Fraîchement débarquée au lycée pour filles de Ôarai, Miho se désespère de trouver des amies lorsque Saori et Hana l'invitent à venir manger. Avec cette amitié naissante, Miho espère pouvoir oublier son passé mais c'est sans compter sur le conseil des élèves qui veut faire revivre le sensha-dô ("la voie du tank" ) et souhaite que Miho y participe activement.
En effet dans cet univers dystopique, le maniement du tank est considéré comme un art martial exclusivement féminin et voit s'affronter lors de compétition des formations de tanks. Les compétitions inter-scolaires voyant s'affronter des tanks exclusivement issus de la première moitié du 20
ème
siècle.
Aussi les lycées sont maintenant sur des porte-avions parce que c'est plus cosmopolite comme ça.
Et il s'avère que Miho vient d'une famille très pratiquante dans le domaine ayant créé leur propre école : le nishizumi-ryu. Un courant de pensée très spartiate inculquant que la victoire ne s'obtient que pour ceux qui avancent sans s'arrêter, quels que soient les sacrifices. Et c'est justement pour ça que Miho avait décidé de fuir dans cette école où le sensha-dô n'était plus sensé être pratiqué.
Notre protagoniste se retrouve donc obligée d'innover avec cette école où tout est à reconstruire et faire de nouvelles rencontres avec tous les aspirants tankistes plus ou moins barrés.
Les équipes de Ôarai
Miho la timide, Saori l'espiègle et Hana la précieuse sont bientôt rejoint par Yukari, qui idolâtre les tanks et Miho, et Mako, la léthargique amie d'enfance de Saori et accessoirement génie toutes matières confondues.
Elles pilotent le tank allemand
Panzer IV
. Les talents tactiques de Miho conduisent rapidement l'équipe à être la pièce centrale de la formation, solidement épaulé par la conduite hors pair de Mako et Hana au canon.
+ Mako qui manque à l'appel
L'équipe Canard
Composée des membres du feu club de volleyball, leur ambition est de profiter des grâces accordées aux membres pratiquant le sensha-dô pour faire revivre leur club.
Une équipe de battante qui n'abandonne jamais mais a un peu trop tendance à utiliser ses tripes plutôt que sa tête en bon club sportif
nekketsu
. Elles pilotent le tank japonais
Type-89 Ichi-go
, peu adapté au combat contre d'autres tank vu que prévu pour être anti-infanterie mais qui reflète bien l'esprit de cette équipe.
L'équipe Hippopotame
Les inénarrables
César
,
Erwin
,
Saemonza
et
Oryô
pilotent le tank allemand
Sturmgeschütz III
et son canon de 75mm en fait l'une des équipe les plus efficaces pour détruire les chars adverses.
Ces fanas d'histoire empruntant leur surnoms à de grandes figures historique sont certes très érudits mais pas très dégourdies pour autant.
L'équipe Lapin
Composée exclusivement de premières années, c'est l'équipe des bleusailles par excellence pilotant le char américain
M3 Lee
.
Mignonnes tout plein comme des petits lapins, elles sont peu adroites et promptes à s'enfuir au début mais rattrapent rapidement le niveau des autres.
L'équipe Tortue
Le char Tchécoslovaque
Panzer 38(t)
est piloté par les fringants membres du conseil des élèves. Leurs manigances les rendent tantôt altruistes tantôt égoïstes.
Lorsque la petite (mais costaude) présidente s'emparent du canon, l'équipe devient alors un troll de première classe, infiltrant les lignes ennemies et visant les chenilles.
L'équipe Colvert
Les membres du conseil de discipline sont la Némésis de Mako qui enquille retard sur retard depuis le début de l'année.
Sodoko, Gomoyo et Pazomi pilotent le char français
Renault B-1 bis
. Très à cheval sur la discipline, elles ne tolèrent guère les frasques des autres groupes bien que les accrochages entre Mako et Sodoko (qui ne tolère pas qu'on l'appelle par ce surnom) tournent généralement à la farce.
L'équipe Leopon
Les membres de du club de l'automobile opèrent dans l'ombre depuis le début de la série pour réparer et entretenir avec amour les tas de ferrailles rouillées qui composent la force de frappe de Ôarai.
Un peu plus tard elles se voient dotées d'un char à la mesure de leur talent : le prototype
Panzer Tigre Prosche
qui bien qu'impressionnant avec son canon de 88mm et son fort blindage nécessite une attention constante pour éviter qu'il ne tombe en panne.
Les geekettes qui jouent à World of Tank et qui ont décidé de monter une équipe IRL arrivent assez tard dans la série. Elles pilotent le char japonais
Type 3 Chi-nu
.
Production et thèmes abordés
Évidemment une bonne partie de la série est utilisée pour nous conter les affrontements entre les différentes écoles. Chacune d'entre-elles ayant pour thème l'un des pays principaux producteurs de tanks (respectivement Angleterre, USA, Russie et Allemagne) permettant de mettre en avant les chars les plus emblématiques de cette période du 20
ème
siècle.
La réalisation s'est accompagné de Takaaki Suzuki, un otaku fini en ce qui concerne l'histoire de l'armement et qui avait auparavant travaillé sur
Strike Witches
et
Uppote
. Un gage de qualité concernant le réalisme des chars représentés et qui n'aura pas échappé aux assidus de
World of Tank
qui ont développés bons nombre de
mods et skins
pour le jeu à l'effigie de la série.
Cependant l'autre moitié de la série est justement assez éloignée des tanks et plus proche du genre tranches de vie entrecoupées de séquences d'entrainement. Ces séquences apportant plus de profondeurs aux cinq protagonistes mais aussi à tout le reste du
cast
. Ainsi la série parvient à avoir 32 personnages récurrents à l'écran sans pour autant générer la question "Tiens, c'est qui ?" lorsque l'un d'eux est à l'écran. Une grande réussite de la technique du
Show, don't tell
.
Et pour les perdants, la danse de la Baudroie en public (chorégraphie complète en bonus sur le volume 4)
Une diffusion chaotique
La production de cet anime fut quelque peu différente de d'habitude car il se trouve que la série avait un sponsor un peu particulier à savoir la vraie ville de
Ōarai
qui réalisait là une opération touristique promotionnelle (notamment après avoir été touché par le
grand tsunami de 2011
. Du coup certains endroits de la ville sont utilisés comme décors, en particulier lors du combat urbain de l'épisode 4 se déroulant justement à Ôarai.
Dès lors la production se devait de mettre un frein sur tout l'aspect fan-service qui compose habituellement les animes (et en particulier sur une série appelée "des filles et des tanks" ).
Spoiler (Sélectionnez le texte dans le cadre pointillé pour le faire apparaître)
Même si comme le précise sarcastiquement les doubleuses dans le commentaire audio : "on a pas de petites culottes mais on a des filles en bikinis, en T-Shirt mouillés, nues dans les bains publics ou encore en tenue latex se trémoussant devant toute la ville."
Un message visiblement pas réceptionné par tous les intervenants ce qui a obligé bon nombre de séquences de différents épisodes à être refaites. Résultat c'est pas moins de deux épisodes récapitulatifs qui ont dû être produits dans l'urgence pour combler le retard... Pour une série de 12 épisodes c'est énorme.
Comble du malheur les deux derniers épisodes n'ont du coup pas pu être diffusés avec le reste de la série reportant la fin trois mois plus tard ! Une opération qui aurait dû tuer la série. Fort heureusement l'engouement des fans était tel que la série à cartonné malgré ses problèmes de délais. La ville de Ôarai ayant même organisé un évènement spécial mettant la série à l'honneur dans sa ville faisant la joie de tous les otakus venant spécialement pour l'occasion.
L'art dans l'adversité encore une fois.
Personnellement c'est la meilleure série que j'ai vu en 2012, notamment par sa réalisation très efficace et surtout sortant du carcan de ce qu'on aurait pu attendre avec un anime nommé Girls und Panzer. Et ça tombe bien car la popularité de la série lui a permit d'obtenir la production d'une OAV (le match "zappé" contre Anzio) et surtout d'un film en 2014 faisant office de suite. A voir ce que ça va donner !
Human Ktulu il y a plus de 10 ans