Lundi 2 Septembre 156 ap. la Colonisation, 6h30

Chambre commune – S.S.G. Argos – Espace Plutonien

Le jeune Caporal Edward James Olmos fût réveillé par l'alarme matinale du S.S.G. Argos mais comme son quart ne commençait que dans trois heures, il replongeât dans son songe. Dans son rêve, il revoyait la région natale où il avait grandit : les Cévennes. Un petit lopin de terre du Sud de la France, déjà insignifiant avant la Colonisation. Désormais, plus les Hommes s'éloignaient de leur planète natale et plus la Terre leur semblait minuscule ; c'est pour cette raison ; entre autre, qu'Edward s'engagea dans l'armée des Nations-Unies. Depuis son plus jeune âge, il passait de longue nuit à observer les étoiles, en apprenant le nom de toutes les constellations par coeur. Tout cela lui paraissait si lointain désormais et la vie à bord du S.S.G. Argos n'était pas si excitante qu'il ne l'imaginait, sa journée consistait principalement s’entraîner aux tirs et aider les mécaniciens à s'occuper des Aspics. Mais depuis quelques mois le commandant du navire, Fratus Le Mas, requiert la présence d'Edward dans le C.I.C.(Combat Information Center), au grand dam de son XO (Executive Officer).

C'est lors d'un exercice que le Cmd Le Mas et Edward se sont connus. L’entraînement consistait à défendre le vaisseau en cas d'abordage dans lequel Olmos à su se démarquer par son efficacité mais aussi en meneur d'homme. Au termes de l'exercice, le Commandant convoquât Edward afin de lui remettre le grade de Caporal. Durant l'entretien, Fratus Le Mas décida de former personnellement Edward en vu d'une bonne carrière militaire. Mais toutes médailles ont leurs revers et en s'attirant les faveurs du commandant, Edward se retrouva dans le collimateur du Colonel et XO Brian Fury, qui était connue pour être l'officier le plus impitoyable de la flotte et n'hésitait pas à le lui rappeler.

« _ Edward ? Edward ? appela une voix. CAPORAL EDWARD JAMES OLMOS ! »

A ces mots, Edward se réveillât en sursaut et se cognât contre la couchette situé au dessus de lui.

« _ Aïe ! Putain. Quoi ? » répondit-il.

« _ Tu attaques ton quart, mon pote. » dit simplement la voix 

Edward regarda son réveil et ouvrit le rideau de sa couchette.

« _ Mais il est seulement 6h45, Jim. Je commence dans trois heure » expliqua le jeune colonel.

« _ Tu es de quart, maintenant. Ordre du Colonel Fury. » conclu Jim Taylor.

« _ Fait chier ! Il a fallu que sa tombe encore sur moi... » dit-il

« _ C'est moi qui est proposé ton nom au colonel. » continua le Lieutenant.

« _ Attend ! T'es sérieux là, tu me les brisent sévère mon pote. » s'exclama Edward.

« _ Ola ! On insulte pas un officier supérieur, même si ce dernier est Cévenol tout comme toi. Et puis je préfère que se soit toi qui révise mon Aspic avant une reconnaissance, je peux voler l'âme tranquille après ça. » développa Jim.

« _ Dans ce cas... bon laisse moi me préparé. J'arrive. Okay ? »

« _ Okay, on se retrouve dans le hangar. » approuva Jim Taylor.

Jim tourna les talons et se dirigea vers la sortie. Sur son chemin, les soldats de 1ère et 2 ^nd Classe se mirent au garde-à-vous tandis que Jim leur rendait leur salut. Pendant ce temps Edward émergeais de sa couchette et fila à la douche.

L'eau brûlante acheva les reste de sommeil d'Ed. Une fois séché, il se dirigea vers son casier pour enfiler son uniforme. Lorsqu'il ouvrit la petite porte métallique, Edward tomba nez-à-nez avec son reflet ainsi qu'une vieille photo sur laquelle figurait les familles d'Edward et de Jim, prise juste avant le départ de ce derniers pour l’Académie Supérieur de Pilote des Nations-Unies. A cette époque Edward et Jim était inséparable, étant les deux seuls garçons de leur hameau, ils devinrent rapidement de très bon ami malgré leur différence d'âge. Lorsque Edward vint au monde, Jim, âgé cinq ans à cette époque, le considéra aussitôt comme son petit-frère et compagnon de jeu. Ils grandirent ensemble, toujours l'un à veiller sur l'autre, jusqu'au jour où Jim s'envola pour l’École de Pilote. Lors de leur dernière nuit dans les Cévennes, ils firent la promesse de se retrouver ensemblead sidera(Jusqu'aux étoiles).Alors cinq plus tard, Edward passa le concours d'entrée de l’Académie de Pilote, qu'il échoua. Ne voulant pas perdre plus de temps pour tenir sa promesse, il s’engagea dans l'armée des Nations-Unies. Il servit à Ares, la cité écarlate, durant trois années avant de devenir un Soldat de 1ère Classe où il put choisir son affectation sur le S.S.G. Argos, l'un des trois vaisseaux amiral de la Flotte Terrienne.

Edward secoua la tête afin de revenir de sa fugue mentale. Il s’habillât rapidement, se coiffa et vérifia l'état de son arme de service : un Colt .45 Single Action Army Revolver,The Peacemaker, datant du 1873 av. la Colonisation. Il lui fût offert par Jim juste avant son départ pour l'Académie avec lequel Edward ne cessa de s’entraîner. L'arme possède une patine bleue, sa carcasse est trempée de couleur jaspée et la crosse est en ivoire mêlée de turquoise. Au départ, la crosse du Colt .45 était en noyer huilé mais au fil de son expérience Edward commença à customiser son arme. Désormais sonPeacemakerpèse un poids de 1052g pour une longueur total de 29cm. Son canon, long de 12cm, est niellé d'arabesques dorées formant la locution :A mari usque ad sidera(Depuis la mer jusqu'aux étoiles). Après un rapide entretiens de son arme, il pris cinq balles, les inséra dans le barillet et laissa le chien abattu sur la chambre vide. Puis il attrapa son baudrier pour l'attacher autour de sa taille. En fouillant au fond de son casier il trouva quelques balles supplémentaires à accrocher autour de son baudrier mais pas assez pour compléter y tout le tour ; et il décida de passer à l’armurerie avant d'aller dans le hangar retrouver Jim. Il se regarda une dernière fois dans le miroir, ajusta ses tout nouveaux gallons puis il s'empara de son Colt .45 et jongla avec, dans une légèreté reflétant ses huit années d’entraînement et le rengaina. Il s’apprêtait à partir lorsqu'il vit que la crosse de sonPeacemakerétait rengainé dans le mauvais sens. Il regarda autour de lui. Personne, il rit pour lui-même et remis son revolver dans la bonne position.

« _ Et bien... il me manque encore un peu d’entraînement. » s'avoua-t il et il partit en direction de l'armurerie.