:: Accueil Créations Récits et Ecriture A Tea 2 ► Chapitre 2

Version d'archive

  • Ce site est en lecture seule. Certains liens dynamiques peuvent ne pas fonctionner correctement.

Chapitre 2

Auteur Message

Sbirematqui



Expert en Cachalots


Chapitre 2

Episode 8 :

-Cet endroit sera notre quartier général pour l’enquête !

-Comment ça pour l’enquête ? Tu es enquêteur ?

-Oui, et je suis même votre supérieur direct ! C’est ici que nous centraliserons toutes les informations nécessaires, et que nous trouverons la solution à cette énigme !

-Et je peux voir ta plaque ?

-Bien sûr, la voilà.

Joël sortit un objet de sa poche, il était poisseux, parsemé de centaines de bouts blancs issus d’un vieux mouchoir en papier utilisé à plusieurs reprises. Le commissaire la regarda, regarda son supérieur, et fis les gros yeux. Joël poussa une exclamation en lançant un doigt en l’air, se retourna, et se jeta sur un lavabo. Une minute plus tard, la figure toute trempée, il était un autre homme.

-Je dois bien l’admettre, je ne vous connais pas, mais, vous êtes mon chef. Et qu’est ce que vous voulez de moi ?

-Je ne vous ai pas déjà dit de me tutoyer ?

-Pardon. Pourtant, vous me vouvoyez ?

-Question de principe, et arrêter immédiatement de le faire.

-D’accord. Et, juste une question, si on fait l’enquête ici, il faudrait pas que Wilfried sorte, pour éviter de divulguer des données confidentielles ?

-Impossible. Wilfried Croford lit son journal, enfermé de l’intérieur. J’ai déjà essayé d’arriver avant lui, mais même à quatre heures du matin il est là. Je commence à croire qu’il dort là.

-Si il ne sort pas, comment fait il pour manger ?

-Aucune idée.

-Et vous n’avez pas essayé de forcer la porte ?

-Bien sûr, mais c’est du triple blindage totalement hermétique avec caisson de gel durcissant. Ces cabinets sont mieux protégés que la banque de France. -il haussa le ton- Pas vrai Wilfried ?

-Va t’faire voir.

-Il n’y a pas de bouche d’aération ?

-Si, mais il est trop petit pour un homme, en plus, il est vertical sur au moins trente mètres. Impraticable par un engin mécanisé.

-Ce n’est pas Wilfried qui a installé tout ça, quand même !

-Oh ! Sûrement un délire de l’architecte, il était un peu fou, il écoutait du Clayderman et roulait en Lada.

Episode 9 :

-Parlons maintenant de l’organisation du QG. Commença Joël. Ici, tout le monde sera tenu d’utiliser ces noms de code : Je serais Bravo, G sera Charlie, Alfi sera Delta et vous serez Echo. Le QG sera nommé Fox-trot.

-Et Alpha ?

Bravo jeta un regard noir à Echo, puis continua :

-Vous, si vous voulez prendre ma place et devenir Bêta, demandez.

-Reçu Bravo.

-Bien, passons aux dossiers.

-Aux ? Il y en a plusieurs ? Monsieur Airme n’est pas le seul.

-Non, malheureusement il y a eu une suite Paul Airme.

Bravo, alias Joël, marqua une pause.

-Et ?

-Vous ne riez pas aux éclats ? Vous avez compris au moins ?

-Euh… Non.

-Un Sweet Paul-Airme, quand il fait froid.

-Ah ! Sinon, il y a eu d’autres victimes ?

-Prenez les dossiers dans cette cabine, lisez.

-Premier, Paul Airme, trouvé dans une église mort suite à de multiples hémorragies causées par incision de l’épiderme en divers endroits avec une arme non identifiée. A noter, résidu de vanilline et de dissolvant trouvés sur le corps et une main, la droite, signalée manquante. La victime était un collectionneur de guitare et c’est son revendeur d’instrument qui a prévenu la police. Principale suspect, une usine Frutti dans laquelle Monsieur Airme est allée avant de mourir, pour une raison encore inconnue. Le tueur est suspecté être une femme.

- Deux choses sur ce dossier. Procurez moi tous les effets personnels de la victime et rajoutez que la supposition sur le sexe de la victime est infondé.

-Pourquoi ? On a trouvé du verni à ongle sur la victime.

-Négatif, des composés entrant dans le verni à ongle. Et aussi, c’est peut être un homme qui a mis du verni, ou le verni était sur l’arme du crime. Même, ce n’est peut-être pas du verni à ongle parfumé vanille.

-Bon, deuxième, Eric Dupont, personne âgée décédée de la même façon que la première victime, à ce-ci près que la main était intacte. Mort dans sa chambre, il a été trouvé par l’infirmière. Sa fenêtre était ouverte.

-J’aimerais aussi ses effets personnels.

-Troisième, Alain happai, gérant d’un supermarché, mort écrasé par un rayon rempli de boîtes de thon. Une grande partie du magasin a été saccagé et aucune trace du tueur, car la thèse de l’accident a été écartée par le fait que deux milles boîtes de thon ne peuvent pas tomber sans intervention extérieure. Ce meurtre a été relié à notre affaire par l’inspecteur Joël par le fait que le même composé a été trouvé sur les lieux du crime.

-Je me demande si le tueur a poussé le rayon Alain ou happai.

Episode 10 :

-Allô ?

-Chef, ici l’agent Détart, nous avons de nouveaux éléments sur l’enquête.

-Sur quel meurtre ?

-Celui de Paul Airme.

-Qu’a-t-on trouvé ?

-La main de la victime, le prêtre l’a trouvée. Elle était en dessous de l’autel. On a relevé des poils d’origine animale et des polymères encore en analyse.

-Merci, ma commande est prête ?

-Bien sûr, elle vous attend au bureau.

Episode 11 :

- Ah ! J’oubliais le mot de passe pour rentrer. -Il s’adressa au commissaire- Faites semblant de discuter avec quelqu’un à travers votre téléphone portable, et glissez dans la discussion « J’espère peindre un œuf ».

-Reçu, Bravo.

-Super, Echo, retournez au bureau maintenant, histoire que vous récupériez les quelques affaires que j’ai demandées.

-A tes ordres.

Cher lecteur, il est maintenant temps que je revienne sur les circonstances de la mort de Monsieur Airme. A quinze heures, il sortit de chez lui, et se dirigea vers le supermarché au bout de la route. Il le quitta une trentaine de minutes plus tard, avec dans sa main gauche une balle de tennis. Ensuite, il prit le bus pour se rendre dans la zone industrielle à l’est de la ville. Il resta près de trois heures sur un banc, jusqu’à que les employés de l’usine Frutti aient fini leurs journées. Peu après, il sauta la grille de l’usine et se dirigea vers les locaux de production. Vers vingt et une heure, il en ressortit accompagné de deux gardes de sécurité et entreprit de rentrer à pied chez lui, tous les bus ayant fini leurs services. A vingt deux heures et huit minutes, il passa devant une église. Neuf heures plus tard, il était emballé dans un grand sachet noir et se dirigeait vers son ultime destination, la morgue.

Le commissaire arriva devant les toilettes les bras chargés. Il sortit son portable et commença à parler tout seul.

-Allô, oui ?

-Et toi, comment tu vas ?

-Bien ! Ah ! Comme cela me fait plaisir !

-Qu’est-ce que tu dis ?

-Moi aussi, j’espère peindre un œuf !

Il regarda la porte fixement.

-Je disais que j’espère peindre un œuf.

Ne voyant aucune réaction, il haussa le ton.

-Tu es sourd ! J’espère peindre un œuf !

Rien.

-J’ESPERE PEINDRE UN ŒUF !

Absolument rien. Voyant que les passants commençaient à se retourner, il se résolut à rentrer de force aux toilettes.

Episode 12 :

Il y avait au milieu de la pièce une chaise, sur laquelle était assis Charlie. Il souriait bêtement tandis que Bravo s’appliquait à enlever soigneusement la mousse à raser qui couvrait le menton de G. Le commissaire resta quelques instants pétrifié par l’inattendu de la scène, puis s’avança.

-Ah ! C’est vous ! Je n’ai pas pu vous ouvrir, j’étais occupé. Posez les cartons ici, je vais les examiner. Après, vous m’apporterez un thé bien fort.

-Eh ! Je ne suis pas votre bonne ! J’en ai marre de faire les corvées !

Delta, c'est-à-dire Alfi, se leva, s’approcha de Echo et le regarda de haut.

-Tou as I’ntendu le Monsieu’ ? Un thé bi’n fo’t.

-Euh… D’accord… Si vous insistez…

-J’i t’accompagne.

Tandis que Joseph sortait en souriant à l’armoire à glace, Joël s’approcha des cartons.

-Mmh… Eric Dupont, fauteuil roulant, une pièce d’un demi franc, deux pièces de vingt centimes, quatre de un euro, un paquet de bonbon vide, six seringues d’insuline dont deux vides, une rose flétrie, une carte d’abonnement au « bar du Cabanon » et enfin, une photo de famille. Paul Airme, un portefeuille, une pomme, un veston de couleur noir, seize cure dents, quatre dépliants présentant la collection de guitare 2009, une paire de lunettes noire, une carte de bus et des semelles orthopédiques.

Episode 13 :

Le silence était complet. Une goutte d’eau le troublait de temps en temps. Delta/Alfi s’avança, posa la main sur la poignée et ouvrit la porte. Le commissaire entra, suivit de G/Charlie, et posa une tasse avec deux sachets de thé à coté du lavabo. Bravo/Joël tendit le bras, attrapa la tasse et la porta à ses lèvres.

-Vous appelez ça du thé ? Un jus de chaussette, oui ! Pensez à le faire plus fort la prochaine fois, et énormément de sucre. Espèce d’incapable ! Allez plutôt interroger les parents de la victime.

Joseph, qui était devenu rouge de colère, décida de prendre sur soi.

-Monsieur, la victime est orpheline depuis ses six ans !

-Négatif, regardez son portefeuille.

Joël donna l’objet à Echo.

-La première chose qu’on remarque en le regardant est qu’il a été passé à la machine à laver. On croirait par accident, mais c’est un bon moyen de faire une falsification bon marché. La photographie, si on la mouille, s’enlève sans problème et le A de Airme a été fait après-lavage. De plus, il possède une carte de bus standardisée qui ne nous informe en rien sur son identité à part qu’il était étudiant, ce qui ne correspond pas au profil de Paul Airme. Vos analystes on cru que les incohérences venaient de la lessive, ben non, notre victime s’appelle Freud Irme, fils de Paul Irme. Ce qui signifie que Justin Delarose est complice.

-Euh…

-L’adresse est marqué sur ce papier.

Le commissaire prit ce papier, se retourna et quitta la pièce, le tout sans perdre son air ébahis.

Prologue Suivant

Personne n'a encore marqué son appréciation pour cet article. Soyez le premier !

 
:: Accueil Créations Récits et Ecriture A Tea 2 ► Chapitre 2

© Copyright 2002-2024 Aeriesguard.com - Mentions légales
Aerie's Guard V 7.0
réalisé par Ertaï, designé par Ivaldir, illustré par Izual et Sophie Masure
Famfamfam