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Posté
il y a plus de 14 ans
, modifié
il y a plus de 14 ans
par Luminox
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Ni continuité, ni histoire, ni développements interminables: ici, des grifouilles, des bafouilles, des idées postées sur le vif... Qui, peut-être, formeront un tout cohérent.
Bonne lecture!
Et comme chaque soir, face à mon oreiller, je me pose l'éternelle question: est-ce que je mérite de vivre? La réponse est quelconque, la sentence, toujours la même: vis. Et comme la vie peut être la meilleure récompense et la pire punition, elle représente l'absolu, l'unique valeur qui les crée toutes et permet leur existence; et s'il arrive que d'aucunes la détrônent ponctuellement, et fassent payer pour elles le prix du sang, sans elle, sans la vie, elles ne seraient point.
Voilà ma seule vertu, mon unique vice, ma seule qualité intrinsèque qui pourtant me sera arrachée: ma Vie,
LA
Vie, splendeur infinie et médiocre, oxymore cohérent et brutal, Déesse-mère aux défauts ineffables!
La vie est belle.
Oubliez-la.
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Posté
il y a plus de 14 ans
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Lettre à un prof exécrable
[...] Hé quoi, voudriez-vous qu'on se tanne pour un savoir ingrat? Une connaissance creuse, avalée dans un but vide, afin de pouvoir plus tard se réjouir d'être au nombre des imbéciles élus, enfin à même d'apprendre pour le plaisir, à moins que la saturation et le dégoût ne nous aient pas finalement privé de toute capacité à jouir d'une connaissance acquise? En est-on à devoir souffrir, à être punis d'aimer savoir, par le biais de la pire punition: nous amener à la haine contre ce qui faisait nos jours? Ne serait-il pas plus adéquat de chercher à flatter nôtre désir de connaissance, à exciter nôtre curiosité afin de nous pousser nous-mêmes au travail? Car après tout, la douleur et le travail que l'on s'impose à soi-même sont infiniment plus tolérables que ceux qui sont imposés par l'autre, et nulle discipline n'est plus respectée que l'autodiscipline. Enfin, il n'est rien de plus abrutissant que l'excès de connaissances acquises dans une douleur forcée. Surgit alors l'unique conclusion: un enseignement efficace demande une volonté, un désir d'apprentissage qui en aucune mesure ne doit être bridé, sous peine de le voir racornir jusqu'à disparaître. Et rien n'est plus criminel dans l'enseignement que le meurtre des intelligences.
[...]
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Posté
il y a plus de 14 ans
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...Pourquoi j'écris?...
Il était une fois Sarah. Sarah, un personnage de roman.
Sarah n'est apparue qu'une fois seulement de toute l'histoire.
Elle avait le vertige.
Elle est tombée.
J'ai du mal à le dire. Elle s'est tombée.
Elle s'est jetée par la fenêtre, par le balcon, par le rebord.
Elle est montée sur le toit et elle a sauté.
Elle était en montagne et s'est falaisée.
Du haut de la Tour Eiffel, elle a eu cet amour du vide.
Elle est tombée.
Sarah s'est jetée par-dessus bord, une Sarah à la mer
Non, une Sarah à la Terre
La Terre appelle Sarah - Allô Sarah? Ici la Terre
Jette-toi, je t'attends.
Sarah saute - d'un nuage, d'un plafond, d'un pont,
D'une cage?
Allô Sarah ici la Terre.
Tu es si loin de moi Sarah!
Je t'attends.
Du coup Sarah - personnage de roman
Romantique-tac-toc, son heure sonne, elle le sent.
Elle sent son heure Sarah, elle s'en embaume
(On l'embaumera pourtant)
Le parfum d'une heure qui sonne, est-ce qu'on le sent?
Sarah, oui.
Je t'attends.
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