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Posté
il y a plus de 14 ans
, modifié
il y a plus de 14 ans
par Ivaldir
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BATMAN BEGINS
Un film de Christopher Nolan
Avec Christian Bale, Katie Holmes, Liam Neeson, Morgan Freeman, Cillian Murphy, Michael Caine, Gary Oldman, Rutger Hauer, Ken Watanabe, Linus Roache, Colin McFarlane
Le genre: chauve-souris tourmentée
Année: 2005
Je ne suis pas un fan de Batman, ni même un fan de comics, mais comme les dvd sont soldés, que
la critique de dvdrama
est élogieuse, que j'ai bien apprécié les 3 spiderman et que l'occasion fait le larron, je me suis laissé tenté par le dvd de Batman begins qui, d'après dvdrama, "écrase la concurrence". En guise de concurrence je le comparerai à Batman, le défi de Tim Burton, vu à la télévision, et qui d'après ce que j'ai pu lire ici ou là n'est pas le plus médiocre de la série.
Car il faut bien le reconnaitre ma batculture frise le néant. Du coup j'étais assez réceptif à Batman, le défi. Avec sa galerie de monstres attachants et son côté conte féerique baroque et déjanté Batman, le défi n'était pas un authentique batman mais plutôt un délire de Tim Burton inspiré sur un fond thématique de Gotham city.
Batman begins est donc mon premier batman pur sucre, un vrai de vrai avec des morceaux de chauves-souris.
Et d'après dvdrama ça s'annonce grandiose.
Le début
Ça commence quelque part au tibet, dans une prison chinoise, avec un combat contre 6 détenus, que la caméra s'ingénie à rendre illisible.
Puis Bruce Wayne est libéré et il s'enrôle dans "la ligue des ombres" où il enchaîne avec la classique phase d'initiation.
Une initiation c'est un peu comme un bizutage. La différence c'est qu'après une initiation on est un super-héros, alors qu'après un bizutage on reste le même incapable qu'auparavant.
Le côté intéressant de l'initiation de Bruce Wayne(Christian Bale) c'est qu'en même temps que l'entraînement physique il a droit à une formation idéologique dans laquelle on ne voit pas très clair tout de suite (lui non plus d'ailleurs).
Ça n'est qu'à la fin de sa formation qu'on lui(nous) révèle l'idéologie de "la ligue des ombres".
C'est fou comment on peut masquer des idées (ultra-méga-)simplistes sous des paroles pseudo-édifiantes.
Bravo pour la manipulation, je me suis fais avoir en beauté, pour l'instant ça n'est que du bon.
Retour à Gotham
Où l'on comprend que Bruce Wayne(Christian Bale) a un petit problème d'orientation professionnelle.
Un truand lui dit qu'il ne peut rien contre le monde du crime s'il ne le comprend pas de l'intérieur. Ni une ni deux: il entre dans la criminalité. Rassurez-vous, au bout du compte il ne fait que de la petite délinquance.
D'où la prison mentionnée plus haut. Tout ça est raconté à l'aide de flash-backs mais ça reste lisible et cohérent avec l'initiation et la prise de drogues hallucinogènes qui l'accompagne. Laquelle prise de drogues prépare la seconde moitié du film, l'arrivée d'un mystérieux méchant dont je vous laisse la surprise.
Entre temps on fait la connaissance de (Katie Holmes) et du Docteur Crane (Cillian Murphy). Cillian Murphy est particulièrement disjoncté, malgré le sac-à-patates sur la tête qui ne le met pas à son avantage, il arrive à prodiguer à son personnage une dimension démentielle dont le scénario ne fait qu'un piètre usage puisqu'il est rapidement mis hors-jeu pour laisser toute la place à un méchant principal bien moins haut en couleurs. À partir de ce moment on pourra penser que l'on a tout vu, le plan machiavélique nous est finalement révélé et on attend la grosse scène d'action qui mettra fin à ce premier épisode sensé construire un nouveau départ pour un Batman de légende.
Commentaire
Je ne boude pas mon plaisir, ce batman est une réussite. Quand à dire que c'est une réussite complète je n'irai pas jusque là. D'abord il a l'interprétation de Christian Bale, parfait pour son rôle dans Équilibrium, qui ici m'a paru un poil trop rigide, sans doute parce que la distance est faible qui sépare le justicier et le faciste, mais au final ce batman manque tout de même d'un peu d'humanité. La fin qui s'interdit toute romance ne fait qu'aggraver mon sentiment que Spiderman est bien plus humain et que Batman, le défi s'autorisait de la fantaisie et de la poésie là où Chistopher Nolan ne s'autorise que le délire et l'horreur. Sans doute le meilleur batman pour les fans de la franchise. Les autres pourront penser que Tim Burton, sans être aussi fidèle, a su être encore plus créatif.
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Posté
il y a plus de 14 ans
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http://archive.aeriesguard.com/forum/viewtopic.php?t=3253
Je ne suis pas particulièrement fan de batman, ni d'un quelconque héros de comic book d'ailleurs et pourtant j'ai bien plus aimé ces deux derniers films (Begins et Dark Knight, je considère d'ailleurs ce dernier comme plus abouti).
Certes il y a des maladresses dans la volonté du scénariste et du réalisateur de donner une origine "crédible" à batman et certes je regrette comme toi la sous-utilisation de l'épouvantail néanmoins j'aime ce nouveau batman et le trouve bien meilleur que celui de Burton.
D'abord par l'ambiance plus sombre, plus adulte, plus sérieuse qui remplace la loufoquerie du batman de Burton, ensuite par les thèmes abordés.
Tu parles de manque d'humanité, je pense seulement qu'il explore une autre voie. Un homme prend la décision de changer le monde dans lequel il évolue et pour cela il exploite les mêmes armes dont il dénonce l'utilisation : la violence, la peur, le secret. Tu parles de la distance qui sépare le justicier du fasciste c'est exactement cela que ce film tente d'aborder sans complaisance. Finalement l'ennemi n'a pas beaucoup d'importance, contrairement à sa suite, ce sont les dilemnes devant lesquels le héros doit faire un choix qui importe.
Bien sur, ce film n'a pas la profondeur d'un texte de Chomsky ou de La Boétie mais c'est déjà beaucoup plus que ce que l'on trouve habituellement dans un film de ce genre.
A part ça, les scènes d'action sont sympa et Katie Holmes fait vraiment mais alors vraiment cruche.
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Posté
il y a plus de 14 ans
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Oui, c'est un excellent batman, bien au dessus d'un quelconque blockbuster. Je ne devrais peut être pas faire de comparaison car j'ai une inclination à sur-estimer mon déjà-connu. C'est aussi l'avis de
www.dvdrama.com
que The Dark Knight est encore plus abouti.
Bruce Wayne pourrait tomber dans 4 travers, la vengeance, le terreur/le terrorisme, la glorification personnelle, ou perdre son humanité.
Le scénario est taillé au millimètre, des intrigues secondaires s'enchaînant de façon logique mais accélérée, afin de maximiser les opportunités de basculer du mauvais côté. Du coup des personnages plein de potentiels, notamment l'épouvantail, sont délaissés pour toujours mieux revenir à cette logique où chaque "bon" choix doit se payer par une souffrance personnelle. Tant mieux, c'est la marque d'un scénario de qualité. Cependant c'est là aussi qu'est le manque d'humanité du personnage: il n'y a absolument aucun bon côté à être Batman, à chaque seconde le visage de Christian Bale affiche toujours la même détermination sans jamais se détendre un instant. Devant chaque choix c'est chaque fois l'humanité qui est sacrifiée. L'expérience du Peter Parker de Sam Raimi est bien plus contrastée, certes il passe de sacrés mauvais moments, mais il reste toujours quelques passages où être Spiderman est assez jouissif. Quand Bruce Wayne redevient humain c'est toujours dans le simulacre, il n'y a pas d'identification possible, Bruce Wayne n'est qu'un monstre qui est devenu un simulacre d'humain. D'ailleurs Rachel lui en fait le reproche, il n'a pas de double identité, il n'est plus rien d'autre qu'un justicier chauve-souris.
Autre détail qui m'a dérangé probablement plus qu'il ne devrait: le personnage est sensé avoir perdu ses deux parents pourtant le souvenir de sa mère est passé sous silence. C'est dommage, il aurait suffit d'une scène flash-back avec sa mère et d'une Rachel un peu moins cruche pour apporter la touche de féminité qui manque à ce film.
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Posté
il y a plus de 14 ans
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Les défauts que tu notes me semblent en fait liés à batman lui-même (le personnage d'origine, dans le comic). tu trouves qu'il manque d'humanité mais c'est la marque de fabrique de ce super-héro. c'est une sorte de zombie torturé, et on se demande effectivement bien quel peut être ce qui l'empêche de sombrer dans le crime qu'il combat. mais c'est là le personnage de batman. une citation du film suivant le résume "mourir en héro, ou survivre assez longtemps pour se voir passer du mauvais coté".
moi à la première vision de ce film j'ai un brin trébuché sur le flash-back du procès, à cause du fait qu'ils n'ont pas trop cherché à rajeunir sérieusement les acteurs.
en revanche je trouve ce batman bien plus réussi que ceux de burton, car le réalisme qu'il tente donner au personnage et à ses "pouvoirs", est plus proche du comic : bruce wayne est très intelligent, très riche, et c'est un maître en art martial. mais il n'a rien de supranaturel, alors qu'il crée un superhéro qui doit en donner l'illusion.
sinon bon, la romance avec la procureur est un peu foireuses, mais ça, justement, n'a rien à faire dans l'univers de batman. il a toujours été seul. en (revanche ce personnage féminin sert avec talent dans le scénar du film suivant, donc on peut excuser. sauf que c'est pas la même actrice, ce que je trouve toujours pénible dans des suites. par contre je suis aussi d'avis que la suite est brilliante. elle plonge complètement dans la noirceur et les ambiguités de batman)
sur la mère, c'est vrai que c'est peut-être dommage, mais dans batman elle a toujours été une figurante. ça date de l'origine et va avec l'époque des premiers comics, je suppose.
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