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Journal de Bord du Capitaine Ironwood

Auteur Message

Jour 1 :

Je me dois de commencer ce journal... je me le dois, ainsi qu'à tous ceux qui sont déjà tombés. Nous somme en septembre 1978, et rien que de me rappeler ça m'est difficile. Cela fait maintenant sept ans, sept longues années, que nous sommes en guerre. Je ne sais pas par où commencer. Peut être que faire un petit rappel de la situation s'impose, afin qu'un futur lecteur puisse me comprendre. Vous qui lisez ces lignes, vous qui êtes vivant, vous en avez de la chance. Voilà, je suis John Quincy Ironwood, né dans le Dakota du Sud, non loin du Minnesota, dans une ville qui aujourd'hui n'existe plus. Et actuellement je suis même le capitaine Ironwood, en charge du 9ème régiment d'artillerie des Forces Humaines Indépendantistes. Un grand titre pour un homme qui ne commande plus que 3 hommes dont lui-même, et encore. Jimmy, James Vantan, artilleur seconde classe, et Alfred "Doc" Redstone, médecin du front, sont mes hommes, mes amis, mes frères. Cela fait un mois maintenant qu'il ne reste plus que nous trois. Un mois depuis l'explosion de notre Q.G. qui a valut la mort de 6 des nôtres. Cette guerre est une boucherie. Les généraux nous ont abandonnés ici, en Caroline. Un régiment fantôme, voilà ce qu'on est devenu. Jimmy me fait signe qu'il faut qu'on y aille. Je reprendrai le journal demain si Dieu le veut.

Jour 2 :

Voilà, un petit répit pour reprendre l'écriture. Ces changements incessants de nos positions sont conditions de notre survie. Si "Elles" nous trouvent, ce sera la fin. Non, pas temps que l'un d'entre nous sera debout ! Je ne laisserai pas ça arriver ! Ces saloperies de machines ne nous auront pas ! Pourquoi je perds mon temps à écrire ! Stupide Journal !

Jour 3 :

Finalement je continue, je me suis apperçu que je réfléchissais mieux quand je couchais par écrit ce que je pensais. Doc semble être d'accord avec moi sur ce point, mais bon, il a toujours des goûts bizarres, donc je ne sais pas comment le prendre...
Bref, on a réussi à trouver une ancienne caserne de pompier abandonnée en assez bon état. Les quartiers les plus surveillés par les machines sont au Nord de la ville, nous, nous somme au Sud, en principe on devrait être tranquille. Jimmy a déjà commencé à fouiller la caserne à la recherche de tout ce qui pourrait nous être utile. J'ai vu des camions dans le hangar qui semblent en assez bon état. Si on pouvait les mettre en marche, ils nous feraient gagner un temps considérable. Il faudra qu'on les modifie un peu néanmoins, au moins au niveau des isolations. Les machines nous détectent grâce aux impulsions électriques que notre cerveau utilise pour commander au corps. Je ne saurais l'expliquer en détail mais en gros c'est ça. Si on parvient à bien brouiller notre signal avec celui du camion, ils ne sauront rien. D'aille

Jour 4 :

Je n'ai pas eu le temps de finir hier, j'ai été pris d'un affreux doute. Les machines ont pris le contrôle de nos véhicules, par l'intermédiaire des radios. Je me suis donc demandé pourquoi les camions de pompier du hangar étaient encore là. En prenant mille précautions Doc et moi sommes allés vérifier : Les camions ont les radios HS. Suffisamment en tout cas pour ne pas réagir aux signaux de contrôle. Par contre, on devrait avec un peu de bidouillage réussir à brouiller les pistes en simulant un signal de réponse de la part du camion. Un véhicule ne répondant rien est plus suspect qu'un véhicule répondant ce qu'on attend de lui. Du travail nous attend, j'y vais.

Jour 5 :

Jimmy nous a fanfaronné dans le hangar : il a trouvé des rations alimentaires. Loué soit le Seigneur ! Je n'en pouvais plus des fèves de cacao... Jimmy a aussi récupéré de vieux extincteurs encore pressurisés. Doc affirme pouvoir faire une bombe artisanal avec ça. En dernier recours, il peut être utile d'en avoir une, mais elle peut aussi s'avérer nous gêner dans notre fuite. A réfléchir. J'ai commencé la réparation du camion qui me semblait celui en meilleur état. Apparemment les anciens occupants ont préféré détruire toute mécanique avant de partir, pour ne pas donner de matériel à l'ennemi. Stratégie vieille comme le monde. En récupérant les pièces des autres camions je devrais pouvoir le refaire fonctionner. On dirait que la chance tourne !

Je ne peux m'empêcher de penser que d'autres auraient mérités d'être à ma place. Des pères, des frères, des enfants, ils ont presque tous laissé de la famille derrière eux. Autant de gens qu'il me faudra consoler après leur avoir annoncer le décès de leur proche. On a fait un serment quand on est parti. Ceux qui restent récupèrent les plaques de leurs camarades tombés et vont les remettre à leur famille. On se connaissait tous dans le régiment. La plupart de nos familles se connaissent. Ça va être dur d'affronter leur regard. Si je m'en sors...

Jour 6 :

Nous avons été obligés de nous planquer dans une chambre forte de la caserne une bonne partie de la journée : un mouchard passait dans le coin. Dire que ces saloperies qui m'ont bien rendu service durant la précédente guerre, peuvent aujourd'hui me couter la vie, ça me met hors de moi. Comment nos chercheurs n'ont-ils rien vu venir. Comment tout le monde n'a-t-il rien vu venir ? Bref, le travail ralentit, c'est la peur qui parle. Chacun reste sur ses gardes, redoutant le bruit caractéristique de l'espion miniature.

Jour 7 :

Le mouchard n'a pas donné de nouvelles, c'est donc que nous sommes passés inaperçus, et heureusement. Doc a presque fini la bombe, quant à moi, j'ai réussi au bout de quelques essais et avec l'aide de Jimmy à faire démarrer le vieux tacot. Je m'attaque donc aux isolations. J'ai remarqué que le tissu, surtout trempé, semblait empêcher les machines de capter les tensions. J'ai demandé à Jimmy de m'apporter toute la literie qu'il trouvera. Dans une caserne, il devrait y avoir de quoi faire...


Dragoris



Cerbère des Portes de la Fiction

Je suppose que tu n'as pas écrit la suite ?

Je trouve l'ensemble pas mal, tu délivres cependant les informations un peu trop rapidement, peut-être qu'en laissant le lecteur sur sa faim améliorera le récit. Ne pas savoir que ce sont des machines, mais simplement ne pas les désigner. "Mouchard", "leurs appareils", ce sont des bons moyens de faire languir le lecteur.

Sinon, pourquoi placer le récit aux États-Unis ? Et pourquoi en 1978 ?

PS : aussi, ne pas mettre de guillemets autour des "elles". Logiquement le narrateur n'a pas besoin de les mettre puisque tout le monde est sensé savoir de quoi il s'agit, et ça fait un peu lourd. Puisque le lecteur ne sait pas à quoi ça correspond, il les place lui-même, dans sa tête icon_wink

 
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