Synopsis
Fitz est le fils bâtard du prince Chevalerie, aîné des fils du vieux roi Subtil, souverain du royaume des Six-duchés. Le roi a deux autres fils : Vérité, noble d'âme mais aussi de coeur, et Royal, avide de pouvoir et de puissance.
Lorsque Fitz est ramené au château de CastelCerf, capitale du royaume, par l'écuyer de Chevalerie, le roi Subtil le prend alors sous sa protection dans le but d'en faire son assassin personnel. Il est alors confié à Umbre, un bâtard lui aussi, qui va lui apprendre toutes les arcanes du métier.
Mais voilà, tout n'est pas parfait pour Fitz. En effet, de nombreuses personnes ne cessent de lui rappeler que bâtard né, bâtard il restera. Ainsi, il doit faire face aux attaques détournées et incessantes de Royal, mais aussi subir les foudres de l'infâme Galen : son maître de magie. Menacé et encerclé par ses ennemis, Fitz va devoir pourtant se montrer courageux et fort car il va devoir déjouer les complots de Royal visant le trône de plus en plus faible de son père mais aussi repousser la menace des pirates-rouges et leur étrange pouvoir qui tentent d'envahir le royaume.
Les personnages
Fitz :
Bâtard de Chevalerie.
Subtil :
roi des Six-Duchés. Ses fils son Chevalerie, Vérité (de sa première femme) et Royal (de sa seconde femme).
Burrich :
Homme-lige de Chevalerie, le père adoptif de Fitz.
Le fou du roi :
parle en énigmes, semble savoir beaucoup de choses...
Kettricken :
Oblat du royaume des montagne.
Mon avis
Le cycle de "L'assassin royal" est avant tout un formidable roman sur l'enfance. Dès les premiers chapitres, une étrange sérénité se dégage des pages qui narrent sans se presser les premières années de ce petit garçon, bâtard d'un prince de sang : la vie quotidienne du château, les tâches à accomplir, les émotions de Fitz, qui tente de vivre dans un univers où il n'a pas sa place, l'étonnant apprentissage du meurtre. Le cycle de "L'assassin royal", contrairement à ce que son titre suggère, est avant tout un fabuleux roman intimiste.
La richesse de l'écriture naît, non des péripéties imaginées par l'auteur, mais de ce souci intransigeant du détail qui va progressivement donner corps à tout un univers. Machinations, intrigues, pièges et combats sont narrés avec beaucoup d'intelligence et l'on se surprend à trouver passionnant l'itinéraire de ce jeune garçon qui, par sa loyauté et son intelligence, va renverser l'échiquier du pouvoir.
En lisant cette série, la première chose qui me soit venue à l'esprit concerne le style de l'auteur. En effet, Robin Hobb a une écriture vraiment particulière que je n'avais jamais rencontrée dans des livres de Fantasy jusqu'à maintenant. Ici, point de super héros comme on en rencontre dans les livres de Tolkien et Eddings mais juste des intrigues de cour comme on en verrait dans Les rois maudits. Cependant, ne l'oublions pas nous sommes bien dans un monde de Fantasy et la magie, le fantastique et les prouesses guerrières sont loin d'être absentes de la trame de l'histoire. Au final, Hobb arrive à faire de L'assassin royal une oeuvre cohérente dans un univers très riche.
Deuxième atout de L'assassin royal : le charisme des personnages. On peut voir dès le début du roman que l'auteur a beaucoup travaillé dessus pour en faire le point central de l'histoire. Ainsi, l'auteur n'est en fait que la locutrice dans l'histoire et c'est Fitz, le héros, qui est le narrateur. Ce point de vue interne utilisé par l'auteur a pour effet de donner plus de consistance à l'oeuvre. De plus, cela permet de s'attacher plus facilement aux personnages et en particulier à Fitz. Par moment, on peut avoir l'impression que celui-ci se trouve en face de nous et est en train de nous raconter son histoire, sa vie. Donc, on devient plus sensible à ses aventures et péripéties. On se prend à vouloir vivre avec lui.
Enfin, outre le style si majestueux et unique de cette auteur, il ne faut pas oublier de revenir sur le fond de cette oeuvre si particulière. L'intrigue est vraiment bien ficelée et on ne sait vraiment pas ce qui va se passer dans les chapitres qui suivent tout au long de la lecture. De plus, la magie est vraiment bien abordée et se montre unique elle aussi. Ici, point de boule de feu ou de tremblement de terre, tout est beaucoup plus subtil, plus sournois, plus secret. Au final, on a l'impression d'être un habitant du Royaume des Six-Duchés : ignorant de cet art que l'on sait pourtant puissant. Quant à l'idée du vif utilisée par Robin Hobb, je la trouve magnifique, un model du genre. Le vif est la faculté qu'ont les humains de parler avec les animaux, en quelque sorte de devenir un animal (ce qui est aussi un désavantage vu que ceux dotés du vif sont tués dans le royaume). Ainsi, cela permet de donner une autre vision à certaines situations, de les voir sous un autre angle et cela grâce à la relation très bien construite de Fitz et de son compagnon Oeil-de-nuit.
Critique d'un lecteur
"L'Apprenti Assassin" est le premier tome de la série "l'Assassin royal". Robin hobb nous plonge dans une fantasy assez sombre, parsemée d'intrigues politiques et diplomatiques.
A Castlecerf, capitale du royaume des Six Duchés, arrive un jour un vieillard accompagné d'un enfant. Il prétend qu'il s'agirait du bâtard de Chevalerie, le prince héritier, et le plante dans les mains du garde de service.
Cela provoque évidemment une certaine agitation à la cour. Subtil, le roi, prend finalement la décision de le prendre sous son aile, afin de s'assurer la fidélité de celui qu'on appellera désormais Fitz et qui pourrait représenter une menace sur son pouvoir.
Voilà donc Fitz initié à toutes les disciplines possibles, depuis la lecture jusqu'à l'entretien des écuries. Mais c'est finalement en sa qualité d'apprenti assassin qu'il excelle.
Les intrigues abondent réellement dans ce monde médiéval-fantastique et le suspens est bien souvent au rendez-vous.
Je ne saurais trop conseiller ce livre aux amateurs de fantasy, car si les suites sont aussi bonnes (sortie du tome 2 en poche en octobre 2001), il se pourrait que "l'Assassin Royal" devienne une référence absolue.
A notter qu'il y a en tout et pour tout 13 tomes, un premier bloc de six tomes sur "l'enfance de Fritz" et une suite qulques années après. Le début est long, mais sur les (nombreuses) personnes que je connais qui ont lu ce livre, aucune n'a décroché... toutes ont adoré.
Ertaï il y a plus de 12 ans