CHRONIQUES DE LA FÉDÉRATION TERRIENNE
Prologue
Jeudi 23 Mars 188 ap. la Colonisation
Amphithéâtre Y – Université Intergalactique de Paris VIII – La Terre
Cour n° II – L'Histoire de l'Humanité par Jean-Henry LEPERON
Une effervescence sans précédant s'était emparé de l'amphithéâtre. Des étudiants de toutes les races de la galaxie discutaient dans une rumeur constante où les différents langages se mêlaient dans une étrange symphonie. La salle était bondée et il ne restait que peu de places assises. Les élèves étaient installés de partout, certains étaient assis sur des tables, adossés contre les murs ou carrément assis par terre. Tous n'attendaient qu'une seule chose ou du moins qu'une personne : Jean-Henry Leperon, historien et archéologue réputé dans toute la galaxie. Des étudiants de toutes les sections de l'université venaient régulièrement assister à ses cours et parmi eux se trouvaient aussi plusieurs employés de l'université, qu'ils soient de l'équipe d'entretiens de la faculté, du personnel administratif et parfois même des « camarades et collègues » comme s'amuse à les appeler M. Leperon.
Deux retardataires entrèrent dans l'amphithéâtre par les gradins du haut et ils commencèrent à chercher une place où se mettre. Après un rapide balayage, les deux étudiants repérèrent deux places libres. Elles étaient placées aux pieds des premiers rangs.
« Quelle chance ! » s’exclama l'un d'eux.
À ces mots les deux jeunes garçons se précipitèrent dans leur direction afin que d'autres ne les leur prennent.
« Pardon, excusez-moi ! » dit le second en poussant un Klombitz.
« OO-ra Antoninus ! Cae jazaz baeer-ku ooeè xeeooeay ! » siffla le reptile.
« Eh ! On se calme Bor'Ka ! Où j'te le fais bouffer ton poing !, répliqua Antoninus. Pictor ! »
Le jeune homme devant lui se retourna.
« Oui ? » dit-il.
« Je ne comprends toujours pas pourquoi tu m'as ramené ici. J'en ai rien à foutre moi de l'Histoire de l'humanité. Je passe déjà assez de temps ici pour me taper d'autres cours. En plus c'est bondé ici ! » s'exclama Antoninus tout en lançant un regard torve au Klombitz.
Pictor esquissa un sourire et posa sa main sur l'épaule de son camarade.
« Antoninus, mon vieil ami. Ne vois-tu pas les merveilles qui nous entourent ? Presque toutes les races connues de l'Espace concilien sont ici pour écouter notre histoire conté par l'un de nos meilleurs représentants qui, je te le rappelle, a découvert l'Atlantide, et toi tu commences déjà à te quereller avec un Klombitz. Tu regardes mais tu n'observes pas. » expliqua Pictor.
Il mit son bras autour d'Antoninus et il désigna toute la salle.
Comparée aux autres salles de cours de l'Université de Paris VIII, l'amphi Y ou « L'Amphithéâtre du Sacre » était le plus grand de tous. Certains allaient même jusqu'à dire qu'il était le plus grand sur Terre et ils n'avaient sans doute pas tort. La salle était aussi grandiloquente que son nom. Les murs étaient recouverts de dorures. En haut des gradins, une douzaine de colonnes corinthiennes représentait les Dieux majeurs de l'Olympe ; elles soutenaient un balcon dominant le centre de la salle avec sur chacun de ses cotés, plusieurs box répartis le long des murs. Sur la rambarde du balcon, une mosaïque aux couleurs vives représentait le combat des Olympiens contre Typhon, l'abominable enfant de Gaïa et Tatare. Au plafond était accroché un immense lustre de cristal à cent une branches. Face au balcon, était accroché un tableau monumental. Il représentait un ancien empereur français en train de couronner sa femme. En bas du tableau se trouvait une petite estrade à quatre mètres du premier rang où était posé une table sculptée en acajous provenant de la province de Cuba.
« Regarde donc autour de toi ! dit Pictor en montrant la mosaïque. Sais-tu ce qu'elle représente ? »
« À première vu la bataille des Dieux contre Typhon. » répondit Antoninus d'un ton nonchalant.
« Bien ! Mais l'avais-tu vu avant que je te le montre ? » demanda Pictor.
« Non mais je pen... »
« Et ce tableau sais-tu ce que c'est ? » coupa Pictor.
« Alors là, je t'avoue que je n'en ai aucune idée. » dit Antoninus en examinant le tableau.
« Cet homme que tu vois n'est autre que Napoléon Bonaparte. Il vient de se sacrer Empereur, et là il est en train de couronner sa femme : Marie Josèphe Rose Tascher de la Pagerie ou Joséphine de Beauharnais. La couronne que porte Napoléon n'est autre que le « lauré insignis » que tout empereur romain se plaisait à porter. Derrière lui se trouve... »
« Mais comment tu sais tout ça, l'ami ? » demanda Antoninus qui tentait de cacher sa surprise.
« En faisant ce que nous sommes en train de faire. En nous cultivant ! Et souris un peu s'il te plaît, regarde toutes les jeunes ragazza qui nous entourent. La chance ne souris pas à ceux que lui font la gueule et par le terme « chance », il faut comprendre « fille ». Andiamo ! »
Pictor entraîna Antoninus au travers de la foule en le poussant. Tandis qu'Antoninus se fondait en excuses, Pictor, lui, n'avait que faire des injures que proféraient les autres étudiants. Une fois arrivés, les deux compères constatèrent que leur places leur ont été subtilisés par deux charmantes Galéennes.
« Vedete il moi amico. Ha non ci che a si abbassa per cogliere dei belli fiore » dit Pictor dans son langage provincial.
« Je vois ça. » répondit Antoninus.
Les Galéens étaient de ce que l'on appelait des « races humanoïdes ». Comme son nom l'indique, les Galéens partagent de fortes ressemblances avec les Humains... à quelques détails près : leur peau était rouge très vif dû à leur peau très fine. Dans leur culture, les Galéennes portaient toutes la même coiffure, un carré long qu'elles faisaient pousser à leur majorité lors d'un rite en l'honneur de leur déesse Alek. Les seules Galéennes à ne pas se coiffer comme tel, ont été excommuniées et bannies de leur planète d'origine : Ninkasi.
Antoninus a toujours eu un faible pour les Galéennes et en particulier pour ces deux là. Il les avaient toujours vu ensemble. Elles lui paraissaient inaccessibles et de surcroît les deux jeunes filles lui faisaient penser à une actrice qu'il avait vu dans un film terrien de 1994 av. la Colonisation, toute aussi intimidante. Il était comme ahuri face à elles. Après quelques instants, il se reprit et continua dans le même dialecte.
« Sono veramente magnifiche. »
Alarmé par leur conversation, l'une des Galéennes s'adressa à eux.
« Veuillez stopper votre patois provincial messieurs, surtout lorsque c'est pour dissimuler le sujet de votre conversation. Aussi les sujets en question vous demandent de vous exprimer dans la langue concilienne. »
Pictor, face à une telle opportunité, sauta sur l'occasion.
« Excusez-nous mesdemoiselles. Mais mon ami était justement en train dire que toutes les Galéennes sont belles mais que vous brillez parmi elles comme Aphrodite dépasse les trois Grâces en éclat. »
« Vous les Terriens, vous n'êtes que des beaux parleurs » répliqua la Galéenne.
« Et où placez vous le poète ? » demanda innocemment Pictor.
« Ici. »
La Galéenne désigna une petite place à ses côtés. Pictor ne pus s’empêcher de rire. Il poussa un étudiant qui empiétait quelque peu sur sa place.
« Je me nomme Pictor » dit-il à la Galéenne.
Il s'empara de la main cramoisi de la belle extraterrestre et lui fit un baise main. L'espace d'un instant la Galéenne parut confuse.
« Est-ce la dernière façon à la mode de se saluer entre terriens ? »
« Oui, elle l'était, il y a de ça 450 ans, avant la Colonisation. Mais puis-je connaître vos noms ? »
« Je m'appelle Valeia. Et voici Carmiya » dit-elle en désignant son amie.
« Enchanté. Quant à moi, je vous présente mon vieil ami Antoninus. Allons camarade ! Dis bonjour. » encouragea Pictor.
Antoninus fit une révérence grossière.
« Bonjour mesdemoiselles » prononça-t-il avec une voix légère.
Sa maladresse fît rire Carmiya qui l'invita d'un geste de la main à s’asseoir à côté d'elle. Antoninus s’exécuta.
« C'est ton premier cour ici ? » demanda Carmiya.
« Heu... oui. Pour toi aussi ? »
« Oh non ! Valeia et moi sommes inscrites à tous les cours de Leperron. »
« Qu'est-ce qu'il a de spécial cet homme ? »
« Il a cette faculté de passionner les gens avec quelques mots. »
« J'ai entendu dire qu'il savait aussi vider les amphi en quelques mots. »
« C'est bien vrai » dit-elle avec un grand sourire.
« En fait, il s'amuse à impressionner les jeunes étudiantes pour son égo surdimentionné. J'ai déjà eu un prof comme ça. Comment il s’appelait déjà ? »
Antoninus regarda le grand tableau et réfléchit quelques secondes.
« Ah ! Voilà, reprit-il, ça me revient. Il s’appelait... »
« Henrich Mazen, un homme exécrable, j'en conviens. » déplora une voix en face d'eux.
Antoninus et Carmiya levèrent la tête de concert. Devant eux se tenait un vieil homme aux cheveux poivre et sel coiffés en arrière. Son visage était fin aux allures de félin. Derrière ses lunettes, ses yeux bleu clair foudroyaient Antoninus avec l'un des regards les plus noirs qu'il n'ait eu à soutenir. Il ne flancha pas. Malgré sa petite taille, l'homme possédait une allure fascinante et ses paroles sonnaient à ses auditeurs comme la plus belles des symphonies. Cependant, il pouvait paraître aussi redoutable que le plus féroce des prédateurs, toujours prêt à vous sauter dessus à la moindre remarque de travers. Il avait à la bouche une cigarette et tenait dans sa main un verre de café qu'il touillait nerveusement. Leperon continuait de fixer Antoninus.
« Et si vous me le permettez, j'aimerais pouvoir commencer mon cour. » reprit-il.
« Heu... oui... faites donc » bafouilla Antoninus.
« Bon et bien... Bonjour tout le monde, je suis heureux de voir que tout le monde est là... je me dispenserai donc de faire l'appel. »
Il prit une feuille posé sur la table et la déchira avant de la jeter à la poubelle.
« Bien... Est-ce que tout le monde m'entend derrière ? »
« Non » répondit une voix lointaine.
« Parfait. Dans ce cas vous pouvez partir, ça nous fera de la place ! » lança le vieil homme.
« Mais on est inscrit à votre cour ! » cria la voix.
« Et alors ? Vous n'aviez qu'à arriver plus tôt. Comment expliquez-vous que des auditeurs libres soient arrivés avant vous ? »
« Nous avions un partiel juste avant et vous avez changé de salle de classe ! » répliqua une autre voix.
« Et bien achetez vous une carte, une boussole, une astro-map, que sais-je » railla-t-il.
« Mais nous... »
Soudain Leperon lança le même regard qu'Antoninus avait dû subir quelques secondes plus tôt.
« Votre voix de baryton basse comme à m'agacer sévèrement. Cessez donc de me faire perdre mon temps ainsi que le vôtre et veuillez quitter mon cour ! » rugit Léperon.
En l'espace d'un instant, un bon quart de la salle se vida à une vitesse impressionnante, et le brouhaha constant qui dominait l'amphi cessa subitement pour laisser place au silence. Antoninus était resté bouche-bée devant l'autorité de Lepéron.
« Bien... tout le monde est prêt ? »
La majorité des étudiants présents firent un signe de la tête.
« Je peux enfin commencer. »
À cette phrase, la quasi-totalité des étudiants s'emparèrent de leur stylo, mini-computer et autres afin de noter leur cour. Antoninus les imita.
« C'est au III ème siècle av. J.C. que tout à réellement commencé pour la Terre. Il a fallut deux mille trois cent vingt deux années pour que les Terriens commence à s'en rendre compte. Deux mille quatre cent vingt deux années pour qu'ils se démarquent de l'Univers tout entier ; tout ça parce qu'ils ont créé une seule et unique petite chose : Le Zéro. Le simple fait de représenter le vide a été une avancée phénoménale pour notre civilisation, même s'il faudra attendre le XII ème siècle pour que la majeure partie des intellectuels Terriens puisse le comprendre.
Mais faisons un bond dans le temps, jusqu'au XX ème siècle, en 1948, le 12 septembre. Je crois que s'était un dimanche... Bref. Les Terriens venaient de terminer la Seconde Guerre Mondiale, une période bien étrange où l'homme a su montrer tout ses paradoxes. »
Un étudiant de la race des Quarback leva la main. Lepéron interrompit son monologue et lui fît un signe de la tête.
« Excusez-moi monsieur, mais que voulez-vous dire par « tout ses paradoxes ? » demanda le Quarback.
« Le XX ème siècle avant la Colonisation fût marqué par les plus grandes avancées technologiques du millénaire en seulement un siècle. Malgré tout certaines de ces inventions furent utilisées à de mauvaises fins... »
« De très mauvaises fins... » reprit un élèves au troisième rang.
« Oui... de très mauvaises fins » répéta Lepéron d'un air sombre avant de reprendre comme si de rien n'était.
« Mais ne nous égarons pas. Désormais les Terriens ne parlent de cette guerre qu'avec un souvenir lointain. Il est inutile de narrer toutes les broutilles qui on pus entaché l'image de l'Homme auprès des races Conciliennes. Mais si toute fois le sujet vous intéresse parlez en avec vos camarades terriens ou bien je peux vous conseillez de suivre le cour de Mme Venza : « L'Histoire vu par les perdants. ».
Bref. Nous sommes le Dimanche 12 Septembre 1948 au Pays-bas, dans la maison de campagne du physicien Wolfgang Ernst Pauli. Ce dernier avait invité son assistant, Hendrik Brugt Gerhard Casimir à venir passer le week-end avec sa femme. Après un dîner bien arrosé, Pauli et Hendrik s'assirent près de l'âtre à de siroter quelques cognacs. C'est au fil de cette nuit que le monde commença à basculer lorsque Hendrik décida d'exposer le résultat de ses recherches où il affirme pouvoir créer de l'énergie grâce au vide
« C'est un non-sens complet ! » s'exclama Pauli.
Mais après une plus grande argumentation et quelques verres en plus, Hendrik réussit à convaincre son ami de la véracité de sa théorie et même plus : Pauli lui organisa une conférence devant les plus grands physiciens de l'époque pour qu'il puisse exposer ses recherches sur la scène internationale. Mais de là à convaincre un ami et une foule de physiciens ancrés dans leur a priori, il lui aurait fallut des hectolitres de cognac. »
La classe entière fût prit d'un rire commun. Lepéron habitué à ce genre de situation, attendit que les gloussements cesse afin de reprendre.
« Hendrik eu bien acheté quelques bouteilles pour convaincre les collègues proches mais sûrement pas assez pour conquérir toute l'assemblée. La conférence se termina dans la cohue la plus générale avec d'un côté le peu de partisans de la Théorie de l'Energie du Vide et de l'autre tout ces opposants. Malgré toute la polémique dans le milieu scientifique, sa Théorie trouva un « mécène »: Les États-Unis. Les Américains dérobèrent toutes les recherches d'Hendrik afin de les cacher du grand public. Elles furent entreposées aux côtés de celles de Nicolas Tesla ; grand inventeur et ingénieur Serbe qui le 20 Mai 1891 exposa le fruit de ses recherches : « De l'Energie Libre et Gratuite pour tous », dans un casier, le B1-2046, de Fort Knoxx, une base militaire de militaire de l'époque.
Soixante cinq ans plus tard, en 2013, les recherches de Tesla et Hendrik sont rendues publiques grâce à une groupuscule de pirates informatique qui les diffusent partout dans le monde grâce à Internet. Une fois l'info relayé, il fût impossible d'étouffer l'affaire.
Et c'est en 2022, lors de l'ouverture des Jeux Olympiques de Paris, que la France exposa pour la première fois l’Énergie Zéro, plus connu de tous sous le nom de NERON. La révolution était en marche et l'Humanité bascula dans une nouvelle aire.
« Excusez-moi » coupa une jeune Meeriniène
« Oui, mademoiselle ? »
« Je sais que ce n'est pas votre spécialité mais pourriez-vous nous expliquer rapidement le fonctionnement de l’Énergie Zéro ? » demanda-t-elle.
« C'est, pour faire simple, un champs magnétique qui, s'il est soumis à une charge électrique, peut augmenter ou diminuer la pesanteur exercée sur la matière avec laquelle elle est en contact. Grâce à ce procédé, les scientifiques développeront plus tard le bond F.T.L. (Faster Than Light) et lancera l'aire Intergalactique chez les Terriens et d'empêcher la Guerre du Premier Contact.
Toutefois n'allons pas trop vite en besogne et pour reprendre un vieil adage Terrien : « Rome ne c'est pas construite en un jour ». Au lendemain des J.O. De 2022, se fût l'effervescence partout sur Terre car avec cette énergie la presque totalité des problèmes majeurs de ce siècle furent dissipés en quelques années. »
« Mais pourquoi les français ont-ils décidés de présenter le NERON lors des J.O. ? Pourquoi ne pas avoir fait une conférence ou autres choses ? » coupa Antoninus ?
« A l'avenir j'aimerais que vous évitiez de me couper la parole. Cependant c'est une très bonne question jeune homme. » répondit Lepéron.
A ses mots, Pictor fît un clin d’?il à Antoninus et Lepéron reprit.
« Sachez qu'à cette époque, les Jeux Olympiques était l'un des événements le plus suivit par les Terriens. Les Jeux étaient à la fois un grand divertissement mais aussi un message de paix adressé au monde, car je vous le rappelle, lors de la Grèce Antique, les grecs avaient pour coutume de stopper leur guerre le temps des Jeux. Il faut savoir aussi que le pays que recevait les Jeux devait en quelques sorte impressionner le Monde avec la Cérémonie d'Ouverture. Voilà pourquoi les Français présentèrent le NERON lors des Jeux. C'était une sorte de coup de pub... Bien... où en étais-je ? »
« L'après J.O. » répondit Pictor enthousiaste
« Ah oui ! Donc... l'énergie étant devenue gratuite et libre pour tous car étant produite à partir de rien, les énergies fossiles et nucléaire disparurent en moins de cinq ans. Plus tard, lorsque l'Humanité commença à toucher les étoiles, les Terriens créèrent des Statio-Dump, de gros vaisseaux dans lesquels ils déversèrent tous leurs déchets, accumulés de différentes façons depuis des siècles, pour les jeter dans le soleil.
Le système économique étant principalement fondé autour des énergies fossiles et nucléaires chuta une bonne fois pour toutes. N'ayant plus de comparatif, la monnaie fût pour la première fois la même partout, ce qui provoquera l'émergence de plusieurs pays pauvres et en particuliers sur le sol africain. Par ailleurs, l'un des problèmes qui préoccupaient la majeur partie des Terriens de cette époque disparut : Le Réchauffement climatique.
Après deux années d'exploitation, le monde entier tournait au NERON. Puis en 2025 est sortie des usines l'un des plus grand fantasme de l'être humain : Pégasse, la première voiture aéroporté. Elle pouvait aller entre 100m et 200m d'altitude. A partir de ce jour, les frontières ne se sont réellement résumées qu'à des lignes imaginaires sur le sol. Et que devient une planète sans frontières et avec une seule monnaie ? »
« Elle devient une nation ! » s'enquit Pictor
« Exactement, répliqua le vieil homme avec un large sourire. C'est en 2032 que naissent les véritables Nations-Unies qui a pour décision immédiate d'abolir toutes les frontières et installe un gouvernement mondial. Il sera gouverné par un consortium de vingts représentants par provinces, comme l'Albanie, Cuba ou l'Irlande pour ne citer que les plus connues, et future colonies comme Roma Nova, Arès et Sélèné. Le consortium n'aura aucun droit d'acceptation sur les lois et projets qu'ils proposent, car c'est le peuple mondial qui vote à chaque fin de semaine pour faire entendre sa voix.
En 2024, le budget accordé à l'armement sera relégué à la troisième place après la recherche et l'éducation confirmant cette expression française : « Ouvrez des écoles et fermerez des prisons » »
« Victor Hugo » chuchota Antoninus tout en griffonnant les yeux rivés sur son cour.
Lorsque le jeune homme relevât la tête, il vit Lepéron le fixer d'un air abasourdit. Antoninus regarda autour de lui et il remarqua que toute la classe le regardais.
« Un problème ? » demanda Antoninus
« En aucun cas, c'est une remarque très pertinente que vous venez de faire. Il est rare de voir des gens de votre âge connaître Hugo. Si vous avez d'autres remarques de ce genre n'hésitez pas. » dit le professeur.
« Heu... oui. » répondit-il un peu gêné.
« Et bien mon ami. Tu m’impressionnes ! » dit Pictor
« Pourtant c'est un classique. »
« Un classique du temps jadis, oui ! »
« Chuuut ! » siffla un élève derrière eux.
« Oh ! Ça va ! » répliqua Pictor
Lepéron fouillait dans ses fiches lorsqu'il renversa son café sur la table en acajous massif.
« Merde ! Putain de merde ! » Il se retourna et pointa du doigt l'étudiant qui sommait Pictor de se taire.
« Toi là ! reprit-il. Va m'en chercher un autre et presto. » Il lui jeta trois pièces à la figure avec une étonnante précision au vu de l'épaisseur des verres de ses lunettes.
« Et s'il reste de la monnaie, prends-en un pour toi okay ? »
Le garçon s'éxécuta.
« Bon, on continue. Le 10 Mai 2035 est une date cruciale, c'est à ce moment que les Terriens on voté le début de la colonisation du système solaire avec comme toute première cible : La Lune. Cette première colonie avait pour but de bâtir la toute première ville habitable sur le sol lunaire.
Le 26 Mars 2038 (ou 26 Mars 01 ap. la Colonisation), la première Station Spatiale Civile (S.S.C.) ouvre ses portes. On la nomme : Séléné, la Vierge Lunaire. A partir de ce jour, l'Humanité adopte un nouveau calendrier, celui de la Colonisation qui sonne le début de l'aire Intergalactique. Depuis cette date on parlera d’événements ayant lieu avant ou après la Colonisation (par ex. : -16 av. la Colonisation : Les J.O. de Paris).
04 ap. la Colonisation, création de premier moteur F.T.L. Mark I.
Après le succès retentissant de Séléné, les Nations-Unies choisissent de coloniser les principaux satellites du système solaire à de diverses fins. Je vous précise que si les Terriens ont décidés de commencer à colonisé les satellites des planètes du Système Solaire, c'est parce qu’il est plus simple de coloniser un satellites sans la Terra-Formation, qui sera créé, je vous le rappelle, en 16 ap. la Colonisation
Voici donc la liste des satellites colonisés : Phobos (civil) et Déimos (scientifique et en Terra-Formation) pour Mars ; Europe (civil et scientifique), Ganymède (militaire) pour Jupiter ; Titan (industrie), Dioné (industrie), Thétis (militaire) pour Saturne ; Umbriel (civil et militaire), Juliette (civil) et Ariel (civil et scientifique) pour Uranus.
Il faudra environ 10 à 15 ans pour que toutes les S.S.C. Soient construite sans compter les quelques centaines de Station Orbitales Civiles (S.O.C.) qui seront en premier lieu en orbite auteur de la Terre puis autour de Mars après sa Terra-Formation.
18 Janvier 05 ap. la Colonisation, une sonde découvre des formes de vies sur Cérès. Deux mois plus tard, une expédition est envoyée sur la planète naine. Là-bas, ils découvrent de nouvelles formes de vies animales et végétales. Durant l'expédition, les scientifiques décèlent les prémices de la Terra-Formation grâce à une plante : « L'Aglaonema Demeterum » qui émane 568% d'oxygène en comparaison à sa cousine terrienne. L'expédition durera trois ans avant de répertorié la majeure partie de sa faune et sa flore. Un an plus tard, Cérès sera classée comme étant la première planète forestière protégée par l'UNESCO.
16 ap. la Colonisation, les Nations-Unies entame le premier projet de Terra-Formation sur Mars. Le projet consiste à créer une atmosphère sur une planète hostile pour qu'on y puisse y vivre et cultiver la vie. Il faut compter, à peut près cents ans pour rendre une planète de la taille de la Terre habitable. Cependant, la première ville martienne est inaugurée près de cinquante ans plus tard. Le 20 Juin 62 ap. la Colonisation, Ares, la cité écarlate, accueille ses premiers colons. Elle est bâti dans le cratère Arrhenius large de cent vingt neuf kilomètre.
Depuis cette date, l'Humanité vivra dans la paix et la prospérité pendant environ 150 ans où elle s'étendra à travers tout le système solaire. Ainsi naîtra Roma Nova, la Madone Coloniale ; Big Ben, le Phare du Temps ; Eiffel, la Cité Cuivrée ; Prométhée, la Flamme Solaire et Nouvelle Constantinople, l'Aurore aux Doigrs de Rose.
Derrière Antoninus discutaient deux Volantains à voix basse.
« Mais d'où viens cette manie terrienne de rajouter un deuxième nom à leur colonie ? » chuchota l'un d'entre eux.
« C'est vrai ils se... »
Soudain Jean-Henry Leperon se figea et lança le fameux regard en direction des jeunes Volantains, qui continuait à discuter jusqu'au moment où l'un d'entre eux croisa les yeux du vieil homme.
« Cette manie, cher Luca Neic Stymer Dusar, nous viens du père de la Grèce : Homère. Il est l'auteur de deux des trois livres qui sont les piliers majeurs de la narration que se soit pour les Terriens ou même pour les Volentains ! D'ailleurs pouvez vous me les nommer ? » interrogea Leperon avec un regard de fer.
« Heu... et bien... » bafouilla Luca
« Est-ce que quelqu'un ici peu me les nommer ? »
Antoninus leva timidement la main.
« Encore vous, dit Leperon avec un large sourire, donnez moi votre nom. »
« Antoninus Niké Delphinas »
« Et quelles sont ses deux ?uvres ? »
« L'Illiade et l'Odyssée » répondit Antoninus
« Exactement. D'ailleurs su je devais vous donnez un épithète homérique Antoninus, se serait « aux milles réponses « . Quand à vous Luca, vous seriez : Luca Niec Stymer Dusar, aux pieds légers. »
« Aux pieds légers ? » s'offusqua le Volantain
« Il témoigne de la célérité avec laquelle vous allez quitter ma salle de classe avant les quinze secondes si vous désirez toujours valider votre année » répondit calmement Leperon.
En treize secondes, Luca Neic Stymer Dusar, aux pieds léger avait disparut de la salle.
« Reprenons. C'est en 156 ap. la Colonisation, au large de l'espace plutonien qu'éclate à 13h33, la Guerre du Premier Contact. Ou plutôt : « L’Escarmouche du Premier Contact » car cette guerre ne s'est déroulé qu'entre deux navires: Le S.S.G. Argos, des Terriens et le Quanticalik, des Spartak. La bataille démarre sur un quiproquo entre les deux races. Il faut se rappeler que Pluton représentait la limite du système solaire, la bordure des Nations-Unies soit la nouvelle frontière.
Le S.S.G. Argos effectuait sa patrouille entre Pluton et ses S.O.C. Lorsque les radars du cuirassé ont repérés la présence du Quanticalik qu'ils identifièrent rapidement comme étant un navire de guerre. Pensant à une attaque, le S.S.G. Argos transmit au Q.G. la menace qui s'approchait. A 13h59, les Nations-Unies déclarèrent l'état de guerre. Le S.S.G. Argos reçu l'ordre de détruire le vaisseau ennemie.
De leur côté, les Spartaks se rendaient au Spatio-Port de Milunda pour ravitailler le Quanticalik. Mais à cause d'une éruption solaire, ils durent prendre une autre voie spatiale, les obligeants à passer par le système solaire. A cette époque, les races conscilienne connaissait déjà l'existence des Terriens mais ils étaient loin de se doutaient qu'ils évolueraient si rapidement. C'est pourquoi les Spartack n'ont pas pris au sérieux la menace qui s'approchait.
Le S.S.G. Argos lança la première attaque tout en lançant ses chasseurs. Le Quanticalik, prit par surprise n'a pus réagir que tardivement. Malgré le retard et la peine qu'éprouvaient les pilotes de chasseurs pour sortir du Quanticalik indemnes, les Spartaks repoussèrent l'avancée des Terriens au prix de nombreuse pertes. Au même moment, le S.S.G. Argos lançait la majorité des ses missiles qui commencèrent à percer le lourd blindage du Quanticalik. C'est alors que quatre chasseurs Spartak se sacrifièrent sans hésité pour sauver le cuirassé et lui permettre une contre attaque. L'armement des Spartack étant, à l'époque, plus puissant, causèrent d'énorme dégât au S.S.G. Argos. A bord, le Cmd Fratus Le Mas meurt sur le pont, laissant le navire sans commandement.
Durant ce temps, les Spartaks découvrirent que l'énergie qu'utilisent les Terriens est nettement plus performante que la leur. Ils décidèrent de stopper l'attaque et de laisser les chasseurs en « stand by » pendant que l'Amiral Zhagta'Buk proclamait un message de paix. Mais les Terriens, ayant toujours pour ordre de détruire l'ennemie poursuivirent leurs attaques. Malgré la barrière de la langue, un jeune soldat, Edward James Olmos, prit l'initiative de désobéir aux ordres et fît cesser l'attaque en se faissant passer pour l'Officier en Second. Grâce à cette transgression, Edward J. Olmos mis fin à la Guerre du Premier Contact. Elle n'aura durée en toute et pour tout qu'une heure et quarante six minutes.
Après cette escarmouche, les deux races se rencontrèrent sur une S.O.C., qu'il rebaptisèrent Armistice pour l'occasion et entamèrent des pourparlers durant lesquels l'Humanité fût admis parmi les races consciliennes. En échange les Terriens partagèrent leur connaissance sur l'énergie NERON.
A cause de son entrée dans l'Espace Concilient, l'Humanité dus renoncer au nom de Nations-Unies pour devenir la Fédération Terrienne Unis (F.T.U.)
Pour avoir sauvé l'Humanité d'une guerre sans précédant, le Caporal Edward J. Olmos reçut la Legion d'Honneur des Races Conscilliennes. Par la suite, l'Armée de l'Alliance Galactique créa une immense campagne de recrutement à travers toute la galaxie. Plus tard, Edward J. Olmos montera les échelons pour devenir le Commandant du S.S.G. Argos.
Par ailleurs, depuis cette bataille, les équipages de l'Argos et du Quanticallik entretiennent une grande rivalité. On en entend quelques fois parler à cause de leur violente bagare dans les bars des Spatio-Port.
En162 ap. la Colonisation, le anthropologues ont put constater une diminution de la Foi dans toutes les religions monothéistes depuis le Premier Contact. Les Terriens on donc laisser Dieu pour revenir aux Dieux du Panthéon Grec.
Malgré tout, certains Terriens continueront de croire en leur seul Dieu. Les fêtes religieuses seront gardé dans le calendrier de la Colonisation comme faisant partie de la culture Terrienne. A partir de 178 ap. la Colonisation, tout les temples, églises, mosquées et autres édifices religieux sont entrés dans le patrimoine terrien de l'UNESCO tandis que d'autres seront reconvertit en temple dédié à un Dieu du Panthéon. »
Soudain, la porte de l'amphithéâtre s'ouvrit avec fracas. Une dizaine de militaires en armes entèrent avec à leur tête un jeune officier. Tout le monde dans la salle était stupéfiés hormis Leperon qui semblait calme. Ils descendirent les marches au pas jusqu'à l'estrade où se trouvait le professeur. Un fois face à lui l'officier se mis au garde à vous.
« Je suis le Lieutenant Antoninus Le Mas, j'ai pour ordre de vous conduire à bord du S.S.G. Argos. » dit le Lieutenant.
Leperon roula les yeux.
« Quand on parle du loup... je suppose que je n'ai pas le choix ? »
« Désolé monsieur. Je suis autorisé à vous emmener par la force, si vous m'y obligé. »
« Dans ce cas... « Take me to your leader ! » » s'enquit de dire Leperon. Il emboîta le pas au jeune officier et pris la direction de la sortie.