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Le CouchSurfing est un moyen pratique et ludique d'être hébergé à l'étranger. Basé sur la gratuité et la confiance mutuelle, il permet de découvrir un pays et ses habitants à moindre frais.
Hier soir nous avons accueilli à la maison un Suisse d'origine espagnole que nous ne connaissions ni d'Eve, ni d'Adam.
Mais comment est-ce donc possible ? Par la magie du CouchSurfing , bien sûr !
Le principe du Couch suring est simple : un Hôte annonce qu'il met à sa disposition gratuitement son canapé (ou sa chambre d'ami) pour un ou plusieurs Surfeurs. Ceux-ci peuvent envoyer une requête pour surfer sur ce canapé à une date donnée, pendant un temps donné, l'hôte répond favorablement ou non, et c'est parti mon kiki.
Il faut un canapé au moins, bien évidemment, mais aussi un poil de connaissances en anglais, histoire de ne pas être contraint de n'accueillir que des Français (surtout qu'il paraît que ce sont les pires touristes du monde ). Un peu d'ouverture d'esprit, pas trop de timidité et tout doit rouler.
Le site Couchsurfing.com répertorie chaque surfeur selon son emplacement géographique. Mettons que vous vouliez aller passer un week-end à Bratislava, vous allez donc passer par le CouchSearch© , choisir le continent (Europe), le pays (Slovaquie, eh oui il faut se renseigner un peu d'abord, hein), la région (ou chercher dans les villes les plus populaires) et la ville désirée. Le moteur renvoie une liste d'Hôtes potentiels selon les critères, il ne vous reste plus qu'à consulter les fiches descriptives, mater les photos, et envoyer une requête si la fiche plaît. Généralement, la requête devra être étoffée d'éléments pris dans la description de l'hôte, car certains petits malins n'hésitent pas à envoyer des centaines de requêtes copier-collées par l'intermédiaire de robots spammeurs.
Ensuite, c'est à l'Hôte de jouer. Il devra répondre au Surfeur, favorablement ou non, on n'oblige rien ni personne, et ensuite les modalités (arrivée, longueur du séjour, repas pris en commun, horaires divers, visite guidée, etc...) seront discutées directement entre l'Hôte et le Surfeur, il n'y a pas du tout d'impératifs dans ces domaines-là, à part la gratuité du couchage (mais le Surfeur peut évidemment faire des dons, principalement en nature).
A l'issue du séjour, il y a tout un système de recommandations qui permet d'indiquer son avis sur la personne qui nous a reçu/qu'on a hébergé. Ces recommandations sont évidemment importantes si on compte accueillir plus de gens à l'avenir. Il faut savoir que selon les statistiques du site , Il y a moins de 0,5% de recommandations négatives qui sont émises, ce qui est un joli score.
Tout d'abord, accueillir un étranger chez soi est très gratifiant, on a vraiment l'impression de rendre service, en sachant qu'on pourrait solliciter ce même service à tout moment à l'avenir (c'est prévu en Septembre pour nos vacances en Croatie). Il y a donc un réelle sentiment de sécurité. Si on réussit à accueillir un complet inconnu chez soi, nul doute que ça marchera dans le sens inverse. Chaque expérience du CouchSurfing renforce donc la confiance dans le système, qui a déjà fait ses preuves, avec plus d'un million trois cent mille hébergements réussis (toujours selon les statistiques du site).
C'est également très intéressant de découvrir rapidement la vie de quelqu'un qu'on ne connaît pas. L'intérêt étant souvent la description des pays habités ou simplement visités, puisque les membres de CouchSurfing.com sont généralement de grands voyageurs. Avec ma compagne, nous n'y faisons pas défaut, ayant traversé déjà 6 pays dans 4 continents différents. Ainsi, nous avons pu apprendre de notre Surfeur qu'il avait grandi en Espagne, avant de vivre 2 ans en Allemagne, recruté par une société alemande. Il s'est enfin posé en Suisse, toujours pour son travail, qui l'amène à voyager assez souvent à Paris. En effet, il conçoit et maintient des systèmes de sécurité pour le métro.
Enfin, c'est toujours une possibilité de se faire de nouvelles connaissances. C'est un moyen un peu brutal étant donné qu'on ne peut pas souvent organiser une première rencontre avant de laisser le Surfeur dormir dans notre maison, mais ça peut fort bien marcher.
En contrepartie, c'est fatiguant de devoir parler en anglais pendant plusieurs heures d'affilée. On ne dirait pas comme ça, mais il faut avoir un certain vocabulaire si on ne veut pas se retrouver à gesticuler vainement en tentant de concocter des périphrases plus simples.
D'autre part, recevoir quelqu'un est impliquant, on ne peut pas montrer le couchage et puis basta. On passera le plus souvent la soirée ensemble, ce qui est convivial, mais peut déranger les plus casaniers, surtout si la requête a été effectuée tardivement. Le problème se pose aussi pour les séjours de plus d'une nuit. On a reçu une requête d'un couple finnois pour 4 nuits pour mi-août, avec ma compagne on se demandait si on devait animer chaque soirée.
Dans l'ensemble, cette première expérience fut plutôt positive, même si il faut peut-être espacer un peu les hébergements pour "souffler" un peu. Nous avions prévus un roadtrip pour aller en Croatie, en passant par l'Allemagne, la République Tchèque, la Slovénie, et en revenant par l'Italie, et nous comptions faire appel au Couchsurfing pour la majorité des soirs, mais au vu de la dépense d'énergie, nous envisageons de camper plus souvent, ou d'aller à l'hôtel en dernier recours.
Encore selon les statistiques du site, la France est très bien placée dans le classement du nombre de CouchSurfeurs puisque nous arrivons en 3ème position derrière l'Allemagne et les Etats-Unis, mais rapport CouchSurfeur / population du pays, nous sommes en tête, avec 17 Couchsurfeurs pour 10 000 habitants, comparé à 15 pour l'Allemagne et seulement 10 pour les Etats-Unis. De plus, Paris est largement en tête du classement par ville ou le résultat est encore plus flagrant, avec 110 Couchsurfeurs pour 10 000 habitants, contre 45 pour Berlin et 26 pour Londres.
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