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Insommniaques

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Sbirematqui



Expert en Cachalots

Allez, je ressort les vieux cartons, avec une pertie de plus pour donner le ton ! sourire3

............ Depuis plus de dix mille ans, les hommes enterrent leurs morts… Cette tradition prend ses origines dans les plus vieux rites de combats du monde… Tout cadavre humain reprend vie environ douze heures après sa mort… Celui-ci s’épuisera vite sans lumière, jusqu’à mourir. Mais s’il trouve de la lumière ?

............Il était appuyé contre le mur, les yeux fermés, écoutant le cœur battant et serrant contre lui sans arme à chaque bruit. Sa respiration ralentit, il sourit. Un rire commença à sortir de sa gorge lorsqu’un craquement le figea dans un rictus de douleur. Un filet de sang sortit de sa bouche, il s’écroula. Un bras couvert d’échardes et de sang dépassait du mur. Il se retira, laissant béant un trou, par lequel rentra le dernier rayon de soleil, qui vint éclairer la montre du mort.

............ A la préhistoire, peu après l’invention du feu, on commença à enterrer les corps. On inhumait à midi, et le soir même, toute la tribu attendait autour de la tombe avec une torche. Lorsque le défunt se réveille, il gaspille le peu d’énergie qu’il possède pour se déterrer. Et là le possesseur de la torche exerce un chantage sur lui. Il a besoin de lumière, mais s’il éteint la torche, il meurt. Ensuite ils vont l’attacher près de bêtes sauvages, ou près d’un peuple ennemi, avec un petit foyer à côté. Et le matin suivant… Lorsque le soleil se lève… Il brise ses liens…

............Une ombre se dessina à l’arrière de la salle. L’homme sortit de l’ombre dès que le soleil disparu dans son entier. Il s’approcha du mort, et regarda sa montre. L’imbécile, il avait oublié le changement d’heure. Il arrêta la montre, et, dans un soupir, il se releva et sortit de la maison. L’air dehors était frais, mais encombré d’une odeur malsaine de moisissure. Il s’avança vers un arbre. Dans ses branches était pendu un vingtaine de couteau. Il était seul. Une bonne journée, qu’un seul mort. Il prit une machette aussi grande qua son bras et revint dans sa maison. Il commença à trancher son ami en lamelles, en le déshabillant soigneusement. Arrivé à la main, il enleva la montre qu’il mit sur son bras à côté de la sienne, et enleva le hachoir que le défunt continuait à serrer avec fermeté. Il mit tout les morceaux dans un sac, et il repartit vers l’arbre. Il accrocha l’arme de son ami à la place de celle qu’il avait prise, et alluma le sac. Tandis que la chair crépitait, il s’éloigna. Tout à coup, un violent coup lui fit lâcher sa lame. Un cadavre mort dans la matinée se jeta sur lui. Il n’opposa aucune résistance, il ne pouvait pas. Le zombie prit la machette et la leva pour administrer le coup mortel. Il l’abaissa.


............ Les « missionnaires de la mort » commencèrent à être honorés. On ornait leurs tombes avec divers objets de valeurs. Les familles qui offraient leurs morts pour le salut de la tribu devinrent à leur tour honorées. La jalousie se fit sentir et on commença à enterrer les morts pour la gloire. Seuls les morts enterrés cherchent à se venger, les autres préfèrent partir, et rattraper la lumière du soleil. C’est pour éviter les meurtres qu’on enferma les enterrés « pour la gloire » dans des nids remplis de pierre. A travers le temps, ces nids se transformèrent en caveaux ou cercueil et l’on perdit le sens de cette pratique. Seuls certains nécromanciens connaissent ce secret. Ne vous êtes-vous jamais demandé pourquoi on raconte qu’ils ne sortent que la nuit ?

............La main du mort-vivant se détacha et tomba à côté de sa tête. Le malheureux regarda sa main, jeta un regard vers l’homme à terre avant de lui tomber dessus. Il jura, repoussa le mort-mort et se releva. Il reprit son arme et découpa rapidement son agresseur en morceaux. Décidé, il repartit en prêtant plus son attention aux alentours. Il arriva à destination, une maison assez grande, porte grandes ouvertes. Il rentra à l’intérieur. L’atmosphère, malgré le calme apparent et une noirceur totale, était chargée d’une ambiance conviviale, comme si on était dans la galerie commerçante du moment. Un homme s’approcha de notre héros.« Alors, George, t’a passé une bonne journée ? » dit-il avec un ton d’ironie dans sa voix.
............Sans fournir de réponse, George remonta sa manche, et montra la montre de son ami. « Une merveilleuse journée. »

............ André, vieil homme aux bouclettes rousses, qui est convaincu d’avoir raté sa vie. Il travaillait dans un laboratoire de pharmaceutique, et n’a jamais réussis à concevoir un médicament qui le rendrait célèbre. Mais là, il tenait sa perle rare. Au départ un fortifiant à base de plantes, son médicament, par le hasard des mélanges, devint sur certains cobayes un véritable dopant. Les souris adultes maigrissait, voyaient leur masse musculaire se développer et devenir infatigable. Les jeunes souris avaient leur puberté amplifiée et atteignait parfois le double de la taille d’une souris normale. Des tests furent entrepris sur des humains et aucun effet secondaire sur deux générations ne fut trouvé. Le produit sortit comme complément alimentaire, et eu un succès fou. André était enfin content, on consommait plus de son invention que de viande. On avait omis de préciser que tous les cobayes avaient été incinérés. Mais qui s’en souciait, puisque que la taille moyenne de la population était montée à deux mètres vingt ? Son fortifiant a marché, il a rendu les cadavres plus solides que les cercueils. André a effectivement raté sa vie.

............Son compagnon baissa les yeux. Il lui accorda toutes ses condoléances et lui demanda s’il s’était occupé du corps de son ami. Il répondit que oui, il l’avait fait, mais l’autre s’était déjà retourné et il partit s’occuper d’un enfant qui pleurait. George était là, à l’entrée d’une grange. Il voyait une agitation, mais personne ne prêtait attention à lui. Il partit dans le fond du bâtiment, il choisit un lit et il s’y endormit.

............Après l’apparition des premier revenants dans le sud de la France, on commença à chercher la source de cette infection. Certains pensaient à un virus, d’autres à un parasite, mais on se rendit vite compte que « L’André Vitalité©» était responsable. On donna l’ordre de destruction de tout le stock de fortifiant. En moins d’un mois, le monde cru être sauvé, il suffisait juste de trouver un antidote et d’incinérer tout les cadavres. Mais, deux ans plus tard, on se rendit compte que le produit accusait une forte dépendance. Non pas par sa formule qui fut plusieurs fois testée, mais par le cœur. Ce muscle qui avait pris trop d’ampleur tournait presque à vide, la production de sang n’étant plus accrue. En moins de six mois, le nombre de décès par crise cardiaque grimpa en flèche, avant d’atteindre un peu moins d’un sixième de l’humanité tout les jours. Cela dura une semaine. Et le septième jour… Tout ces corps…

............Il reçut une goutte. Puis une autre, encore une. Il ouvra les yeux et fut consterné en voyant une jambe qui pendait sur la charpente. Il se redressa et prit son arme, et fut tétanisé en constatant que la grange était envahie de zombis. La toiture était en feu. C’était comme en plein jour. Il se leva, et garda les yeux fixés sur une femme en train de se faire égorger. Tout à coup, on lui tira le bas de son pantalon. Il se retourna, et vit un bébé qui tenait à peine sur ces 4 pattes. Il le prit, et se mit à le bercer. Il était dépassé par les évènements. Il lui chanta une berceuse. Il chantait faux. Le bébé pleura. Il se retourna, et vit un zombie qui avançait vers eux. Il regarda le zombie. Il lui lança le bébé et il détala à toute jambe.

............ Dans les nombreux clichés d’histoires de zombis du vingtième siècle, on trouve des désert ardents et des villes en ruines plongées dans une atmosphère désertique et dangereuse… Ce n’est pas la réalité. Les grandes villes sont peut-être désertées, mais pour peu qu’on aille dans les montagnes ou autres lieux inaccessibles, on trouve de véritables « capitales de survie », regroupant jusqu’à plusieurs millions d’habitants. Dans ces régions montagneuses, on dit souvent que les zombis sont rares, ils ne sont présents que deux ou trois jours par mois, mais plus dangereux qu’en plaine. En effet, il arrive qu’une demi-douzaine de revenants saute d’une falaise pour venir s’écraser dans la ville en contrebas. De temps en temps, une attaque comme celle là peut réussir, et là, de fil en aiguille, la ville se retrouve entièrement détruite. Donc on se retrouve avec plusieurs millions de cadavres affamés qui descendent dans la plaine…

............Il sortit par la porte de derrière, il jeta un regard en arrière, et vit une série de zombis en feu qui faisaient un pont de lumière pour les autres revenants. Il s’éloigna de la maison en train de brûler, il s’approcha de l’arbre où il avait pendu la lame de son ami dans la matinée. Il y grimpa, et décrocha les plus gros couteaux… Tout à coup, sa montre sonna. Il leva les yeux. Il voyait tout le village de là où il était. Il y avait plusieurs maisons de pierre, pour la plupart inoccupées, mais il savait lesquelles abritaient des humains. Il vit plusieurs portes se fermer. Des cris résonnèrent à l’horizon. Soudain, le soleil apparut au-dessus de la forêt. Il lança quelques rayons. Le sol rougit.

............Après la "contamination", on a vu apparaitre une plante assez étrange. Une herbe rouge, touffue, pouvant grandir d'une dizaine de centimètres en une heure, et, tout comme les revenants, sensible à la lumière (D'ailleurs on peut préciser que dans ce cas là, il s'agit de la lumièe du jour). On arriva très vite à cette situation : Le matin, le soleil se lève, le monde se couvre de rouge, jusqu'à que la nuit tombe, et que des milliers d'hectares de végétaux se décomposent à une vitesse faramineuse. Elle poussait, on ne savait pas pourquoi, ne d'où elle venait, mais elle poussait. Cela posa rapidement un problème : Il s'avéra que les jeunes pousses avaient leurs feuilles aiguisées comme des lames de rasoir. Encore, quand on porte des grosses chaussures de cuir, on passe, mais lorsque on s'endort à même le sol, on se retrouve percé tel une passoire. Les animaux rampants et terrestres moururent assez rapidement, d'hémorragies diverses et variées. Mais cette herbe offre un très beau visuel le matin : le sol se couvre de rouge, comme léché par les rayons du soleil, et en moins d'une dizaine de minutes, le paysage deviens magnifique. En général, on y assiste qu'une fois.

............Le sol disparu sous une vague de végétaux. Il haïssait cette herbe. Elle avait quelque chose de malsain. Son attention fut attirée par un crachotement. Un cadavre, à sa gauche. Il toussait, ses poumons étaient percés. Il essaya de se lever, les petites pointes acérées se retirèrent de ses plaies. Debout, on pouvait presque voir à travers son corps. Une flaque de sang se forma autour de lui, il était devenu entièrement rouge, une véritable fontaine d'hémoglobine. L'herbe semblait se repaître de ce liquide. Dans un cri, il courut vers l'arbre, s'arrachant les pieds à chaque pas. Il était aveugle, ses yeux étaient crevés. Il tapa contre deux ou trois armes blanches qui pendaient, une se figea entre ses deux yeux. Georges profita de cette occasion de lui couper la tête, elle s'empala sur le sol. Le zombie attrapa le bras de George. George frappa plusieurs fois. George le démembra. George avait gagné. George leva les yeux. George regarda l'horizon. Et George prit peur.


............Un petit appareil devint très populaire pour survivre. On l'appelle la radio, mais ce n'est pas le petit transistor d'autrefois, mais le gros appareil, qui permet autant d'envoyer que de recevoir. En plus de permettre de communiquer avec d'autres et de s'informer de leurs position, ce joujou est un magnifique passe temps. Que c'est distrayant de chercher un survivant sur quelques onze milles fréquences différentes en attendant la mort...

............Il voyait des centaines de silhouettes se découper dans la lumière à l'horizon. Il arrivaient... Sans doutes depuis plusieurs mois pour certains d'entre eux, ils courent pour rattraper le coucher du soleil. Il comprit tout à coup une chose. Il y avait eu trop de mort lors de l'attaque du quartier général cette nuit. Ils ne résisteront pas. Il sauta de l'arbre, et fonça vers sa maison. Il prit deux mitrailleuses qui trainaient dans un coin. L'une d'elle était sans doute un vieil AK-47, il pouvait compter sur lui. Il prit deux liasses de munitions qui étaient pendues à un crochet au fond de la maison. Puis il ouvrit une caisse où il prit deux sacs à moitié remplis de nourriture et un autre avec un appareil électrique à l'intérieur. Il ressortit, et vit ses voisins qui luttaient contre des hordes de cadavres. Il furent bientôt submergés par un goupe de zombis qui étaient passés par derrière... Il se retourna, et fila en courant dans la direction opposée.


............ Peu après son réveil, le revenant commun voit la plupart de ses organes vitaux en bon état se remettre en marche. Le cerveau, protégé par la boîte crânienne, en fait partie dans la plupart des cas. Donc le revenant commun garde la capacité de penser et d’élaborer des stratégies perverses durant presque dix heures. Passé ce délais, il n’est régis plus que par les réactions instinctives enfouies dans sa moelle osseuse, qui elle, restera active durant encore plusieurs années…

............Il courait, l’herbe sous ses pieds crissait comme du métal. Un brouillard épais commença à se former à la surface du sol. Il courait. Il sentait que ses poursuivants gagnaient du terrain. Eux aussi, ils couraient pour survivre. Il arriva à la lisière d’une forêt. D’un certain côté, il était soulagé, les cadavres sont moins véloces dans les zones ombragées. Mais d’un autre point de vue, on était le matin, et le camp de survivant le plus proche est basé à plus de deux cent trente kilomètres… Il courait toujours. Il sauta par-dessus une petite rivière et prit l’AK-47 qui pendait dans son dos. Il le serra fort contre lui, ça le rassurait, et lui donnait le courage pour continuer. C’est comme un nounours, sauf qu’une mitrailleuse peut réellement vous sauver la vie. Au loin, il vit une clairière, il entreprit de la contourner. Il savait que les zombis allaient faire une halte dans cette clairière. Il y a beaucoup de lumière dans les clairières. Ils étaient depuis trop longtemps dans l’ombre. Ils avaient besoin de lumière. George s’arrêta, haletant. Il sortit de son sac une boîte de cachets verts. Il en prit un. C’est sa mère qui lui en avait offert pour la première fois. Elle lui avait dit « Prend ça mon chéri, avec, tu pourras battre les méchant dans les cauchemars ». Elle est morte de dépendance. Lui en avait gardé sous son lit. Le problème, c’est qu’on était dans la réalité.

............La première chose que les états entreprirent lors du début de la "contamination", nom de l'époque, furent une étude poussée et approfondie de plusieurs spécimens. L'une des nombreuses conclusion qu'ils en tirèrent furent la suivante : Les Macchabées sont avant tout des cadavres d'êtres humains. Pour le bon fonctionnement des fonctions primaires (Le mouvement et la survie notamment), le cadavre doit rester environ à 30 degrés minimum. Les revenants ayant vraisemblablement perdu leur capacité de réguler leur chaleur, il induit une dépendance totale aux rayons très caloriques du soleil et à diverses sources chaude de lumière, plus une adaptation des plus étonnantes : La peau s'éclaircissait d'heure en heure chez les patients, jusqu'à devenir totalement translucide. D'autres faits en furent tirés et même une solution fut avancée, mais tout disparu avec le laboratoire, lorsqu'un zombie a réussis l'exploit de lire le code de la chambre forte.

Dès qu'il avala la pilule, sa pupille se dilata, et son cœur accéléra. Elle n'agira que dans 6 heure, mais l'effet placébo fait le reste. Il se releva, et se tourna vers les raies de lumière qui lui parvenait depuis la clairière voisine. Ils étaient là. Ils allaient repartir. Tout à coup, un macchabée jaillit des fourrés. George ne l'avait pas entendu, mais Georges le vit à temps. Il se jeta au sol, et dans l'instant vida les trois balles de son chargeur. Ill se releva, et piqua un sprint vers la lisière. Le mort, qui s'était remis du coup de feu, se lança à sa poursuite. George avait de la chance, il était proche de l'orée du bois. Dès qu'il posa le pied dans la pleine, il fut projeté en avant. Il avait été rattrapé. Il s'écroula sur le sol, et les germes d'herbe rouge lui lacérèrent le dos. George prit une inspiration, et d'un grand coup de pied éjecta le mort-vivant. Celui-ci voltigea au-dessus de George, leur regard se croisèrent et, dès qu'il effleura la terre, une gigantesque explosion retentis. Des mottes de terre volaient, les oreilles de Georges sifflaient. Il se releva, et vit à l'endroit où le zombie avait atterrit un cratère profond. Des cris résonnèrent dans le lointain, il leva les yeux et vit une petite cabane éventrée, avec deux humains luttant contre une horde de zombie. George comprit ce qui avait fait disparaitre son poursuivant. Ils étaient rentrés sur un champ de mines...


 
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