Brûlons-les !
Le sujet est évident, mais ça ne fait rien de le répéter : les livres sont inutiles. Pire, ils sont néfastes ! Que ce soit pour l'éducation de nos enfants ou pour le prétendu développement de notre imagination, ils sont un frein au progrès. L'objet en lui-même est une réminiscence hors d'âge d'un temps révolu. Gutemberg lui-même doit se retourner dans sa tombe de voir que plus de 500 après sa géniale invention (pour l'époque), on utilise toujours ce média obsolète.
Il est d'ailleurs curieux de constater que
certaines associations défendent encore becs et ongles la lecture, l'échange et l'impression de livres
et ce au mépris de toutes les considérations écologiques qu'il est de mise d'embrasser actuellement. A la limite, on peut y déceler un fétichisme étrange pour cet objet qui sans être explicitement sexuel n'en relève quand même pas moins de la psychopathologie.
Car enfin, si au XIVème siècle l'imprimerie produisant les livres que nous connaissons a contribué à l'expansion rapide du savoir (même s'il fut d'abord un outil au main du clergé), au XIXème siècle nous avons su nous renouveler et dynamiser encore plus cette explosion de connaissances. Que ce soit par les lecteurs de livres électroniques ou, mieux, par les terminaux tactiles mobiles comme les smartphones ou les tablettes tactiles, nous avons largement supplanté l'invention originelle et il pourrait être considéré comme anormal de ne pas se jeter sur ces merveilles technologiques donnant accès à tant et plus de savoir.
Mais je n'ai parlé que de l'obsolescence du livre. Les livres sont dangereux, à craindre, car le savoir qu'ils contiennent est figé, obsolète avant même d'avoir été imprimé, et impossible à corriger. Là est le danger, car autant le livre a permis de propager la connaissance, autant il a permis à l'erreur de se répandre. Et grâce au mécanisme de référence, de se répandre toujours plus. Les publications numériques ont cet avantages de pouvoir être corrigées à la volée et mises à jour simultanément sur tous les terminaux reliés à Internet, ce qui est le cas le plus courant. Ainsi, on tue l'erreur dans l'oeuf, et on l'empêche de se répandre.
Deuxième point, historiquement, certains livres papier ont eu un pouvoir sur des gens. Un dangereux pouvoir qu'il convient de limiter. Mein Kampf, le Petit Livre Rouge, le Livre Vert ou encore Les Cent Vingt Journées de Sodome, autant d'ouvrages dont la libre circulation est séditieuse ou une atteinte aux bonnes moeurs et devrait être sérieusement limitée. On pourrait là encore exercer le fabuleux pouvoir de l'édition instantanée pour livrer des versions assainies de ces ouvrages qui font quand même partie du patrimoine culturel mondial.