?) qui trouve ce domaine stupide et sans intérêt.

Le jeu vidéo pourtant regroupe:

• une histoire
• de l'image
• de la musique

Autant de choses qu'avec un film, si ce n'est que l'on pourrait rajouter "l'interaction", ce qui provoque beaucoup plus d'émotions et de sensations qu'avec un film... mais beaucoup de personnes s'en foutent.

Alors quand on voit Mitterand qui visite Ankama Games à Lille, c'est juste pour survoler les PC et faire croire qu'il s'y intéresse...

Aussi étonnant soit-il, quand je vois ma grand-mère une fois par semaine, elle me regarde toujours jouer et me pose des questions sur les jeux auxquels je joue, s'étonne et sursaute avec moi, et elle, elle ne fait pas semblant...

Jeu vidéo, un art. Oui, mais pourquoi que le jeu vidéo ? Le jeu et le jouet non virtuel ont également des qualités artistiques indéniables. Ce sont des actes de création, des activités cathartiques produisant des émotions fortes et permet au joueur de s'évader de son quotidien.

C'est une bonne chose que les politiques et les journalistes s'intéressent aux ludismes même superficiellement. Ca permet d'entretenir sa légitimité, de le faire reconnaître.

Sauf quand il s'agit de le pourrir en disant que des jeunes se prennent pour des Elfes de la nuit invisibles, ou que d'autres sont morts car ils n'ont rien bu ou mangé pendant 3 jours...

Sinon je suis d'accord avec toi, il n'y a pas que le jeu vidéo, même si celui-ci a quand même plus de possibilités, le virtuel n'a que très très peu de limites, contrairement au support physique des jeux de plateaux.

Et je suis également d'accord avec Ertaï, il y a une étape entre les deux réponses possibles que je souhaitais également cocher, mais bon Ertaï l'a expliqué avec beaucoup de talent

Justement, on peut constater à quel point les journaux et la télévision s'attaquent à internet et aux jeux vidéos. Chaque mois nous pouvons voir au journal un dossier sur les méfaits d'internet, nid de pervers et de pédophiles. Et bien sûr, dès qu'une jeune fille fugue pour aller rejoindre son Don Juan de 46 ans rencontré par internet, nous avons le droit à un dossier (mais quand une jeune fille fugue pour rejoindre son Don Juan de 46 ans rencontré ailleurs que sur internet, on en entend pas parler). Ou alors quand un jeune homme prend en otage une classe de maternelle avec des sabres et demande une arme à feu pour se suicider (fait divers récent et burlesque, qui a eu un dénouement heureux et où le méchant forcené de 17 ans a été arrêté par une dizaine de héros armés de tazer), les médias font rapidement un parallèle avec les jeux vidéos. Et on retrouve même des épisodes de Cold Case où des adolescents cinglés tuent des gens de leur établissement scolaire à coup de fusils à pompe, parce qu'ils avaient trop joué à un jeu de tir (quand ça arrive en vrai, ça passe également aux infos avec une charmante critique des jeux vidéos).

Mais il est évident que les jeux vidéos et internet ont bien plus d'influence sur nous que nous ne voudrions l'admettre. Et ça n'arrange pas l'état mental d'un individu fragile ou atteint d'une pathologie. Mais les médias tendent comme d'habitude à généraliser des évènements qui ne sont qu'isolés et exceptionnels (et ce n'est pas que pour les jeux vidéos: les médias laissent entendre par exemple que la plupart des violeurs/pédophiles récidivent*, ce qui est totalement faux, même si les chiffres sont relativement élevés. Et puis il ne faut pas non plus oublier que dans le passé il n'y avait pas ou peu de condamnations, parce qu'il n'y avait pas ou peu de réglementations...mais je dérive)

Si je puis émettre un avis: les journaux et la télévision se sentent menacés par internet et les jeux vidéos. Ils s'essouflent, ils n'ont plus rien à dire, alors ils passent au plan B: essayer de discréditer un adversaire bien trop puissant afin de conserver quelques adeptes. Mais je pense qu'à long terme, l'information se fera de plus en plus via internet, par soucis de rapidité, de quantité et de qualité.

*c'est d'ailleurs une mine d'or pour discréditer internet, puisque je vous le rappèle, c'est un nid de pervers, de violeurs et de pédophiles. Et comme la législation est lente à changer...

Je pense qu'on a beaucoup plus de chances de faire une mauvaise rencontre dans la rue a 20h30 en hiver que sur internet.

Je pense que tu as plus de chances de faire une mauvaise rencontre sur 4chan que dans la rue à 4 heures du mat dans le pire quartier de Los Angeles. Enfin, ça n'engage que moi

Quand aux différentes réponses, il manque l'aspect compétitif des jeux vidéos multijoueurs, l'aspect social de ces mêmes jeux est également inconnu au bataillon, alors que ce sont les principales raisons de dépendance aux jeux vidéos.

Et pour moi, c'est bien cet aspect communautaire et compétitif qui prime. Bien sûr, ils sont amusants, mais leur plus grand intérêt est dans le multijoueur...

Sevilla a écrit :

Oh là, arrête ton char, Ben Hur ! Les jeux vidéos et Internet n'ont peut-être pas forcément la cote dans les médias (et encore), mais leur cas est bien différent. Tout d'abord, les jeux vidéos ne menacent pas les médias traditionnels comme Internet peut le permettre. De ce fait, ils reçoivent un traitement spécial, abondamment étudié sur ce site tenu par une connaissance , notamment en Allemagne où les jeux de tir à la première personne ont reçu le doux surnom de "killerspiele" (jeu de tueur).

Cependant, Internet ou les jeux vidéos ont été tous deux repris comme thème politique pour collecter les voix des parents auxquels on va promettre de protéger leur précieuse progéniture respectivement contre les jeux violents et les pédophiles en embuscade. Dans un cas comme dans l'autre, les gens qui en parlent le plus sont ceux qui s'y connaissent le moins, ce qui confirme la récupération politique d'un sujet moteur d'indignation.

Toutefois, je suis quand même d'accord avec Cathaséris. Quand on parle des jeux vidéos, même en mal, on reconnaît leur existence en tant que telle, et maintenant de nombreux journaux et magazines présentent au moins un jeu vidéo par numéro. Par comparaison, les jeux de société n'ont jamais eu droit à de tels honneurs.

Le problème avec vos médias n'existe pas vraiment au Québec. En effet, le fait que l'industrie du jeu vidéo soi l'une de nos plus grandes fiertés (comme la construction des barrages hydroélectriques.) devient de plus en plus connue même par ceux qui ne jouent pas. Cela donne comme résultat que oui il y a toujours des ''vieux croutons'' qui continuent de jeter la faute aux jeux vidéo à propos de la violence des jeunes sans arrêt, mais il y a plein de gens ne travaillant même pas pour l'industrie qui se lèvent pour leurs faires remarquer leur mentalité arriéré. Quand j’entends parler de GTA par la pluparts des non initié du jeu vidéo, ils considèrent souvent ce jeu comme un simple défouloir ou alors comme étant une exception qui ne représente pas la totalité des jeux.

Contrairement en France, il n'y a aucune chance que le gouvernement québécois ou canadien dépense de l'argent pour faire une pub qui fera un lien entre la pornographie, les jeux vidéo violents et les pédophiles. Je fais évidemment allusion à une publicité que vous avez peut être déjà vue et que je n'arrive pas à retrouver sur You Tube. Par contre j'ai trouvé par accident une vidéo sympathique du ''gros cave'' alias ''le gars frustré'' qui pense la même chose que moi à propos du lien entre la violence des jeux vidéo et des tueurs dans les écoles.

PS: C'est un humoriste québécois bien connu qui il me semble a créé la série ''les Bougons''.

Je me rappelle quand Assassin Creed 2 allait bientôt sortir. Un journaliste de la télé de TVA avait invité un membre de l'équipe de concepteurs d'Ubisoft Montréal pour qu'il parle du jeu et le journaliste avait commencé sont entrevue par: ''bon, faites notre éducation. Qu'est-ce que Assassin Creed?''. Un anti-jeu vidéo n'aurait clairement jamais dit une telle chose et aurait préféré à la place interrompe le gars sans arrêt pour lui rappeler la violence de sont jeu comme si sa aurait été le seul élément présent.

Bon j'arrête d'entretenir le changement de sujet. Qu'est-ce que le jeu vidéo pour moi? Un média, mais plus précisément un média offrant des expériences complètement différentes d'un style de jeux à l'autre. Certain jeux entretiennent l'esprit de compétition et l'esprit d'équipe comme un sport. D'autres jeux nous font découvrir des univers riches et grands comme dans les livres. Il y a des jeux qui nous permettent de vivre des émotions intenses comme dans les films. Le jeu vidéo se distingue des autres médias par le fait qu'on peut interagir avec se qui se passe à l'écran et non pas seulement devoir regarder ou de devoir imaginer. Certains jeux ont pu marquer la culture tout comme certains films ou romans ont pu le faire. Qui ne connait pas Mario? Qui ne connait pas Pac-Man? Qui n'a jamais entendu ‘’All your base are belong to us’’? Celui qui ne reconnait pas le jeu vidéo comme étant un média et un art est tout simplement peu au courant des dernières technologies et possède une vision du monde inintéressante.