Rome : Total War (RTW) se déroule pendant l'antiquité romaine, et commence lorsque la République en est à ses balbutiements. Ce jeu a été développé par Creative Assembly (CA). Il existe deux modes ; le mode solo et le mode multijoueur.
Le mode solo
est le mode auquel nous sommes susceptibles de jouer le plus, car le mode multijoueur ne comprend que les batailles, sans carte de campagne.
La campagne
Présentation des factions de départ
Vous avez la possibilité de vous initier au jeu par l'intermédiaire du prologue, que je vais ici volontairement zapper.
(zap...)
Dans la campagne solo, vous avez en fait la possibilité de choisir entre trois factions, qui correspondent en fait aux trois Maisons principales de Rome. En effet, les territoires de la République sont divisés entre ces trois factions :
- Les Julii (rouge), au nord de Rome. Ils auront affaire en premier lieu aux Gaulois, qui contrôlent l'Italie du nord (Gaule cisalpine).
- Les Brutii (vert), au sud est. Les Brutii auront comme objectif principal d'affronter les armées grecques et macédoniennes.
- Les Scipii (bleu), au sud ouest. Il leur faudra vaincre la puissante Carthage, et ses colonies un peu partout en méditerannée occidentale.
Rome est contrôlée par la faction Sénat (violet), qui n'est pas jouable.
Régulièrement, le Sénat vous demandera de remplir des objectifs, tels que le blocus d'un port ennemi, la prise d'une ville, ou le développement du commerce avec une autre faction.
Le but de votre faction est dans un premier temps de gagner les faveurs du Sénat, afin que vos personnages (qui sont également vos généraux) soient élu aux hautes sphères du pouvoir (ce qui leur donne des caractéristiques en plus pendant le combat ou pour la gestion d'une ville, mais sinon ça ne vous change rien d'autre), ou que les récompenses soient de plus en plus grandes (gain d'une unité puissante, don d'argent, etc.).
Dans un deuxième temps, le but est en fait... de prendre le pouvoir à Rome. Une fois acquis beaucoup de territoires, et après avoir triomphé au cours de nombreuses batailles, le peuple commence à vous apprécier de plus en plus... jusqu'à ce qu'il ne réclame que vous ! Alors, vous pourrez vous préparer pour le combat final : celui contre les autres factions romaines. Vous devrez tourner le dos à vos alliés et les combattre jusqu'à la prise de Rome et d'une grande partie de leur territoire.
La carte de campagne
La carte de campagne est celle de l'Europe. Le jeu d'y déroule au tour par tour. Chaque tour correspond à six mois, vous aurez donc un tour pour l'été, et un tour pour l'hiver. À vous de gérer au mieux le vôtre : il vous faudra lancer des constructions dans les villes (la gestion y est simplifiée), déplacer vos armées, ou vos personnages tels que les espions, les assassins ou les diplomates.
La carte est divisée en plusieurs petits territoires, ou provinces (à vue de nez, je dirais une bonne centaine), contrôlée en fait par une ville. Lorsque vous prenez une ville, vous vous appropriez donc le territoire qui y est rattaché. Chaque cité a ainsi son importance, puisqu'elles vous permettent de récolter des revenus, et d'y recruter des troupes pour aller plus loin. Mais attention, car il vous faudra maintenir l'ordre, sinon la population se rebellera, et il y aura des pertes aussi bien chez les civils que chez vos troupes. Parfois, une ville qui se rebelle depuis plusieurs tours finit par bouter vos troupes hors de la cité, pour rejoindre sa précédente faction, ou pour devenir simplement indépendante, avec sa propre armée.
La saison pendant laquelle se déroule un combat n'a pas d'importance normalement, si ce n'est qu'il y a de la neige ou non en fonction des zones. Sauf dans des contrées extrêmes, telles que le désert ou le Grand Nord. Les unités peu habituées à la chaleur extrêmes ou au froid extrêmes peuvent périr beaucoup plus vite pendant un combat.
Je viens donc à la partie la plus intéressante du jeu. Lorsque vous attaquez une armée ennemie (ou qu'une armée ennemie vous attaque), aussitôt une sorte de zoom s'effectue, et les deux armées vont s'affronter sur un champs de bataille. Et là... On peut se faire plaisir.
Les batailles
Je vais m'attarder sur la partie la plus intéressante du jeu. Tout d'abord, les armées prennent position depuis l'endroit d'où ils viennent sur la carte de la campagne : si votre armée attaque depuis le nord, elle devra se déployer sur la partie nord du champ de bataille. Le lieu également sur la carte de campagne a son importance : colline, montagne, plaine, forêt gauloise, forêt germanique, désert, toundra... il vous faudra faire attention dès la début afin d'attirer les chances de votre côté. Par exemple si vous avez beaucoup d'archers, mieux vaut pour vous attaquer en plaine plutôt qu'en forêt.
Votre armée peut contenir jusqu'à vingt unités, qui chacune comporte en moyenne... une centaine d'hommes. Ainsi, lorsque vous donnez l'ordre à trois unités d'attaquer, c'est presque 400 hommes qui se déplacent, et une armée peut aller jusqu'à 5 000 hommes, et autant en face. Et c'est sans compter la possibilité de renforts, car parfois 4 armées peuvent s'affronter pendant la même bataille (3vs1, ou 2vs2). Ces chiffres sont impressionnants, et c'est réellement très beau à voir, de loin. En effet, en détail les hommes manquent un peu de beaux graphismes si l'on regarde de très très près, mais qu'importe, on a vu pire.
Vous avez la possibilité de zoomer davantage afin d'avoir quelques frissons.
Ici, Julii contre Scipii.Haaaa... Les joies de la guerre civiles !
À la fin de la bataille, vous pouvez contempler avec surprise la quantité impressionnantes de cadavres (les vôtres comme celles de l'ennemi) sur le champs de bataille.
Bon, alors visuellement c'est pas mal effectivement, ça se tape bien dessus. Et en plus c'est très fluide. Mais... C'est tout ? Il suffit d'envoyer les troupes et d'avoir des unités fortes ?
Hé bien non (mais vous vous attendiez à cette réponse n'est-ce pas ? Sinon j'aurais pas posé la question). Les batailles offrent des possibilités tactiques que vous n'imaginez pas. Outre le nombre très élevé d'unités différentes dans le jeu (nombre que je ne connais pas), il vous faudra user et abuser de vos talents de tacticiens pour vaincre vos ennemis. Le but ici n'est pas de détruire complètement votre adversaire... Enfin si, mais en deuxième lieu. Le principal, c'est de le faire
fuir
.
Car en effet, les troupes fuient... Et souvent très vite. Le meilleur moyen de faire fuir un ennemi est de l'isoler et de le charger de dos. Le plus facile est sans doute d'essayer la tactique du marteau et de l'enclume, développée par Alexandre : de l'infanterie qui tient très bien le corps à corps (les phalanges c'est ce qu'il y a de mieux), et une cavalerie qui oblige l'ennemi au corps à corps avec cette infanterie avant de le charger dans le dos.
Mais cela n'est possible que si en face il n'y a pas de cavalerie. Et il y a toujours des types d'unités qui vous empêcheront de mener à bien vos plans : les archers, les machines de guerre (onagres, balistes...), les tirailleurs, les chars, les... Éléphants.
Il existe tout un tas de moyens de faire peur aux troupes ennemies. En général, plus il y a d'unités en fuite dans une armée, plus cela fait peur aux autres, et plus cela galvanise les ennemis. Les flèches enflammées peuvent aider également, les chars et les éléphants répandent la terreur autour d'eux, et certaines unités d'infanterie peuvent faire peur rien qu'à les voir (au hasard... les berserks).
Comme d'habitude, les piquiers sont efficaces contre toutes les cavaleries (enfin... s'ils ne fuient pas avant), la cavalerie lourde et les archers contre la cavalerie légère, la cavalerie légère contre les archers et tirailleurs... Si vous tirez sur la gauche d'une unité, vous ferez plus de pertes que si vous tirez sur la droite... à cause du positionnement du bouclier. Et encore pire si c'est derrière. Vous avez un avantage sur les pertes et le moral si vous combattez en haut d'une colline, ou si vous êtes en supériorité numérique. Vous pourrez apprendre beaucoup de choses en jouant.
Toutes les unités ont les boutons standards : repli (partir du champs de bataille), formation resserrée (pour le corps à corps) ou dispersée (pour qu'une unité subissant la volée de flèche subisse moins de pertes), etc.
Certaines unités ont pourtant des options spéciales : tir automatique (les unités tirent à vue ou non), cercle cantabrique (les archers à cheval courent en cercle pendant qu'ils tirent afin de subir moins de pertes s'ils sont canardés), formation en tortue (pour les légions romaines), flèches enflammées (cadence de tir moins élevée mais destructeur pour le moral de l'infanterie... et peut faire paniquer les chars et les éléphants, qui piétinent leurs propres troupes), éléphanticide (pour tuer d'un coup sec un éléphant qui panique), formation en phalange, etc.
Ce qu'il faut savoir également, c'est que la bataille peut se dérouler à plusieurs vitesse. Vous pouvez même mettre pause afin de donner les ordres à chaque unité, et vous assurer que vous ne ratez rien. Ou vous pouvez accélérer quand tout semble déjà terminé. Car une fois que la bataille est terminée et que vos ennemis auront fui, vous avez la possibilité (une fenêtre s'affiche vous le demandant) soit d'arrêter immédiatement la bataille, et les soldats ennemis ayant fuis se replieront plus loin sur la carte de campagne, soit vous décidez de poursuivre afin de massacrer avec votre cavalerie ces hordes de couards qui ont prit leurs jambes à leur cou. C'est souvent la phase la plus meurtrière de la bataille, car avec assez de cavalerie vous pouvez faire en sorte que pas un seul soldat ennemi ne survive. Je sais, c'est vache, mais bon il faut bien les empêcher de reprendre les armes pour une autre bataille, n'est-ce pas ?
En dehors des batailles simples sur plaines, avec deux armées face à face, il y a trois autres situations qui sont particulières, et avec lesquelles il faut jouer beaucoup de prudence : les ponts, les embuscades et les villes.
Les ponts
forment un passage unique où vos troupes, si vous voulez le franchir, peuvent devenir extrêmement vulnérables. De l'autre côté, les ennemis vous attendent de pied ferme, et les archers se donneront à cœur joie pour tirer dans le tas.
Les embuscades
sont, dans la réalité, une armée en marche (en formation de longue colonne) attaquée par surprise. Pour simuler cela, RTW dispose les unités du piégé comme dans la réalité, en une longue colonne, général en tête (et impossible de déployer comme on veut), et permet aux unités embusquées de se déployer à une vingtaine de mètres de là. Le joueur peut disposer ses troupes dans le périmètre comme il le désire).Celui qui s'est fait piégé le paiera cher car, même avec peut de troupes, un piégeur saura faire beaucoup de dégâts en semant la confusion dans les rangs et en attaquant de partout à la fois.
Les batailles pour la prise d'une ville
sont également particulières car les palissades ou les murs sont utilisés pour la défense. L'ennemi est obligé de s'engouffrer par les brèches qu'il a créé, et même en infériorité numérique il est parfois possible de repousser l'ennemi.
Mais les villes bien fortifiées donnent souvent lieues à des batailles extraordinaires. Enfin quand les armées sont à peu près équilibrées (parfois, sur la carte de campagne il arrive que l'on attaque une ville très peu défendue). Les combats ont lieues partout : devant la porte défoncée, en haut des murs, dans les rues, sur la place centrale... Prendre une ville bien défendue n'est pas facile. Il vous faudra user de béliers, d'échelles, de tours, de sapes, de machines de guerres... ou même des éléphants. Les tours et les portails de la villes vous enverront des flèches meurtrières, ou de l'huile bouillante. Les combats sont souvent ardus.
Après les Romains... Les barbares !
Voilà, je pense que j'ai fait le tour en ce qui concerne le principe du jeu. Mais voilà, après avoir pris Rome dans la campagne romaine, il vous est possible de prendre une autre faction que celles de Rome :
- Carthage
- La Gaule
- La Britanie
- La Germanie
- Les Cités grecques
- Les Parthes
- Les Séleucides
- l'Égypte
Presque toutes les factions ont des unités particulières, bien à elles, qui peuvent faire la joie du joueur. En ce qui me concerne, j'adore les Germains : ils ont des haches anti-armures lourdes, des unités spécialement conçues pour faire peur, une cavalerie lourde très puissante, des unités spéciales pour embuscades... Je me régale.
Les autres factions existantes, mais que l'on ne peut pas jouer (enfin, théoriquement. En bidouillant légèrement c'est possible), sont :
- La Macédoine
- Les Scythes
- La Thrace
- Le Pont
- Les Numides
- L'Arménie
- Les Ibères
- Les Daces
- Et une faction particulière : les rebelles. Ils sont appelés ainsi, mais dans le jeu il s'agirait plutôt d'un mélange entre des rebelles, des pillards, des pirates, ou une faction qui n'aurait pas sa place dans RTW.
Et le reste ?
La bande original, les sons et les paroles des conseillers sont vraiment très réussi, c'est du bon boulot. Il y a une certaine immersion dans le jeu et dans l'époque qui n'est pas superflue du tout. En plus de la très grande variété d'unités et de possibilités tactiques, le jeu permet également de s'instruire : en cliquant pour obtenir les caractéristiques d'une unité (amie ou ennemie), on obtient en-dessous également un descriptif historique de l'unité en question. Avec moultes détails.
Vous avez sinon la possibilité de jouer des batailles historiques dans RTW, avec une description préalable de la situation avant la bataille. Vous y trouverez Alesia, ou encore la victoire d'Hannibal sur les légions romaines en Italie.
Mais le meilleur dans tout cela est au-delà du jeu. En effet, fort de sa popularité, le jeu connaît de nombreux mods, qui sont tous encore meilleurs que l'original. Des cartes de campagne plus énormes, des unités encore plus nombreuses et variées, avec la volonté de coller le plus possible à la réalité historique, des skins plus beaux, et même des évènements de campagne... RTW se renouvelle dans ses mods pour notre plus grand bonheur.
Et le multi dans tout ça ?
Le multi ne permet en fait que de faire des batailles. Il n'y a pas de carte de campagne, et même le hotseat n'est obtenu qu'après pas mal de changements dans les fichiers, avec possibilité de bug (mais bon, c'est toujours sympa). Ainsi, on peut s'affronter sur tous les terrains du jeu, en équipe, avec ou sans cité.
En ce qui me concerne, je joue sur une campagne en multi grâce à quelqu'un qui a créé un programme pour se faire. Il ne s'agit plus de RTW, mais de son programme, qui comporte plusieurs améliorations sur le jeu (notamment la gestion des ressources), et parfois avec quelques lacunes... mais bon le programme est toujours en train de s'adapter, et au fur et à mesure du temps il se perfectionne grâce à son créateur.
Il s'agit de
Virtua Roma
.
This is the end...
Bon hé bien... Me voilà au bout du chemin. Et du rouleau. N'hésitez pas à commenter