Version d'archive

  • Ce site est en lecture seule. Certains liens dynamiques peuvent ne pas fonctionner correctement.

Page 2

Résumé de "La mort, cette amie".

En bref

  • Auteur : Aka Guymelef
  • Titre : La mort, cette amie
  • Nombre de signes : 52815
  • Genre : Aventure
  • Date de publication : samedi 23 mai 2009

Profitant à nouveau de ce moment de flottement, les voleurs choisirent de lancer l'assaut. Trois d'entre eux fondirent sur nos amis tandis que celui qui semblait être leur chef restait en retrait et celui qui était à terre se relevait péniblement.
Un adversaire armé d'une dague se rua vers Bane. D'un geste il se saisit de la monstrueuse hache à double tranchant qui trônait sur son dos et abattit cette dernière dans un seul coup de tranche qui découpa fer, cuir, peau, muscle, os, sol.
Un autre s'approcha de Camila qui déploya un éventail. Il abattit son arme d'un geste ample, confiant dans la fragilité de cette "arme". Mais à sa grande surprise, le "papier" de l'éventail plia mais ne se déchira point, stoppant net la lame de l'assaillant. Camila détourna l'épée adverse et dans un éclair blanc fit passer son éventail au niveau du cou du voleur qui s'écroula, la jugulaire tranchée. Les lames au bout des branches de l'éventail, rougies de sang, se rétractèrent alors qu'elle fermait le mortel ustensile.
Deux couteaux de lancer volèrent en direction du dos de Sarutobi mais ce dernier, les sens en alerte, para facilement les deux armes avec ses kunai. L'adversaire avait fait le tour par la forêt, il devait être assez habile car il avait réussit à éviter tous les pièges posés par l'apprenti ninja. Saisissant sa chance, le voleur bondit de la branche où il était, fondant sur Sarutobi comme un oiseau de proie. Le Genin saisit lui aussi la sienne mais dans un autre registre. Pour des utiliser des techniques ninja, il est courant de former une suite de position des mains plus ou moins complexe, ces positions sont appelées les sceaux. Il en existe douze, chaque sceau représentant un animal du calendrier chinois. Sarutobi effectua alors une suite de sceaux : serpent-chèvre-singe-cochon-cheval-tigre.
KATON GOUKAKYUU NO JUTSU !
Il inspira alors tout en portant sa main à sa bouche, formant une sorte d'entonnoir. Puis il expira, non pas de l'air mais des flammes! Une boule de feu géante carbonisa le malheureux assaillant, incapable d'esquiver en plein vol.
Le dernier combat actif opposait Lucien à un adversaire maniant fort bien l'épée. Le premier voleur molesté parvint à retrouver ses esprits et, porté par l'immense douleur de sa mâchoire, retourna rageur à l'assaut de celui qui l'avait mis au tapis. Voyant cela, Samedi se sentit enfin prête à intervenir, mais le bras emmitouflé de Mars l'arrêta.
« Besoin d'un coup de main ?, demanda ce dernier.
-Non, merci bien, parvint à glisser d'un ton sec l'intéressée entre deux coups.
-Tant mieux alors... », s'amusa Mars qui retint une fois de plus Samedi.
Le reste du groupe resta lui aussi à regarder cet intéressant combat, tout en étant prêt à venir prêter main forte. Lucien tenait la dragée haute à ses adversaires malgré qu'ils soient deux, sa volonté d'en remontrer face à ce couard encapuchonné lui faisant pousser des ailes. Mais tel Icare, il finit par laisser un point faible ouvert, sans presque s'en rendre compte. Le chef qui s'était tenu à l'écart jusqu'à présent n'y revint pas à deux fois et abattit sa lance, prêt à embrocher ce petit prétentieux. Mais à sa grande surprise, ce ne fut pas une armure étincelante que la pointe toucha mais une longue cape brune. Qu'importe, le résultat était le même... Lucien, qui s'aperçut du mouvement dans son dos, jeta un regard et s'aperçut, à sa stupéfaction la plus totale, que Mars venait de prendre en pleine poitrine le coup de lance mortel qui lui était destiné. Voulant terminer son geste, le chef des voleurs tenta de faire pénétrer encore plus profondément sa lance mais plus il poussait et plus le corps de son adversaire semblait solide jusqu'à ce que dernier tombe lourdement en avant, emportant avec lui l'arme qui l'avait terrassé, désarmant du même coup son meurtrier. D'un hurlement de rage et de vengeance Lucien jaillit et porta un coup de tranche au voleur qui roula de plusieurs mètres en arrière, sans se relever. Rapidement, tous accoururent pour porter secours à Mars. Malgré leurs efforts, il ne bougeait plus.
« C'est... ça n'est pas possible..., fondit en larme Samedi.
-Et dire que je l'avais traité de lâche... j'ai honte..., s'affligea Lucien, pincé au cœur par le remord. »
Alors que tout le monde était au recueillement, Camila qui observa un peu plus en détail la situation, tilta et s'approcha du cou de Mars avant de le chatouiller de ses doigts longs et fins. Le supplicié ne mit pas longtemps à mettre un terme à sa supercherie et se releva comme si de rien n'était, tout émoustillé par ces chatouillis qu'il ne pouvait supporter.
« Le fourbe, il m'avait déjà le coup la dernière fois !
-Héhé oui j'aime bien voir les gens s'apitoyer sur mon sort ! »
L'assistance était quelque peu interdite face à tous ces évènements. Lucien réalisa comment il s’était fait duper et ne put réfréner sa colère :
« Vous... vous n'êtes qu'un traître, mythomane et fourbe !!
-Merci du compliment, mais en attendant c'est tout de même moi qui suis venu, encore une fois, sauver vos nobles fesses... »
Il s'apprêta à répliquer quand son cerveau réalisa quelque chose : qu'étaient devenus ses deux adversaires !? Rapidement il se retourna pour découvrir les corps inanimés des deux voleurs. Comment avait-il pu... Si vite... Et cette lance en plein poitrail...?
« Essayez de faire moins d'erreurs la prochaine fois, et commencez par ranger votre vanité, cela vaudra mieux... », dégaina Mars.
Lucien allait répondre vivement mais se ravisa aussi sec, il ne fallait plus sous-estimer cet encapuchonné qui entretenait admirablement bien le mystère sur ses capacités.
« Im...Pressionant... »
La voix agonisante du chef des voleurs coupa court à la discussion et attira sur lui l'attention.
« Nous n'étions... là que pour tester les é...éventuelles personnes capables de tenir... Tête à notre maître...Si vous êtes des ... Braves vous oserez l'affronter... Pour votre plus grande perte... »
C'est avec un sourire maléfique que s'éteignit le voleur, sur ces paroles quelque peu intrigantes. Une fouille approfondie révéla qu'il avait sur lui une carte menant au repaire de son peu discret maître.
« Première partie de la quête terminée, reste plus que la partie la plus chiante... », s'exclama Mars.
En effet, la quête que leur avait confiée le directeur de l'école était simple : trouver une quête et la remplir.
D'un accord tacite, le petit groupe se mit en route vers l'endroit indiqué sur le plan, un lieu non loin de là... Ce premier combat livré avait eu le mérite de redistribuer les cartes de la puissance des membres du groupe, et chacun s'interrogeait à présent sur la valeur des autres. Mars était très intéressé par Samedi et surtout son côté Sailor Senshi. Quand il n'était pas sur les routes pour gagner sa croûte ou en train de dormir, l'encapuchonné était à la bibliothèque de Vil Libra, ville réputée pour son incroyable savoir, contenu dans les milliers de livres que recelait l'énorme bâtisse du centre-ville. Il y avait ses entrées depuis, et si la littérature romanesque n'avait jamais réussit à émoustiller son imagination, les traités et autres rapports de légendes avait toujours su l'émuler. Il avait bien des choses qu'il aurait aimé lui demander, mais Mars, quand bien même il pouvait être fort lors des batailles, les dialogues avec les gens avaient le don de provoquer chez lui une peur latente insondable ; non pas qu'il fusse timide mais plutôt trop sensible. Il avait toujours eu peur de la réaction des autres et surtout d'une réaction négative. Il fallait toujours échafauder des plans, prévoir quoi répondre à quelle situation et surtout s'entourer d'une coquille bien dure. Mais quand la parole méchante tombait, tel un couperet, la coquille volait en éclat, les plans s'écroulaient et les réponses se perdaient... Il ne pouvait plus bouger, immobile sous les quolibets des autres comme s'il en redemandait, incapable de réagir, bloqué par ces paroles qui lui transperçaient le cœur. Alors il ne parlait plus, il en avait assez de souffrir pour ça et quoi qu'il en coûte, les échanges oraux avec les autres devraient être réduit au maximum. C'est pourquoi, malgré son envie d'en savoir plus, sa raison prenait le pas et rappelait les interdits.
L'antre du "maître" n'était pas très loin de là où il se trouvait et, en deux heures de marche, ils l'avaient déjà atteint. C'était un château plutôt en ruine, tellement délabré qu'on pouvait douter qu'il y eût âme qui vive. Mars se fit alors la réflexion que selon divers écrits les créatures démoniaques n'avaient pas d'âme et étaient donc susceptibles de vivre ici, quoi qu'en dise l'expression précédemment citée. Plus ils s'avançaient profondément dans le château, plus les marques de combats se faisaient visible, et quelles marques ! C'était inimaginable, ces trous dans le dallage, ces cicatrices béantes dans les murs, tous des témoignages d'un violent combat titanesque.
Nos compagnons arrivèrent enfin dans la salle principale, là où siégeait le maître de maison. Vu l'état de la pièce, cela devait faire des lustres qu'il n'y était pas venu. Le lierre le disputait à la mousse, et en de nombreux endroit le plafond laissait filtrer à gros rayons le beau soleil de cette journée. Les vitres n'avaient plus de carreaux depuis longtemps, et plus aucune pièce de mobilier tenait debout. Des corps avaient fait leur apparition, squelettes des guerriers passés, parfois portant encore armes et armures... Mais cela n'était pas normal, ils semblaient tous être rassemblés dans cette grande salle et il était visible que certains cadavres semblait plus "récents" que d'autres.
Nos amis touchèrent enfin au but : là-bas dans l'ombre du fond de la pièce se tenait, lové dans le siège décrépit, le maître de maison, celui qui était devenu "l'homme à abattre". Malgré l'obscurité relative de la pièce, ses petits yeux et son sourire trahissaient la confiance absolue de l'individu en ses capacités. D'un geste souple il jaillit du fauteuil et apparut au grand jour.
Par rapport à un homme adulte, on pouvait dire qu'il était petit, mais était-il humain ? Tout laisser en douter. Sa peau était d'un blanc très pur ; Mars analysa que s'il n'avait pas besoin de porter de vêtement, même pour se réchauffer, c'est que cette peau devait être aussi épaisse et résistante que du cuir, voire plus... La créature avait des yeux très fins, sans sourcils, abritant de petites pupilles rouges cruelles. Des trous rectangulaires, aussi grands que des oreilles, avaient pris la place de ces dernières. Si ses mains portaient bien cinq doigts, ses pieds n'en avaient que quatre, bien plus grands que la normale, et disposés de manière à fournir un équilibre à toute épreuve. Ses ongles et ses lèvres étaient d'un noir de jais, mais ce qui choquait le plus dans cette description c'était cette queue, aussi grosse et trapue qu'un troisième membre et cette étrange matière qui recouvrait par endroits son corps. Ca avait l'air gélatineux et pourtant le soleil s'y reflétait dessus comme sur un cristal, un cristal de couleur violette. Il en avait à divers endroits, sur ses avant-bras et ses jambes en une fine lamelle, au centre de son thorax, formant une sorte d'écu, mais surtout là où poussaient normalement les cheveux : tout le haut de son crâne était recouvert de cette substance gélatineuse et cristalline violette.
« Bienvenue à vous, mes amis, merci d'être tombés dans mon piège, déclara impérieusement l'individu.
-Un piège !?, s'alarma Camila.
-Oh, rassurez-vous, personne ne va venir nous déranger, non, seul le fait que vous soyez venu ici courir à votre perte est le piège, continua le maître des voleurs.
-Tu sembles bien sûr de toi, bandit ! », s'exclama Lucien tout en dégainant son épée.
Les préparatifs en vue du très prochain affrontement amusa leur maléfique adversaire.
Mars restait plutôt perplexe et sur ses gardes. Cette invitation, chez lui, ressemblait fort à un traquenard et pourtant il semblait n'y avoir véritablement personne ici. Se pourrait-il qu'il se croit assez fort pour défier toute une compagnie, les cadavres des précédents fiers héros attestant de cette puissance. A moins que cela ne soit qu'une mise en scène pour nous le faire croire... Les possibilités commençaient à obscurcir un peu son esprit mais une chose était claire : sous-estimer son adversaire était le meilleur moyen de rapprocher l'heure de sa mort. Une leçon que Lucien ne semblait pas encore avoir assimilée.
« Oh à propos, laissez-moi vous enseigner mon nom, bien que cela ne vous servira à rien puisque vous ne sortirez pas vivants de ce château. Je me nomme Freezer!
-Que voilà de la suffisance, penses-tu faire vraiment le poids face à nous six ?, répliqua Lucien.
-Venez juger par vous-même ! », rétorqua Freezer, ouvrant candidement les bras.

Il n'eut pas à réitérer son invitation. Ce fut Bane qui, le premier, fonça droit sur son adversaire, se saisissant à nouveau de sa monstrueuse hache pour asséner un terrible un coup vertical. Sans perdre son sourire, le monstre réussit à se saisir de la lame de son adversaire, la bloquant entre ses deux paumes, sous le regard médusé du rôdeur. Les mains serrèrent à peine un peu plus, et pourtant la lame explosa en petits morceaux sous la terrible pression. Quelle puissance... Et dans un si petit corps. Bane n'eut presque pas le temps de le réaliser qu'une attaque psychokynésique le repoussa et l'envoya s'écraser lourdement contre un mur proche.
Ce fut au tour de Camila d'entrer dans la danse. Son arme légère fendit de très nombreuses fois les airs mais visiblement sans être assez rapide, l'adversaire esquivant tous ses coups. Profitant d'une ouverture inattendue, Freezer fit jouer de sa queue et attrapa Camila par le cou avant de la soulever de terre, resserrant son étreinte, menaçant de faire suffoquer la belle. Lucien se précipita alors, tentant un coup d'estoc mais l'adversaire se défit de lui en lui envoyant le projectile tenu dans sa queue.
Samedi, qui s'était transformée entre temps, tenta alors sa chance, suivie de près par Sarutobi. Elle tenta un coup mais la lame de son Glaive du Silence vint frapper le sol, l'attaque désespérément lente de quelqu'un qui n'a pas l'habitude de se battre facilement esquivée par un saut. Se désintéressant de cette proie trop facile, Freezer reporta son attention sur le Genin. Ce dernier envoya une nuée de Shuriken et de kunai dans la direction de son adversaire. Mais à la grande surprise de l'apprenti ninja, les armes dévièrent au dernier moment, ne faisant que frôler leur cible. La lutte au corps à corps s'engagea et tourna rapidement à une démonstration d'arts maritaux. Le démon était satisfait, l'adversaire avait quelque valeur dans cette discipline, mais il était loin d'atteindre son propre niveau. Bloquant les deux mains du jeune garçon, sa queue, telle une troisième main, vint gifler la joue du guerrier de l'ombre. Une gifle si puissante que la victime roula à travers toute la pièce, à demi sonnée.
Seul restait Mars qui n'avait pas bougé, comme à son habitude. Dédaignant ce manque d'activité, Freezer contempla son œuvre et toisa ses adversaires :
« A peine deux minutes !? Tsss pitoyable... Vous êtes six pourtant !, dit-il avant d'ajouter un rire sardonique.
-Te fous pas de nous !! », vociféra Lucien tout en fonçant sur son ennemi, rageur.
Le fou... C'était décidé, ce serait sa première victime. Freezer ouvrit sa main et une boule d'énergie violette apparut. L'autre continuait de se rapprocher, il allait venir s'empaler dessus bien gentiment. Le démon voulut alors lever sa main vers l'assaillant mais quelque chose la retint. Il tourna alors la tête sur sa droite pour voir l'origine de cette entrave mais n'aperçut que le coup de coude qui l'envoya rouler au sol un peu plus loin. Se remettant rapidement debout, il put apercevoir l'auteur du coup. Cet encapuchonné cachait visiblement bien son jeu. Cette attaque avait été si rapide qu'il fut pris de court pour la première fois depuis bien longtemps.
Intéressant..., sourit le maître des voleurs, un filet de sang mauve coulant de son nez. Il leva les bras et l'instant d'après, c'était une pluie de traits d'énergie violette qui s'abattit en direction de Mars. Ce dernier poussa vigoureusement Lucien pour l'écarter des mortels projectiles avant d'esquiver toutes les attaques de son adversaires, le tout à une vitesse quasi inhumaine.
Cet adversaire de valeur émulait grandement Freezer, qui contenait difficilement son enthousiasme. D'un bond, il arriva à hauteur du plafond de la pièce avant de le dépasser par une ouverture, s'élevant toujours plus haut dans les airs avant de se stabiliser sous le regard médusé de ses adversaires, qui voyaient quelqu'un voler pour la première fois... Et sans assistance. Une aura violette entoura le démon alors qu'il pointait son regard vers le sol. Ses deux mains croisées n'en faisaient plus qu'une et une seule boule d'énergie, bien plus grosse que celles précédemment apparues. Le temps de préparation indiquait toute la puissance concentrée dans cette attaque.
« Essaie d'éviter celle-là ! », lança-t-il, les yeux luisants d'une joie malsaine.
La boule n'allait pas plus vite que les autres, mais quand bien même il s'en éloignerait, le souffle de l'explosion allait probablement le balayer... Et ses compagnons ? Mars ne savait que faire, et il n'avait pas trop de temps pour réfléchir. Un cri résonna :
« SILENT WALL !! »
Une énorme explosion se fit entendre à des lieux à la ronde. Un éclair violet suivi d'une tempête de vent. L'endroit où se trouvait le château n'était pour le moment qu'un immense nuage de poussière. Freezer riait à pleines dents, sûr de sa victoire, mais il finit par rire jaune en constatant que le toit du château était toujours là, au fur et à mesure que la poussière retombait. Des éclairs d'énergie violets crépitant encore sur une barrière pourtant invisible.
Samedi tomba à genoux sur le sol, son Mur du Silence ayant presque épuisé toute son énergie, mais dont l'efficacité n'était plus à démontrer.
« Quoi ?! C'est cette gamine qui l'a arrêté !! », s'étouffa le démon en voyant que le misérable insecte qu'il avait délaissé tout à l'heure venait de parer l'une de ses plus puissantes attaques. De rage, il lança une boule d'énergie en direction de Sailor Saturne sous les yeux horrifiés de ses camarades.
Encore une fois Mars arriva à temps, attrapant la boule d'énergie à mains nues et la renvoyant sans difficulté.
« Bien joué, Samedi ! », la congratula-t-il.
C'est alors que l'air commença à se densifier autour de l'encapuchonné. En un instant son long et miteux manteau marron se désintégra, cédant la place à une magnifique armure d'or, étincelant de mille feux. Le métal recouvrait quasiment la totalité de son corps, sa tête seule restant nue. Sur le torse, l'armure était striée de larges bandes noires, et chaque recoin était richement sculpté. Dans son dos, deux pompons blancs tenaient deux petites ailettes de soie fine, bien trop minces pour pouvoir faire voler toute cette masse.
Une aura orange enveloppait désormais Mars. Là où celle de son adversaire ressemblait plutôt à une flamme, la sienne rayonnait de lui vers l'extérieur. C'était le Cosmos, la capacité à faire exploser les particules environnantes pour produire de l'énergie et la projeter. Seule une catégorie très restreinte de guerriers, réunis sous le nom béotien de Chevaliers du Zodiaque, pouvait l'utiliser. Ces guerriers portaient tous une armure à l'effigie d'une constellation stellaire, d'un animal voire d'une chose abstraite. On disait que plusieurs groupes de chevaliers existaient, chacun servant un Dieu ancien et que suivant ces groupes leurs armures étaient quelque peu différentes et portaient un nom différent. Les Chevaliers d'Or portaient des Armures d'Or et servaient la déesse Athéna; les Généraux des Mers, des Ecailles Marines et vouait leur fidélité à Poséidon; les Spectres d'Hadès revêtaient des Surplis et les Guerriers Célestes de Zeus étaient vêtus de Suaires.
Mars Apis possédait le Suaire de l'Abeille, un peu par hasard... Il n'avait jamais rencontré celui à qui il devait fidélité ni aucun autre Guerrier Céleste ou représentant du culte voué au Dieu des Cieux et des Eclairs. De ce fait, il ne se sentait pas comme un suivant de Zeus puisqu'il ne connaissait pas les valeurs de ce dernier, ni ses desseins.
Sans dire un mot, Mars se coiffa du casque en or qu'il tenait à la main, deux énormes perles noires siégeant désormais au niveau du front. Puis, d'un bond, la distance entre les deux opposants se réduisit comme peau de chagrin. Bien qu'il ne sache pas voler, le Cosmos de Mars lui permettait d'avoir une détente inhumaine, de même qu'une vitesse plusieurs fois supérieure au son, proche de celle de la lumière parfois.
Freezer, toujours aussi sûr de lui et de la faiblesse de l'adversaire, lança une simple boule d'énergie. Cette dernière fut promptement désintégrée par la combinaison Cosmos – Suaire, le Guerrier Céleste ne prenant même pas la peine de ralentir. Visant la tête, Mars apprêta sa main.
« PAR LE DARD DE L'ABEILLE ! »
L'attaque fut portée à une vitesse inouïe, mais même si elle allait presque aussi vite que celle du démon, ce dernier restait le plus rapide. Il sentit le déplacement d'air du coup près de sa joue gauche et afficha un sourire, pensant avoir esquivé le coup, mais il sentit soudain une douleur sur cette même joue tout en apercevant des filets de son sang voler dans les airs. Il jeta alors un regard noir en direction de son agresseur, qui venait de se poser sur le toit de la salle du trône. De longues griffes d'énergie orange se tenaient en lieu et place de ses ongles, celles-là mêmes qui venait de laisser cinq marques sur la joue gauche du démon. Celui-ci exultait désormais de rage, que quelqu'un ait réussit à le toucher, ça le... Mais cela faisait bien longtemps que personne n'avait plus réussi à porter la main sur lui, il fallait donc y voir une opportunité de vaincre un puissant adversaire, de franchir une nouvelle étape dans son ambition de conquête et de prouver sa supériorité. Apaisé par ces pensées, le sourire mauvais de Freezer revint sur son visage et alors qu'il jetait un coup d'œil cruel au Guerrier Céleste, il fondit sur sa proie. Celle-ci l'imita et une bataille au corps à corps s'engagea.
Pour le reste de nos amis qui regardaient depuis la salle du trône, ils ne voyaient pratiquement rien du combat titanesque qui se déroulait, leurs yeux ne pouvant suivre une telle vitesse. Des déflagrations, de-ci de-là, témoignaient qu'un coup venait d'être échangé entre les deux opposants et seuls des déplacements d'air prouvaient que quelqu'un était passé par là.
Mars était quelque peu désavantagé par l'aisance avec laquelle son ennemi se déplaçait dans les airs. Cependant, il ne lâchait rien : Freezer avait toutes les peines du monde à lui porter un coup, et quand enfin il parvenait à percer la garde de son opposant, l’armure de ce dernier absorbait toute la puissance du coup sans afficher la moindre fêlure, attestant de la solidité exceptionnelle des Suaires.
Le combat marqua une nouvelle pause, quelques secondes seulement s'étaient écoulées, et pourtant des centaines de coups, parades et contre-attaques venaient d'être échangés. Mars décida de changer de tactique et fit brûler son Cosmos. Son aura orange revint alors l'envelopper. Levant les mains en direction de son ennemi, doigts écartés, il annonça le nom de sa prochaine attaque :
« NID DE GUEPES ! »
Une pluie de traits d'énergie orange vola en direction du démon, lequel esquiva à une vitesse prodigieuse et se prépara à contre-attaquer avant de se rendre compte qu'une nouvelle nuée s'abattait dans sa direction, ce qui le força à esquiver de nouveau. Les ongles du guerrier Céleste projetaient désormais des projectiles dans toutes les directions, emplissant le ciel de petits points lumineux dans un bruit de mitrailleuse, mais toujours trop lentement pour inquiéter Freezer. La mine déconfite, Mars stoppa son attaque sous le regard moqueur de son adversaire. Mais alors, laissant échapper un sourire en coin, il replia ses bras, en croix, poings fermés.
« L'ATTAQUE DE LA REINE DES ABEILLES ! »
Devant l'inactivité apparente du Guerrier Céleste, Freezer jeta un coup d'œil rapide derrière lui. Horreur, les millions de projectiles lumineux revenaient vers lui ! Alors qu'il esquivait la première vague, il se rendit compte que les traits qu'il venait tout juste d'éviter revenaient à nouveau vers lui, inlassablement. Bientôt pris dans une véritable tempête lumineuse orangée, le démon ne put empêcher que les fines aiguilles le touchent. Bien qu'elles traversent de part en part le corps, elles ne creusaient pas de trou béant, elles emportaient juste quelques cellules à chaque passage, mais surtout elles excitaient violemment les sens de la douleur. Cette dernière se fit bientôt insupportable, au point de ne plus pouvoir bouger. Alors que Mars pensait avoir réussi, son adversaire émit un hurlement de rage et bientôt une bulle d'énergie violette entoura son corps, réduisant à néant les minces aiguilles qui tentaient toujours d'atteindre leur cible. Encore haletant et sous le coup de la douleur, Freezer ne put retenir son envie de vengeance et fonça tête la première, toujours enveloppé d'énergie, sur le responsable de sa souffrance, l'attrapant au vol et, sans même ralentir, traversa le toit où il était posé puis tous les étages jusqu'au sol, dans un énorme nuage de poussière.
Le reste du groupe accourut auprès du trou où venaient de passer les deux combattants, soucieux de savoir comment s'en était tiré Mars. Ce dernier cracha du sang, écrasé au sol complètement défoncé autour de lui. Le poids de son Suaire ayant ce coup-ci joué contre lui. Triomphant, Freezer reprit de l'altitude, son corps toujours crépitant d'énergie, avant de replonger sur l'infortuné Guerrier Céleste. Mais contre toute attente, ce dernier se releva et sauta en direction de son adversaire.
« PAR LA PIQÛRE DU FRELON ! »
Cette fois-ci, ce ne furent pas ses ongles mais son bras droit tout en entier qui s'enveloppa d'énergie, formant une immense pointe. La lance orange percuta le bouclier violet dans un fracas sans nom. Longtemps, le temps sembla rester suspendu alors que les forces contraires tentaient chacune de repousser l'autre. Mars fut cette fois-ci le plus fort et, même s'il ne parvint pas à percer la bulle, repoussa son adversaire qui atterrit dans la salle du trône, sa concentration d'énergie brisée. Il fut bientôt rejoint par Mars, fonçant à toute vitesse en direction du démon, le bras toujours entouré d'énergie orange, prêt à porter le coup de grâce.
« N'APPROCHE PAS !! », hurla Freezer alors qu'il portait les mains face à son adversaire, et, d'une attaque psychique, le repoussa jusqu'à l'autre bout de la pièce.
Les deux opposants marquèrent une nouvelle pause, le temps de reprendre quelque peu leur souffle. Le démon fulminait, il enrageait contre ce petit guerrier en armure qui lui tenait tête, non, personne ne pouvait tenir tête à Freezer, PERSONNE ! Un énorme rayon d'énergie partit de sa main droite en direction de Mars. Ce dernier fit promptement brûler son Cosmos à nouveau pour projeter à son tour une Cosmo-énergie de taille imposante. A l'endroit où se rencontrèrent les deux attaques, une gigantesque boule d'énergie orange et violette se forma, désintégrant tout dans un rayon de deux mètres autour du climax. Les deux attaques semblaient pour le moment équilibrées. Impossible, Freezer n'en revenait pas ! Il devait rester concentré, la moindre faiblesse dans son tir, signifierait sans doute sa perte. Son attention fut cependant attirée à sa gauche et à raison. Une volée de kunai se dirigeait vers lui. D'un coup de queue il s'en débarrassa avant de s'apercevoir que Lucien fonçait droit sur lui, l'épée au clair. Deux lasers sortirent des yeux du démon, traversant de part en part l'armure du jeune chevalier qui s'écroula. Ce fut au tour de Samedi d'entrer en piste.
« SILENT GLAIVE, SURPRISE ! »
Le silence sembla se faire un temps autour du démon, puis une explosion l'engloba. Pas suffisante pour détruire le monstre, mais assez pour le déconcentrer et l'affaiblir. Une chance que ne refusa pas Mars, qui donna tout ce qu'il put, renvoyant le mortel rayon chez celui qui l'avait initié. Freezer tenta désespérément de repousser cette vague d'énergie, mais en vain. L'attaque emporta le démon en traversant le mur de la salle, allant se perdre au loin dans les montagnes avoisinantes.
Quelque peu vidé par ce dernier effort, le Guerrier Céleste s'autorisa à poser le genou à terre. Bane et Samedi vinrent alors à sa rencontre tandis que Camila et Sarutobi s'occupaient de Lucien. En tant que Paladin, Camila apposa les mains sur les deux trous de l'armure rougie, mais heureusement les points vitaux n'étaient pas touchés. Dans quelques instants, il serait à nouveau sur pieds. Appuyé sur le bras solide du rôdeur, Mars était de nouveau debout, sous les yeux admiratifs de la jeune Sailor Senshi.
« Vous avez réussit, monsieur Apis !
-Hé... pas tout seul... », répondit-il, fatigué, en faisant référence au rôle décisif qu'avait joué Sailor Saturne.
Jetant un regard là où se tenait quelques instants encore auparavant le démon et où désormais se trouvait un trou béant, son œil fut attiré par un éclat. L'instant d'après, la panique le prit. Repoussant d'un coup Bane et Samedi, il saisit maladroitement la boule d'énergie qui serpentait droit vers lui. Mais avec le peu d'énergie qu'il lui restait, impossible de contenir cette puissance et bientôt il dut lâcher prise, la boule l'emportant s'écraser contre un mort dans une explosion. Les deux compagnons repoussés voulurent se porter au secours de celui qui leur avait une fois de plus fait échapper à une mort certaine, mais une présence les stoppa net. Le démon était de retour.
« Malédiction ! », pesta Bane avant de se concentrer profondément, presque jusqu'à la transe. C'est alors que son corps commença à changer, d'un homme il passa loup, un loup d'un mètre cinquante au garrot, et d'une couleur cyan fluorescent. Le chaman, jouissant d'une vitesse accrue sous cette forme, se lança, sans sommation, sur Freezer, tentant de mordre ou de lacérer son ennemi honni. Malgré tout, l'adversaire restait de loin le plus rapide et, d'un coup de pied dans le flanc, envoya rouler l'ami des bêtes. Ce dernier, perdant sa concentration, ne put tenir plus longtemps sa métamorphose et redevint simplement Bane.
Freezer se tourna alors vers Samedi, avec qui il avait quelques comptes à régler, mais ce fut une mer de flammes qui vint l'accueillir. Cependant, l'apprenti ninja constata, dépité, que sa technique n'avait aucun effet contre le bouclier d'énergie érigé par le monstre.
« Ne sois pas si pressé... »
Rien qu'avec la pensée, le démon décrocha un énorme bloc de pierre du mur en ruine et le lança à une vitesse prodigieuse sur son agresseur, qui le reçut en plein estomac. Ecrasé de douleur, il parvint tout de même à faire rouler sur le côté le pavé qui menaçait de l'écraser.
Une rapide analyse de la situation révéla que seule Samedi restait en lice. Camila était toujours occupée à prodiguer les soins et s'était réfugié en traînant Lucien derrière une grosse colonne. Les autres ne tenaient plus debout et elle ne savait même pas ce qu'il était advenu de Mars. Les solutions s'amincissaient de seconde en seconde. Pourtant, il y avait peut-être bien un moyen, mais est-ce qu'elle l'oserait ? Elle s'accorda une minute de réflexion, ce monstre était d'une puissance phénoménale, il avait réussit à tous les battre, plus les dizaines de héros dont les cadavres jonchaient le sol de cette macabre salle du trône. Il allait bien finir par tous les tuer et qui savait quel nombre de morts ce démon allait causer si on le laisser faire. Elle leva bien haut son Glaive du Silence. Freezer éclata d'un rire moqueur et triomphant.
« Tu crois vraiment pouvoir me battre avec ce jouet ! »
Samedi ne l'écoutait pas, il fallait qu'elle se concentre, ça n'était surtout pas le moment de perdre le contrôle, pas pour cette attaque... Qui serait la dernière. Elle se sentit prête. Elle hésita encore un instant, mais sa décision était prise !
« DEATH REBORN REVOLUTION !”
Le démon trouvait cela plutôt amusant et se préparait à lancer son attaque. Peu importe... Il suffisait maintenant que la lame du Glaive touche le sol, ensuite le silence se ferait, puis... Samedi allait exécuter le dernier mouvement quand une ombre jaune surgit de derrière Freezer, à la grande stupéfaction de ce dernier qui ne put éviter le coup. Deux bras puissants l'enserrèrent par-dessous les aisselles, empêchant les bras de contre-attaquer. Malgré toute sa force, le monstre ne parvenait pas à se libérer, mais son geôlier ne pouvait pas attaquer non plus, que comptait-il faire ?
« Ca n'est pas à toi de te sacrifier... Samedi... »
Le Death Reborn Revolution était l'arme qui avait donné son surnom à la Sailor de la Destruction. Si son Glaive frappait le sol, le silence se ferait, et tout être pris dans cette bulle de vide mourrait instantanément, quand bien même sa force ou ses pouvoirs, tout devenait silence y compris l'exécutrice. En effet, si ce coup était d'une puissance incommensurable, le prix à payer pour l'utilisatrice était tout aussi exorbitant puisqu'elle y laissait sa propre vie.
Une dernière fois, le Guerrier Céleste de l'Abeille fit brûler son Cosmos orangé. N'était-ce pas ce qu'il avait toujours voulu, partir de ce monde injuste, il en avait désormais l'occasion, c'était à la portée de sa main, il suffisait de la tendre et... Dans un fracas assourdissant, Mars Apis décolla, son prisonnier avec lui, volant toujours plus haut, propulsé par son Cosmos, vers le ciel. Bientôt il atteindrait la stratosphère, et bientôt ils seraient désintégrés. Freezer hurlait au Guerrier Céleste de le lâcher, mais pas question de lâcher un tel monstre. Il allait enfin savoir ce qui se trouvait "derrière", "au-delà".

Prologue Suivant

Personne n'a encore marqué son appréciation pour cet article. Soyez le premier !

Les derniers commentaires

Hypolite il y a plus de 14 ans

Réponse à la page 2

© Copyright 2002-2024 Aeriesguard.com - Mentions légales
Aerie's Guard V 7.0
réalisé par Ertaï, designé par Ivaldir, illustré par Izual et Sophie Masure
Famfamfam