Imperium Galactica est un vieux jeu de stratégie spatial, où vous incarnez un jeune gouverneur à qui l’on confie la gestion de planètes afin de protéger les intérêts de la race humaine, et de l’aider à se développer dans l’immensité de l’espace.

Alors qu’au début, vous ne contrôlez que l’espace autour de trois planètes, vous occupant essentiellement de protéger le commerce des pirates et d’éviter la propagation de virus planétaires, au fur et à mesure de la réussite des objectifs l’on vous confiera de plus en plus de responsabilités, jusqu’à finalement prendre totalement le contrôle de l’empire terrien, qui occupe une petite partie de la carte spatiale. Vous devrez la protéger des autres races extraterrestres et défendre ses intérêts. Votre but sur le long terme : éradiquer les Dargslan, une race très belliqueuse et avancée technologiquement, qui envahit l’univers à une vitesse faisant peur toutes les autres races.

L’espace

L’espace dans le jeu est en deux dimansions, ce n’est pas très réaliste mais ça a le mérite d’être très pratique. Les flottes spatiales y naviguent sans contraintes, mais avec une vitesse qui dépend du vaisseau le plus lent. Elles attaquent les autres flottes ou les planètes depuis l’espace. Elles vous permettent de découvrir des coins inexplorés de la galaxie et de découvrir de nouvelles planètes grâce à leurs radars.

C'est souvent l'interface où l'on passe le plus de temps, afin de vérifier les mouvements de flottes ennemis et la progression des vôtres. Quatre vitesses sont disponibles : Pause, normal, x2 et x4.

Les flottes

Les flottes sont composées de plusieurs types de vaisseaux. Chacune peut comporter jusqu’à trois vaisseaux amiraux, puis une quantité infinie de croiseurs, destroyers ou chasseurs. Chaque vaisseau spatial peut voir son équipement ou son armement modifié. Par exemple, les premiers destroyers du jeu ne possèdent qu’un bouclier léger et des lasers basiques. Mais en fabriquant des lasers plus performants vous pourrez les ajouter pour remplacer les anciens, et en mettre en plus grande quantité. Les croiseurs peuvent porter des canons puissants. Les vaisseaux amiraux sont ceux qui peuvent porter le plus sur eux : lasers en grande quantité, plusieurs canons, missiles, bombes planétaires, bouclier, cargos pour le transport de blindés (nécessaire à l’invasion d’une planète), radars, moteurs, brouilleurs de missile… Bref, vous pouvez personnaliser vos flottes (mais pas visuellement) et réserver des surprises. Ceci étant dit, il y a des emplacements prédéfinis, vous ne pouvez mettre une quantité infinie de lasers ou de canons sur les vaisseaux, et évidemment les vaisseaux les moins avancés technologiquement ne peuvent mettre des canons perfectionnés, ou si c’est le cas en quantité bien moindre.

Néanmoins, c’est assez jouissif de faire croire à un ennemi que l’une de nos flottes ne contient que de vieux vaisseaux obsolètes, alors que pendant la phase de combat on s’aperçoit que leur armement est plutôt perfectionné et renverse la situations.

La gestion des planètes

Elle se fait de façon assez basique. On n’y trouve qu’une surface limitée, divisée en cases. Les bâtiments et les décors en nécessitent un certain nombre, selon le décor et le bâtiment. Au début, tous les bâtiments ne sont pas disponibles, mais au fur et à mesure que vous progresserez dans le jeu, vous les débloquerez, soit parce que vous avez construit les bâtiments prérequis, soit parce que vous aurez fait de la recherche.

De plus, le nombre d’habitants sur une planète est important. Plus ils seront nombreux, plus ils vous rapporteront d’argent. Mais plus ils seront exigeants : il vous faudra leur fournir suffisamment de logements, de quoi les nourrir, de quoi les protéger (police), de quoi les rendre heureux (parcs, stades, etc.), et de quoi alimenter en énergie tout cela (centrales). Mais attention à ne pas trop construire, car chaque bâtiment nécessite un certain nombre de travailleurs, et s’il n’y en a pas assez, les bâtiments ne fonctionneront pas à 100 %.

Tout est vraiment basique : il faut un commissariat pour X habitants, idem pour les pompiers, les loisirs, etc. Et s’il y a trop d’habitants il faut encore construire. Dans le menu des planètes, il est spécifié de quoi ont besoin les colons, ce qui est très pratique lorsque l’on a un grand nombre de planètes à gérer. Et plus les habitants sont heureux, plus ils peuvent supporter des impôts élevés sans se révolter.

La recherche

Vous avez un écran « Recherches », qui vous permettra de découvrir une nouvelle invention. Chaque invention nécessite un certain nombre de Centres de recherches, sachant qu’il y a cinq ou six types de Centres différents. Et comme il n’est possible de construire qu’un seul Centre par planète, et que c’est cher, vous aurez des choix à faire. Notez cependant que vous pouvez tout de même commencer la recherche même si vous n’avez pas assez de bâtiments, mais en fonction du nombre manquant la recherche s’arrêtera plus ou moins rapidement. De plus, si vous réussissez à récupérer des planètes aliens contenant des bâtiments non encore découverts (par exemple, des centrales solaires, à fort rendement), les inventions seront automatiquement découvertes et vous pourrez les construire sans avoir à les rechercher.

La production

Tout ce qui a été recherché peut être produit. La présentation est similaire à celle de la recherche, c’est très simple et vous pouvez créer une file de productions avec des priorités. Comme l’argent ne tombe pas du ciel, il y aura des moments de creux, et d’autres où vous produirez en grande quantité et pesterez sur la lenteur de la production (en même temps, si vous fabriquez tout au même moment…). La rapidité de la production dépendra du nombre d’usines sur l’ensemble de vos planètes. Il existe des usines pour les vaisseaux, d’autres pour les armements, d’autres pour les équipements.

Une fois la production terminée, il faudra que votre flotte soit à proximité d’une planète possédant un spatioport, afin de pouvoir y ajouter votre nouveau matériel ou vos nouvelles unités.

Les combats spatiaux

Les combats sont de loin très basiques. Ils se déroulent sur une grille en deux dimensions, où les vaisseaux, en fonction de leur taille, prennent plus ou moins d’espace. On les avance, on les fait pivoter vers leurs cibles, on balance les missiles, bref on se bat de façon très basique. On peut également fuir, mais ce peut être assez lent et l’ennemi aura l’occasion d’infliger des dégâts avant la fin de la bataille.

Ici, la puissance de feu et son type a son importance, car la portée des armements joue beaucoup, les vaisseaux amiraux par exemple pouvant tirer de très loin.

L’invasion planétaire

Conquérir une planète nécessite que l’on passe par deux étapes. Tout d’abord, si la cible possède des défenses planétaires, il y aura un combat spatial. En effet, la protection d’une planète passe par un maximum de cinq canons au sol, plus un bouclier (si le défenseur les a construits), puis une flotte de chasseurs, et enfin des stations spatiales défensives (très très chères, que l’IA a tendance à construire sur les planètes les plus importantes). Il vous faudra détruire ces défenses pour pouvoir accéder au sol, sans quoi vous devrez rebrousser chemin. Comme les défenses sont statiques et ne peuvent bouger, la portée a une importance crutiale. Si vous parvenez à débloquer des canons puissants et tirant de loin, vous pourrez aisément venir à bout des défenses, en tout cas jusqu’à ce que votre ennemi découvre de nouveaux canons ou défenses spatiales, tirant plus loin encore. Sinon, ce sont les bombes qui permettent de venir à bout des canons. Et d’ailleurs, si vous pensez qu’il vous sera impossible de prendre la planète avant longtemps, vous pourrez toujours larguer des bombes bactériologiques, afin de diminuer le nombre d’habitants, et donc les impôts perçus. Jusqu’à en faire une planète quasi-morte (et indéfendable), puisqu’il faut des habitants pour faire tourner la planète et les canons.

Lorsque vous aurez réussi à passer les défenses spatiales, il vous faudra affronter les défenses planétaires. Un certain nombre de véhicules notamment, principalement des chars (légers, moyens, lourds), des lance-missile (légers ou lourds, qui tirent de loin), des spéciaux (brouilleurs radar, anti-lance-missiles, etc.), et des forteresses (avec des petits canons de défense qui tirent loin et fort) qui permettent d’augmenter le nombre de véhicules stationnés sur la planète. Comme il y a des forteresses sur toutes les planètes pratiquement, la stratégie consiste souvent à détruire les véhicules ennemis, puis toutes les centrales électriques pour que les forteresses manquent d’électricité et soient opérationnelles à 50 % seulement. Une fois passées ces défenses, la planète est à vous. Et vous aurez à reconstruire éventuellement les centrales.

La diplomatie

Au dernier stade du jeu, et le plus long, lorsque vous prenez les rênes de l’empire terrien, vous accédez à la diplomatie. Chaque race encore vivante a des affinités avec d’autres races ou non, un tableau récapitulatif et constamment actualisé vous tient informé de l’évolution des alliances et des guerres entre chaque peuple. De plus, les races ont souvent un trait de caractère très marqué. Ainsi, certains aimeront l’argent et il sera facile d’acheter leur amitié avec des crédits. D’autres ne vous apprécieront que si vous prouvez votre valeur en remportant des victoires sur vos ennemis (mais pas sur eux), et évidemment si vous attaquez une race qui a des affinités avec d’autres, ces derniers ne vous aimeront pas. Là aussi, la diplomatie est plutôt basique et les phrases prédéfinies, mais elle est plutôt bien faite. Ceci dit ça manque un peu de goût, je l’accorde, mais c’est un vieux jeu et l'on ferme facilement les yeux dessus.

En conclusion

Ce jeu, plutôt très bien fait à l’époque, a tout de même vieilli mais reste l’un de mes préférés, sans doute parce que c’est mon premier jeu spatial. Il est à la fois simple et complet, et l’on y passe facilement un nombre impressionnant d’heures. Son niveau de difficulté en Normal est tout à fait acceptable, en Difficile tout de suite c’est un vrai challenge. Aujourd’hui pourtant, je suis sûr que l’on est capable de mieux faire, mais je n’ai pas trouvé (même si je n’ai pas énormément cherché non plus) un digne successeur. Haegemonia, un peu plus récent, semble tout de même s’en rapprocher, néanmoins les déplacements de vaisseaux spatiaux n’étaient pas top dans les systèmes solaires en 3D, et les planètes n’avaient pas de support visible si l’on voulait les gérer, ce qui enlevait du charme.

À noter qu’il existe un Imperium Galactica 2, auquel je n’ai pas eu l’honneur de toucher.

Imperium Galactica est en abandonware, vous pouvez y jouer gratuitement en le téléchargeant à cette adresse