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Posté
il y a plus de 11 ans
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il y a plus de 11 ans
par Ertaï
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La partie commentée est un exercice de style qui permet de lier Jeux Vidéo et Littérature en proposant aux lecteurs une histoire basée sur une partie d'un jeu vidéo.
Quelques membres du Refuge se sont déjà essayé à l'exercice de style, notamment :
J'ai bien envie moi aussi de m'essayer à l'exercice, mais je ne sais pas trop comment m'y prendre, généralement c'est trop tard, quand une partie a été intéressante à raconter je n'ai pas pris de screenshots à intervalle régulier et encore moins aux moments-clés. Ou alors quand je prévois de romancer une partie à l'avance elle se révèle de peu d'intérêt.
Comment se passe l'écriture ? Au fur et à mesure ou tout à la fin ? Utilisez-vous un logiciel spécial pour prendre des captures d'écran sans avoir à quitter régulièrement le jeu pour coller la capture prise avec la touche Impression Ecran ou utilisez-vous la fonction de screenshot du jeu quand elle existe ?
Pour la partie en elle-même, prévoyez-vous un scénario à l'avance ? Des contraintes spécifiques pour rendre la partie intéressante ?
Merci d'avance de vos réponses, j'espère aussi avec cet article motiver d'autres joueurs à raconter leurs expériences vidéo-ludiques.
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Dragoris
Cerbère des Portes de la Fiction
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Posté
il y a plus de 11 ans
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Pour ma part, je savais déjà à l'avance que ma partie serait intéressante, j'ai délibérément pris un challenge, à savoir prendre une petite nation insignifiante près d'une puissance énorme, d'autant que les byzantins sont chargés d'une histoire avec des échos en nous, celle de l'Empire romain.
Quant au Bashar, il a je suppose simplement commenté sa partie, comme j'en ai commenté d'autres dans d'autres forum, le jeu Europa Universalis propose tellement d'options et d'évènements que chaque partie me semble très intéressante à suivre. Difficile à dire donc à l'avance si une partie va être intéressante, mais déjà le jeu de base nous a facilité la tâche, selon moi. Avec un FPS, j'imagine que ça n'aurait pas été la même chose
Sinon pour les évènements et les commentaires de partie, les screens apportent tout de suite un gros plus par rapport à du texte simple. Un élément visuel attire vraiment l'attention, et a fortiori je sais que les cartes me font beaucoup d'effets (j'adore mater des cartes, je sais c'est pervers). Donc il ne faut pas hésiter à en prendre je pense, si eu final la partie s'est révélée peu intéressante, tu peux toujours les supprimer. Steam offre de faciliter les captures, puisqu'avec une seule touche un screen est automatiquement enregistré.
Et pour la rédaction, en général je fais par partie. Par exemple, j'ai écris mon scénario sur les byzantins en trois ou quatre fois, de sorte que les éléments sont assez frais dans ma mémoire, et dans le même temps suffisamment de choses se sont passées pour bien avancer. Je dois le confesser en revanche, il arrive souvent que ma mémoire me fasse tout de même défaut, et que j'oublie certains détails, et parfois je mens délibérément. Le but, ce n'est pas de raconter ce qu'il s'est passé à la virgule près, c'est de raconter une histoire qui captive.
Et sinon pas de contrainte... Autre que celle de survivre
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Posté
il y a plus de 11 ans
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il y a plus de 11 ans
par jl-fusion
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Si le jeu est sur steam alors tu peux faire des captures d'écran avec F12. Après avoir quitter le jeu, Steam demandera qu'est-ce que tu veux faire des images. Clique sur "voir dossier" et tu aura accès directement aux images. Par ce moyen tu peux faire plusieurs captures sans devoir quitter le jeu sans arrêt.
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Ertaï
il y a plus de 11 ans
Merci pour la précision, effectivement le jeu est sur Steam. Il faut quand même quitter le jeu pour avoir accès aux captures ? Je m'inquiète parce que j'ai peur de ne pas me souvenir quelle capture correspond à quel événement.
Dragoris
il y a plus de 11 ans
Oui, les screens ne sont pas supprimés automatiquement, il faut le faire manuellement, et donc ils sont là indéfiniment.
Dans EU III, la date est systématiquement affichée donc on ne risque pas de se planter à ce sujet. Pour ton jeu je ne sais pas, normalement si tu écris peu après les évènements tu sauras te souvenir à quoi l'image est associée.
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Posté
il y a plus de 11 ans
, modifié
il y a plus de 11 ans
par Le Bashar
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Pour moi j'ai fais deux choses assez différentes, dans EU3, je me suis contenté de raconter en résumé ce que j'ai fait, et de prendre des screens de la carte globale à chaque fois que je terminais la conquête de nouvelles zones "importantes".
En revanche dans dunewars, j'ai procédé différemment, en essayant de raconter une histoire qui soit un peu moins technique, et un peu plus romancée (je n'appelle pas les unités par leur nom, je donne un avis orienté sur ce qui se passe comme si j'étais réellement un corrino), tout en restant didactique dans l'idée que ce résumé de partie faisait partie intégrante de mon test du jeu, et s'adresse donc à des gens qui ne le connaissent pas. Pour ce faire, j'ai spécifiquement joué une partie pendant laquelle j'ai fait de fréquents retours windows pour taper le texte au fur et à mesure, tout en faisant un grand nombre de screenshots avec un objectif précis. Dans EU3, le screen prenait le monde entier d'un coup, dans civ le screen prend ce qu'on voit à l'écran, donc il faut décider de ce qu'on montre ou pas. A posteriori, je regrette d'ailleurs que civ ne permette pas de montrer une carte du monde avec les zones d'influences (on peut le faire mais on ne voit que la moitié de la planète en même temps, et de toute façon ça ne tient même pas dans mon écran en entier). Je ne sais pas non plus comment récupérer l'animation que civ montre à la fin de la partie qui montre à la fois un graph du score et l'extension des frontières des un et des autres sur une minimap.
J'ai tout écrit au fur et à mesure, parce que justement en faisant celui de EU3 j'ai constaté que j'oubliais régulièrement des choses importantes sinon.
Pour faire une histoire intéressante, je pense que ça dépend surtout du support, parce que autant dans EU3 et que dans dunewars, je ne vois pas comment on pourrait ne pas avoir une histoire intéressante. Au pire on perd assez vite et ça sera court, mais ça ne sera pas insipide. Pour ma partie dunewars, je connais bien le jeu, j'ai pris une maison qui pour moi est facile à jouer, et j'ai lancé une partie avec les paramètres adaptés à une bonne partie, donc j'étais sûr que ça donnerai un truc sympa. La position de départ aurait pu être totalement merdique, mais je l'aurai vu assez vite et aurait pu soit recommencer, soit éditer les défauts (ce que je fais en général).
PS : en tout cas c'est clair que je n'ai pas décidé à l'avance de ce qui allait se passer, comme si j'écrivais un roman. C'est un jeu quand même, et si on peut viser des objectifs, on ne maitrise pas ce que l'ordi fait, donc à mon avis ça serait vraiment très casse-gueule de s’imaginer un scénario à l'avance. On le voit bien dans ma partie dunewars d'ailleurs : j'ai des grandes lignes que j'annonce à l'avance, et mais ensuite je n'en réalise pas certaines car le jeu me force à devoir faire autre chose et modifier mes plans, ou alors même je suis carrément pris de court par quelqu'un.
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Posté
il y a plus de 11 ans
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Mon cas est un peu particulier dans le sens où Bashar et Dragoris jouaient une escarmouche tandis que moi je jouais un scénario figé que j'avais déjà pratiqué et finit. Du coup mon approche était plus de donner la résolution dudit scénario, l'aspect narratif venant pour rendre l'exercice plus divertissant à lire.
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Posté
il y a plus de 11 ans
, modifié
il y a plus de 11 ans
par Le Bashar
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Je viens de lire un article de télérama qui parle d'internet et des écrans qui changent notre façon de pensée et vice versa, et l'un des encarts parlait spécifiquement des jeux vidéo, et se terminait par une conclusion qui m'a frappé.
Le début était pourtant peu prometteur, car l'article commence par ressortir les vieilles peurs du grand méchant jeu vidéo qui rend les enfants stupides et dangereux, mais bifurque ensuite vers les conclusions formelles des scientifiques qui ont démontré l'inverse, et conclut, sur le fait que le meilleur moyen de contrôler le jeu et son éventuelle addiction, c'est de provoquer à la suite du jeu, une discussion
sur
le jeu. Et ça m'a semblé extraordinairement vrai, parce que justement quand on raconte une partie (en texte, ou en parole), on s'amuse encore plus à la jouer, car le jeu rebondis sur le plaisir de la raconter, qui est différent.
Mais raconter c'est long, ce qui fait que pour profiter des ces effets, il faut nécessairement accepter de réduire son temps de jeu pour en consacrer une partie au moins à la discussion ou aux activités créatrices qui y sont liées pour présenter son jeu et son histoire, et motiver son public.
Si tous les gens qui ont peur du grand méchant jeu comprenaient ça, ils n'auraient qu'à faire le petit effort de s'intéresser aux parties jouées par leurs enfants, pour provoquer une narration, les extraire du jeu et les plonger dans un moins une autre activité. (voir peut-être apprendre ainsi qu'ils pourraient eux aussi s'amuser sur le même jeu, qui n'est plus si ésotérique quand on a quelqu'un qui nous en explique les règles et subtilités avec enthousiasme).
Et ça me fait aussi penser aux MMO, personnellement, mon acitivé sur mmo a été strictement corrélée à mon activité sur les forums de discussion du jeu. Plus le joue, plus j'ai envie de discuter, et vice versa. Je ne sais pas si ça fais la même chose à tout le monde ?
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Ertaï
il y a plus de 11 ans
Le Bashar a écrit :
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Et ça me fait aussi penser aux MMO, personnellement, mon acitivé sur mmo a été strictement corrélée à mon activité sur les forums de discussion du jeu. Plus le joue, plus j'ai envie de discuter, et vice versa. Je ne sais pas si ça fais la même chose à tout le monde ?
"
C'est pareil pour moi, je sais que si je m'implique dans un jeu multijoueur persistant, je vais vouloir participer à tous les niveaux, autant dans le jeu qu'hors du jeu, que ce soit sur les forums ou en créant des outils de calculs. Du fait, l'investissement en temps considéré est décuplé par rapport à un jeu monojoueur qu'il est possible de mettre en pause à tout instant ou de laisser de côté pendant une durée indéterminée. Il va sans dire que je ne me suis pas lancé dans un jeu multijoueur persistant depuis un bail.
Aka Guymelef
il y a plus de 11 ans
Le Bashar a écrit :
"
et conclut, sur le fait que le meilleur moyen de contrôler le jeu et son éventuelle addiction, c'est de provoquer à la suite du jeu, une discussion sur le jeu.
"
Cet méthodologie n'est pas restreinte qu'aux jeux vidéos.
Du temps où j'étais étudiant (pfiouu), j'ai été amené à lire un livre sur
la psychanalyse des dessins animés
par Geneviève Djénati dans le cadre d'une présentation sur les fameux "mangasses" à une époque où le spectre des "japoniaiseries" était encore bien vivace.
Autant je ne fus pas d'accord avec tout ce qu'elle a dit autant nous nous accordions sur un point : le fait que les parents laissent trop souvent le rôle de babysitter à la télévision et s'occupait guère de ce que regardait les têtes blondes. Et de fait appeler justement les parents à être plus participatifs lors du visionnage des dessins animés pour sortir l'enfant de son carcan d'abrutissement, répondre à ses questions, etc.
Le Bashar
il y a plus de 11 ans
Oui, mais le problème c'est le temps. Les parents n'ont pas le temps de travailler pour leur salaire + s'occuper de l'intendance de leur maisonnée + de la surveillance et éducation de leurs gosses. Il est donc nécessaire de négliger un des points.
Et alors que les riches ont toujours préférer déléguer l'intendance (serviteurs) et l'éducation (précepteurs), les pauvres avaient traditionnellement scindé les rôles en faisant impasse sur l'un des "travail pour salaire" aux revenus de toute façon minables et sans rapport avec la lourdeur du travail : si ton travail te rapporte moins que le coût du précepteur, alors autant faire le précepteurs soi-même.
Mais aujourd'hui on dirait que tout le monde essaie de tout faire, en prétextant qu'il s'agit d'une libération, et du coup ne réussi rien. Enfin bon, je m'égare
Dragoris
il y a plus de 11 ans
De toute façon, le problème du jeu-grand-méchant-loup il est double je pense :
D'une part, le jeu n'est pas bien considéré dans notre société, c'est plutôt le travail et le sérieux qui sont promus et mis en avant. Le jeu c'est l'oisiveté, on ne crée rien de productif, "la paresse est mère de tous les vices", et j'en passe ;
D'autre part, l'accélération de l'évolution de la société fait que les parents et les adultes en général comprennent de moins en moins les jeunes. Ils sont devenus étrangers, on ne voit plus que leur langage propre, leurs jeux propres qui ne ressemblent en rien aux jeux de leurs parents (puisque les parents, étant jeunes, n'avaient pas d'ordinateur), le tout-informatique, le tout-Internet, bref tout a changé et les adultes en ont peur.
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Posté
il y a plus de 11 ans
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Le Bashar a écrit :
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Mais aujourd'hui on dirait que tout le monde essaie de tout faire, en prétextant qu'il s'agit d'une libération, et du coup ne réussi rien. Enfin bon, je m'égare
"
Qu'entends-tu par "ne réussit rien" ?
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Le Bashar
il y a plus de 11 ans
Ne réussi rien : n'arrive à obtenir ni un travail très lucratif et satisfaisant, ni une maison confortable, durable et bien tenue, ni une descendance bien éduquée et des relations de familles saines et durables.
Ertaï
il y a plus de 11 ans
Je ne suis pas convaincu que ce soit maintenant pire qu'avant, on n'a simplement pas les mêmes problèmes. D'autant que tu entends toujours plus ceux qui se plaignent que ceux qui se plaisent, ça donne toujours une vision un peu faussée de la réalité.
Ceux qui espèrent un meilleur futur, pour eux ou pour leurs enfants, seront toujours déçus, ça c'est évident.
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