Il me fut possible de modifier encore une caractéristique de mon Royaume, et je n'hésitai pas à le centraliser davantage, même si cela créa quelques rebelles que je m'empressai d'écraser. J'envoyai un cadeau à l'État papal, car de bonnes relations avec me permettaient d'éviter l'excommunication par un rival (ce qui offre un
casus belli
à tout le monde contre moi).
Ce cadeau ne sembla pas me porter chance car mon héritier légitime mourut au cours d'une chasse. Un autre héritier prit le relais, malheureusement sa légitimité sera contestée lorsqu'il deviendra le nouveau Roi.
Ma nouvelle mission, à présent que j'avais recouvré l'Aquitaine, était d'annexer à nouveau Orléans. J'y parvins en quelques mois seulement, et Orléans intégra la puissance française.
Cependant, je voyais la Bourgogne comme un rival naturel. Et quelques possessions françaises légitimes que je revendiquais étaient sous leur domination, et je savais que le
casus belli
de la Reconquête était là, prête à être utilisée...
En gris hachuré de vert, les revendications territoriales de la France. Ces territoires appartiennent légitimement à la couronne de France ! Le Kent, en vert hachuré de gris, est un territoire arraché par un traité de paix qui n'appartient pas légitimement à la France.
Néanmoins il me fallait attendre un peu avant de les attaquer, notamment que mes possessions aragonaises deviennent moins belliqueuses et enclines à la révolte. Et seul le temps pouvait le faire. De plus, il fallait laisser le temps à mon infamie de diminuer encore un peu.
Pourtant, la Bourgogne n'hésita pas, à peine quelques mois de paix passés, à m'envoyer une insulte diplomatique. Nos relations étaient pourtant bonnes, mais je le soupçonnais de vouloir les appauvrir afin de ne pas être déstabilisé en m'attaquant (on perd de la stabilité si l'on attaque une nation avec qui l'on entretient de bonnes relations). Il me fallait donc préparer cette guerre.
Le problème était pourtant de taille : la Bourgogne faisait partie du Saint Empire romain, donc la Bohême, à la tête et même lointaine, me déclarerait la guerre aussi sec en voulant protéger l'un de ses sujets, et enverra des troupes conséquentes, j'en étais certain. De plus, la puissante Milan était alliée de la Bourgogne et s'empresserait de m'attaquer également. Elle ne serait pas un problème si elle était seule, mais alliée à deux puissantes nations, ce serait un front dont je me passerais bien.
Tant pis, je compterai sur le soutien de mes vassaux.
Je réunis mes deux armées en une seule de 20 000 hommes, et je décidais de passer à l'attaque le premier. Si c'était la Bourgogne qui choisissait le
casus belli
, je ne pourrai pas invoquer celui de la Reconquête, qui ne me donnait aucune infamie pour la prise des territoires qui m'appartenaient légitimement.
Dans mon désir de conquête, Dieu me sourit enfin ! Les territoires de Pise et Sienna, qui appartenaient jusqu'alors au Royaume de Pise, avaient été auparavant conquise par Milan. Cependant, Milan avait été incapable d'empêcher et de réprimer les rébellions qui avaient éclatés dans ces deux provinces. Après avoir laissé plusieurs mois ces territoires aux mains des rebelles, ceux-ci se sont déclarés comme la nation indépendante de Pise.
Les provinces de Pisa et Siena, qui se sont rebellées, se sont déclarées indépendantes, mais le jeune Royaume de Pise s'expose du coup aux attaques des alliés de Milan.
Milan s'était aussitôt empressée de lui déclarer la guerre, et la Bourgogne suivit son allié. Ce qui arrangeait clairement mes affaires : la Bourgogne envoya des armées de 5000 hommes par mer, ce qui réduisit légèrement ses effectifs. C'était davantage que ce qu'il me fallait. J'attendis quelques mois, puis déclarai la guerre.