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Posté
il y a plus de 13 ans
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Court poème à propos de l'Homme du Présent.
L'Homme du Présent
Pas de regrets, pas d'espoir,
Pas de projet, pas de mémoire,
Il est l'Homme du Présent
Pas de plan, pas de souvenirs,
Pas de remords, pas de devenir,
Il est l'Homme du Présent
Pas de rancune, pas de dette,
Pas d'avenir, pas de miettes,
Il est l'Homme du Présent
Pas de passé
Pas de futur
Ne pas ressasser
Ne pas voir le mur
Jamais blasé
Jamais aigri
Pouvoir être étonné
Pouvoir être surpris
Il est l'Homme du Présent
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Posté
il y a plus de 13 ans
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Je te le commente type bac ?
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Posté
il y a plus de 13 ans
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Si tu veux, je suis curieux de savoir ce que tu pourrais en dire. Personnellement, il fallait que ça sorte, je n'ai pas réfléchi plus que ça.
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Dragoris
Cerbère des Portes de la Fiction
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Posté
il y a plus de 13 ans
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Intéressant, c'est une pensée d'un moment. Peut-être qu'il y aurait des choses également à dire des libertés qu'entraîne un tel mode de fonctionnement, et même les conséquences néfastes, mais tolérées.
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Posté
il y a plus de 13 ans
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Pour moi c'est effectivement un état à double tranchant dans beaucoup de sens, d'où ces oppositions. C'est également une manière d'approcher ma vision du monde en niveaux de gris, je suppose.
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Posté
il y a plus de 13 ans
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C'est très sympa comme idée. Bravo!
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Posté
il y a plus de 13 ans
, modifié
il y a plus de 13 ans
par SpiceGuid
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Est-ce que ça te paraît vraiment si contemporain ?
Pour moi cette insouciance est déjà ancienne, en 1974 Eddy Mitchell chantait déjà
à crédit et en stéréo
et je trouve que ça n'a pas beaucoup vieilli.
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Posté
il y a plus de 13 ans
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Je pense que le texte en l'état est assez intemporel, pour un texte qui s'appelle "L'Homme du Présent", je trouve que c'est plutôt cohérent. Mais cette chanson d'Eddy Mitchell que je ne connaissais pas est également encore tout à fait d'actualité.
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Posté
il y a plus de 13 ans
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C'est plus philosophique que poétique à mon sens. Reste à définir l'intention de l'auteur. Savoir s'il s'agit d'un état des lieux ou d'une posture enviable.
A première vue, ça paraît tentant. Ne plus s'encombrer du passé donc des regrets ou des remords, et se passer de toute pensée liée à l'avenir donc libre de toutes angoisses.
Le problème d'un Homme sans passé, ni futur est qu'il ne construit rien. Ni physiquement, ni intellectuellement. Il stagne parce qu'il n'en a ni le bagage, ni l'ambition. Peut-être que construire n'est pas essentiel et que des individus pourraient trouver réconfort et bien-être dans cette négation du temps mais j'ai tendance à penser que ça va à l'encontre d'un désir humain profond. Le besoin de vivre en société est flagrant pour l'espèce humain, bien sur il y a toujours des exceptions ou des individus qui, par conviction, s'en écarte délibérément mais je crois qu'on ne peut le faire sans en souffrir.
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Posté
il y a plus de 13 ans
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Je m'interroge autant que toi sur la posture de l'auteur. En tout état de cause, cela semble être une extrapolation de son état d'esprit. C'est donc un semi-état des lieux, mais en aucun cas un état à atteindre. C'est trop mitigé, ce n'est pas assez positif pour pouvoir être un but à atteindre.
Je te rejoins sur l'absence de construction nécessaire à l'individu. Personnellement, je ressens très fortement l'absence de construction, pour autant j'ai du mal à mener à bien un projet de construction, ce qui me fait souffrir également.
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Posté
il y a plus de 13 ans
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Je suis de l'avis d'Ertaï, c'est un constat que la majorité des gens se préoccupe avant tout de son confort matériel. Seule une minorité veut "faire de sa vie une oeuvre d'art" ou du moins construire quelque chose. Ce n'est que pour eux qu'il y a une interrogation philosophique. Construire quoi ? Construire pour qui ? Construire pour combien de temps ?
Cathaséris a écrit :
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Le besoin de vivre en société est flagrant pour l'espèce humain
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Le besoin de vivre en société est généralement satisfait par le statut social. Nul besoin de de construire quelque chose pour obtenir un statut social. Il suffit d'adhérer à une institution reconnue ou de parvenir à un niveau de vie qui en impose socialement. C'est pour ceux dont la préoccupation première est de construire quelque chose que le vivre en société est plus difficile, par manque de statut social (dans la mesure où même si on construit quelque chose ça n'est pas forcément socialement visible, ça ne confère pas automatiquement de la reconnaissance sociale).
Le problème n°1 de celui qui cherche à construire quelque chose c'est qu'il invente des solutions à la recherche d'un problème. Si le problème n'existe pas ou n'est pas perçu comme étant un problème alors la solution correspondante est socialement considérée comme un hobby ou un amusement. Créer n'est pas si difficile, ce qui est vraiment difficile c'est de créer en répondant à une demande et sans rien sacrifier de sa motivation initiale. À la fin tout est une question d'identité. Est-ce que l'identité tient dans l'inspiration initiale (quitte à rester égotiste) ou bien est-ce que l'identité tient dans le partage (quitte à voir la création échapper à son créateur). Faut-il être maître ou bien esclave de sa création ?
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