CHAPITRE 1 : La révélation
Saramette, une adolescente de 13 ans, ouvrit les yeux, tandis que le soleil réchauffait déjà sa chambre. Elle n’était pas une adolescente comme les autres, elle avait des poils de chat noirs comme la nuit, des grands yeux bleus et perçants, une longue queue de panthère, des griffes qui pouvaient rentrer dans sa peau ainsi que des ailes noires de dragon. La première chose qu’elle alla faire en se levant, c’est de se regarder dans la glace.
« - Ça ne s’arrange pas… ma maladie. »
Elle descendit dire bonjour à ses parents.
« - Bonjour mère, bonjour père. Avez-vous trouvez un remède à ma maladie ? »
Le père jeta un œil à sa fille puis regarda sa femme. La mère lui envoya un coup d’œil à son mari qui lui rendit. C’est finalement la mère qui lui répondit :
« - Non ma fille, nous n'avons rien trouvé. »
Comme elle faisait mine de lui cacher quelque chose, Saramette insista :
« - Si vous ne voulez pas que je guérisse un jour, dites-le moi au lieu de me cacher que vous avez trouvé un antidote ou quelque chose de ce genre.
- C’est pas ça ma fille, répondit sa mère.
- Alors, c’est quoi ? s’énerva Saramette.
- Laisse-nous réfléchir Saramette ! Laisse-nous du répit jusqu’à ce soir au moins ! Va jouer avec ta copine Zay, profite de cette journée au lieu de rester énervée. »
Saramette ! C’était rare que sa mère l’appelle par son prénom ! Elle ne demanda pas son reste et sortit rejoindre Zay perché sur un grand arbre. Le premier sujet qu’il abordait était la beauté du paysage ensoleillé ainsi que leur goût pour la nourriture.
Zay était une humaine comme les autres mais les deux filles se comprenaient mieux que n’importe qui d’autre. Leur village n’avait pas encore vécu la rage des combats entre les rebelles alliés aux nains et le seigneur proche du roi allié, plutôt soumis au roi du monde ouvert (leur roi quoi). Des impôts étaient néanmoins énormes sur leur village et des gardes ivres de l’empire s’amusaient a piller les maisons, à tuer des femmes ou des opposants. Les habitants en avaient bel et bien assez mais ils n’osaient pas bouger de peur de se faire pendre comme la majorité qui s’opposait aus soldats ivres. Saramette n’avait jamais vue de soldat car dès qu’ils se présentaient, ses parents la cachaient pour une raison qui lui échappait. Zay était une fille très blanche, très pâle, de taille raisonnable, cheveux bouclés, petit nez avec des yeux de biche, longs sourcils fins, lèvres fines et petite bouche, des mains à la peau dure et douce à la fois. Quand le soleil commença à se coucher, Saramette se décida à parler de ce qui la préoccupait :
« - Tu sais… J’ai l’impression que mes parents me cachent quelque chose depuis mon jeune âge et encore plus ces derniers jours, j’ai presque l’impression de les effrayer. Je suis sûr qu’ils ont trouvé un antidote mais qu’ils refusent de m’en parler. On pourra couper mes ailes et ma queue s'il n’y a pas d’antidote pour ça.
- C’est peut-être aussi pour te protéger…
- Me protéger de quoi ? Tu sais quelque chose ?
- Non, non ! Oublie, c’est mieux.
- Mais dis-moi s’il te plait ! Je t’en prie.
- Non, oublie ce que j’ai dit, j’ai juste une impression mais elle est débile.
- Ah ! »
Étant l’heure de rentrer, les deux filles se dirent au revoir et repartirent chacun de leur côté. Demain, elle aura quatorze ans, mais elle préféra aller se détendre dans la forêt avant de rentrer. Elle grimpa et sauta d’arbre en arbre comme à son habitude. Alors qu’elle s’approchait d’une rivière, elle remarqua une odeur qui l’attirait près de la rivière. Quand elle arriva à l’endroit où l’odeur se faisait la plus forte, elle remarqua un pécheur avec à côté, dans un panier en osier, du thon et du saumon, un instinct qu’elle n’avait presque jamais ressenti se mit en marche, l’instinct du besoin. Elle remarqua qu’elle voyait encore mieux dans la nuit que les jours précédents. Elle piqua discrètement le panier et mangea son contenu, le reste de la soirée devint floue pour elle comme dans un demi-sommeil. Quand elle revînt à elle, elle était sur un arbre admirant la lune comme un joyau. Elle rentra donc chez elle en s’excusant de l’heure tardive. Ses deux parents étaient debout comme pour lui faire une révélation :
Sa mère commença :
« - Ma fille, demain tu auras quatorze ans et on a un aveu à te faire, on aurait dû le dire plus tôt, mais c’était pour te protéger du roi.
- Oui, continua son père, on va te le dire, de plus on est sûr d’une chose. On te cachait mais plus tu grandis, plus c'est dur. On ne va bientôt plus pouvoir te cacher.
- Ma fille, ce n’est pas une maladie que tu as, mais tu n’es pas humaine. Tu as été adopté ! On t'as trouvée dans la jungle roulée en boule comme un chaton apeuré, tu n’étais qu’un bébé. J’espère que tu ne nous en voudras pas…
- Et, peut-être qu’on se trompe, mais n'as-tu pas des écailles en-dessous de tes poils, au niveau de la colonne vertébrale, au-dessus des yeux et à d’autres endroits de ton corps ? Et les écailles de tes ailes ne sont-ils pas prononcés et épais ? »
Saramette toucha les deux endroits indiqués et regarda ses ailles, elle acquiesça.
« - Ma fille, dit finalement sa mère, tu es une dragolienne !
- De la race des dernier chats ninja sur le monde ouvert, termina son père »