5 centimètre par seconde

C'est l'histoire d'un gars et d'une fille

Ce film est en réalité composé de trois courts-métrages chacun reprenant l'histoire du héros à différentes périodes de sa vie.

Le premier court se positionne entre l'école primaire et le collège, Takaki et Akari se trouvent des points communs et se plaisent bien ensemble. Tout devient un peu chamboulé lorsque Akari déménage à l'autre bout de la région de Tokyo, aussi décident-ils de poursuivre leur relation via une correspondance épistolaire jusqu'au jour où c'est à Takaki de déménager cette fois pour Kagoshima à l'autre bout du Japon. Avant de partir, il décide de prendre le train pour voir une dernière fois son amie. Malgré les intempéries qui retardent considérablement Takaki, les deux parviennent à se voir et échanger un baiser, sans pour autant se déclarer leur flamme.

Le second court se recentre sur Takaki et sa vie sur l'île de Tanegashima , base de lancement pour les fusées spatiales japonaises. Une fille de son collège, Kanae, a le béguin pour lui mais n'ose pas lui avouer, se contentant de passer le plus de temps possible avec lui. Mais à force de l'observer elle se rend compte combien il est distant et n'a de regard que pour cette mystérieuse inconnue à qui il envoie des textos de temps à autre. Finalement elle se résigne au fait qu'elle n'est pas celle que Takaki recherche.

Dans le troisième et dernier court, on retrouve Takaki commençant sa jeune vie d'actif dans l'informatique. Si sa situation professionnelle est plutôt bonne, loin en est sa situation amoureuse comme l'atteste sa récente rupture avec sa petite amie (quasi-anonyme) et entre en dépression. De son côté Akari a refait sa vie ailleurs, fiancée et bientôt mariée à un autre. Au détour d'un croisement de chemin de fer, les deux se reconnaissent de vue mais son bloqués par le passage d'un train. Après que ce dernier soit passé, Akari n'est plus là et Takaki qui avait attendu décide lui aussi de repartir.

La vitesse d'un pétale de fleur de cerisier

Après The voices of a distant star , Makoto Shinkai revient sur le thème des amours contrariés par la distance entre les deux amants. Laissant de côté la SF, il opte pour une réalisateur tout en douceur sans pour autant être barbant (quoi que sur le second court...). Il est un peu confus de retrouver qui est qui au travers des différentes périodes abordées mais heureusement le peu de personnage nous permet de retrouver nos marques rapidement entre chaque court.

Entouré cette fois-ci d'une vraie équipe d'animateur, le film dégage une atmosphère très réaliste permettant au spectateur de mieux s'identifier aux personnages. L'animation n'a rien de flashy mais est correcte et possède un character design solide. Les décors sont toujours aussi beaux mêmes si on les remarques moins que dans Voices of a distant star.

La fin pourra en décontenancer plus d'un et mérite quelques explications :
Après s'être croisés (qui représente le moment où ils se sont rencontrés) un train sépare Takaki et Akari ce qui représente la distance qui a séparé les deux être. La caméra se place du côté de Takaki qui attend que le train passe, comme il a attendu toute sa vie de retrouver cet amour perdu. Une fois la route de nouveau visible, Akari n'est plus là symbolisant le fait qu'elle ait avancé dans sa vie sans attendre Takaki. Ce dernier repart alors un sourire aux lèvres, ayant compris qu'il est temps pour lui aussi de ne plus attendre et de commencer un nouveau départ.