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il y a plus de 15 ans
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il y a plus de 15 ans
par SpiceGuid
Le 4ième volet des aventures de Spiderman s'annonce aussi intimiste que les précédents.
Faites vous confiance à Sam Raimi pour perpétuer la mythologie de l'homme-araignée ?
Sam Raimi a répondu ceci quant aux interrogations concernant l'identité du méchant de Spiderman 4 :
Citation :
"
Ce que nous essayons de faire actuellement, c'est de réellement comprendre ce que traverse Peter Parker, et de trouver un méchant qui puisse être le conteur de l'évolution du héros, évolution qu'il doit réussir à surmonter.
"
Evidemment il ne nous donne pas le nom du méchant mais au moins on est renseigné sur un point: l'épisode 4 sera dans la continuité intimiste des 3 volets précédents. Un parti pris qui avait fait l'unanimité sur les deux premiers chapitres mais que certains fans commençaient à trouver lassant dans le troisième.
Et vous, pensez-vous que Sam Raimi devrait se remettre en question ?
Ou pensez-vous qu'il ne doit rien changer car il a réussi mieux que personne à capturer l'âme de la relation entre New York et Peter Parker ?
Moi je trouve que les spiderman-film sont un peu moins cruche que la plupart des films-spectacles, du coup, ça me va.
Je n'attend rien du 4, cependant, ce qui reste encore la meilleure méthode de n'être pas deçu. J'ignore s'il doivent continuer à en faire encore, mais après tout c'est une adaptation d'un comic, et ceux-ci n'ont jamais de fin...
En fait le gros désavantage qu'ils ont un cinoche par rapport à la bd, c'est qu'au cinoche leurs perso veillissent bien plus vite. Ils risquent de finir par avoir les mêmes problèmes que la 1ère version de spiderman-comic : étant devenu vieux et père de famille, il devient nettement moins intéressant.
Les films sont des réussites, le peu que je connais de la BD m'a l'air bien vieilliot, mais au bout de 3 épisodes les ficelles sont un peu grosses.
Il est trop évident que Mary Jane n'a jamais eu aucun sentiment pour Peter Parker et n'en aura jamais aucun.
Elle est vaguement excitée par le côté 'people' et spectaculaire de spiderman, tout le contraire de Peter qui incarne l'existence simple et anonyme qu'elle a toujours cherché à fuir. Elle ne comprend rien ni à Peter ni à sa mission, elle ne cherche que gloire et paillettes, et d'une certaine façon Peter ne l'aime plus non plus, il ne s'accroche à elle que par fidélité à ses rêves de gosse. Les serments et la fidélité sont des thèmes assez envahissants dans la trilogie, on a perdu de vue la critique sociétale et l'environnement politico-économique corrompu qui expliquait la mutation de Norman Osborn. La crise financière c'est une opportunité pour replacer spiderman au centre des problèmes du monde.
D'accord avec toi SpiceGuide sur les sentiments de Mary Jane et Peter Parker.
Pour moi le méchant du 4 sera le crocodile. Je n'en dis pas plus mais je pense que certains comprendront.
J'ai été très très déçu par le 3. Déjà, c'est le moins bien de tous selon moi, c'est vraiment dommage car comme disait Le Bashar, Spiderman est selon moi le plus réussi des derniers comics.Dans le 3, il y avait une opportunité énorme de creuser la psychologie de Spiderman, ce côté sombre qu'il pourrait avoir en lui, qui le rendrait un peu plus bad boy (mais en profondeur). Là son côté mauvais est vraiment trop gros, trop cliché, certes un peu marrant mais c'est tellement grossier que ça en perd de sa saveur. Il n'y a pas de travail de fond dessus. Et du coup je l'ai un peu mauvaise.
Deuxième déception : cette coalition de Spiderman avec des méchants en dernière minute, ben voyons !
Enfin, dernière déception : le final qui se passe dans un immeuble en construction. C'est quoi ce décor !? Et la fusée alors !? Je veux la fusée !!
pour la bd, il y a diverse époques qui se succèdent et se chevauchent parfois. la série d'origine date des années 60 je pense, et le perso bien que vieillissant lentement a fini par sortir quand même de l'adolescence...
en gros tous les 10 ans on a une nouvelle série qui redémarre avec une nouvelle version du héro, une nouvelle genèse etc. la dernière en date c'est la série "ultimate" version nettement moins trash et sombre que les comics des années 80, particulièrement noirs.
les version initiales, elles, n'ont pas un grand intérêt aujourd'hui, sauf à aimer collectionner les vieilleries. objectivement, les histoires sont nulles.
les films m'ont l'air plus proches des versions ultimates, à la grande différence cependant que dans la bd les sentiments MJ/peter sont moins superficiels (mais c'est surtout parce que l'histoire va moins vite)
drago, moi j'ai pas trouvé ça mauvais le retournement du second gobelin, en tout cas, je trouve ça mieux que de juste en avoir un second mais sous-version du père. harry arrive un peu à s'émanciper, même si c'est sur le tard.
une belle histoire de mélancolie et d'amitié qui utilise à fond toutes les frustrations accumulées par Harry (qui boit beaucoup depuis la mort de son père)
peter ne fait pas que frimer de façon outrancière, il tente d'éliminer physiquement sandman pour satisfaire son désir de venger son oncle, même si au bout du compte ça reste politiquement correct puisque finalement son crime est annulé (car spiderman ne peut pas être un meurtrier)
le passage moins politiquement correct, Eddie vient prier, dans une église catholique, pour un moyen de tuer peter, et il est exaucé !
Et du moins bon:
la volonté de refaire l'historique du passé du trio MJ/Peter/Harry laisse comme une impression de redite (en général c'est une demande des studios, il faut qu'un film puisse se comprendre et s'apprécier sans aucune connaissance du contexte)
Pour ma part, ce que je sais de Spiderman vient des déssins animés que j'adorais regarder quand j'étais gosse.
Bashar, ce que je repproche au retournement du gobelin c'est que ça se fait presque magiquement. D'accord il y a quelques signes un peu avant, mais je l'ai trouvé très mal fait, en tout cas ça aurait dû être mieux (désolé de pas être très précis, ça commence à dater le moment où j'ai vu le film, mais j'ai pas un bon souvenir).
Pour moi, les derniers Batman parlent de la condition de super-héros, en tant que symbole, en tant que représentant, celui qui doit sauver l'humanité depuis l'intérieur de leur âme. Spiderman, je le vois en revanche comme le poids que peut peser la condition de super-héros, la façon dont se poste affecte la personne, etc. La psychologie de cette personne où alors des quelques personnes autour de lui.J'ai un peu du mal à l'exprimer mais c'est à peu près ça.
Mais là... ça me semble vraiment superficiel la façon dont ça se passe pour le gobelin. Et pour la substance extraterrestre, idem, il aurait pu y avoir un jeu, un combat entre la part d'ombre de Peter Parker, celui qui en a marre de tout, qui pourrait avoir des envies de meurtre tellement toutes ces histoires ça le saoûle. La part sombre de son âme. De l'autre côté, l'éducation humaniste qu'il a reçu de son grand-père, celle qui lui dit que ce qu'il fait peut être mal, etc.
Quand on y réfléchit la misère d'être Batman ou Spiderman c'est surtout de refuser la démission qui les entoure. Batman est cerné par la corruption. Spiderman est cerné par la médiocrité, il excelle en tout et pourtant il a tout échoué, alors que ceux qui l'environnent ont tous réussi parce qu'ils ont su jouer de leur médiocrité.
Citation :
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Pour moi, les derniers Batman parlent de la condition de super-héros, en tant que symbole, en tant que représentant, celui qui doit sauver l'humanité depuis l'intérieur de leur âme.
"
C'est exactement ça, et quelque part ça fait appel à la fibre chrétienne, il y en a un qui doit incarner tout ce que le monde n'est pas pour être sacrifié et expier nos pêchés (ou pour servir d'exemple à ceux qui seraient tentés de vouloir bien faire).
À mon avis c'est valable aussi pour spiderman. Il veut être irréprochable, ça tranche avec le monde qui l'entoure qui n'a aucune valeur morale et ne jure que par la réussite. C'est ce qui l'éloigne de Mary Jane (qui ne juge son talent qu'à sa réussite) et qui le rapproche de Harry (qui tient cela de son père qu'il respecte le mérite et qui souffre d'en avoir si peu) et des vilains en général qui, à part Eddie, sont victimes d'avoir voulu trop bien faire.
Drago, je pense qu'il y a un côté "bisounours" dans spiderman. Il est de ces héros qui sont fondamentalement bon et incorruptibles, du coup, même sous l'influence du symbiote, le pire qu'il arrive à faire est de tenter de provoquer de la jalousie chez sa copine...
et finalement, difficile ou pas, il arrive à se débarasser [U]seul du symbiote. c'est comme un toxico qui se sevre tout seul, c'est le signe soit d'une force de volonté stupéfiante (ça a pas l'être d'être le cas de peter) soit d'une personnalité qui ne laisse pas de prise à la drogue (et ça c'est un peu le côté bisounours parce que ça paraît quand même très improbable).
Moi j'ai pas perçu le "crime" de sandman vu que j'ai pas cru un seul instant que de le dissoudre dans l'eau suffirait à le tuer. je sais pas si l'objectif c'était qu'on croit vraiment que peter a réellement tenté de le tuer pour de bon. vu ce qu'est-ce sandman dans le film, je vois vraiment pas comment on pourrait s'en débarasser, même en le voulant vraiment.
en tout cas c'est la preuve qu'il n'y a pas de mauvais côté chez lui. Pas de côté obscur chez peter. et donc je crois pas qu'on aura ce que tu cherche, même dans le 4. je pense que c'est pas le bon héros. Si spiderman devait être amené à faire vraiment du mal, je pense que lui aussi ce serait à cause d'une volonté de trop bien faire.
C'est complètement différent chez un batman qui lui au contraire s'interroge sans cesse pour savoir s'il a franchi la ligne ou pas. si la fin justifie les moyens. si son action est contreproductive ou va dans le bon sens. etc.
Pour le second gobelin, dans les comics généralement c'est amené sans saveur. Dans le film au contraire j'ai trouvé ça pas mal :
- à la fin du 2, harry découvre le secret du gobelin, mais on ne sait pas ce qu'il en fera : abandonnera-t-il son rêve de vengeance en comprenant que son père était un salaud ? deviendra-t-il au contraire un second gobelin ?
- harry décide d'utiliser le gobelin pour se venger de spiderman, et n'y arrive pas car il n'est vraiment pas à la hauteur : c'est le tragique du personnage. Il ne sera jamais à la hauteur pour rien.
- vaincu et défiguré, harry a perdu le peu qu'il avait. il n'aura pas sa vengeance, il n'est pas bon en affaire, il n'a plus une belle gueule... et il apprend par son majordome qu'en plus c'est même pas spiderman qui a tué son père. c'est la fin de la ligne pour lui.
- finalement peter lui demande de l'aide pour sauver MJ. s'il refuse il est fini, mais c'est ce qu'il commence par décider. s'il accepte il est sûr d'y rester quand même parce qu'il n'est pas à la hauteur, mais il aura sa rédemption et c'est ce qu'il choisi finalement.
je trouve que c'est quand même pas si mauvais. Pour moi c'est pas un vrai retournement car harry n'est pas fondamentalement mauvais. Il est juste médiocre en tout. Il n'est pas devenu gobelin pour dominer le monde mais juste pour venger son père. Tous ses choix s'incrivent dans une grande continuité finalement. C'est la liste exacte de tous les mauvais choix pour causer sa perte. En étant médiocre, le seul truc qu'il peut réussir avec panache, c'est de crever.
Un retournement que j'ai trouvé bien bidon par contre c'était celui d'anakin dans SW 3 : là c'est du tout au tout avec bien peu de raisons. Des cauchemards de morts de padmé et un zeste de frustration de reconnaissance pour seules raisons pour entrainer le meutre de sang froid de tous les jeunes padawans ? hum...
Bon bon... Je vais regarder à nouveau le film, ça commence à faire longtemps. Je regarderai plus attentivement le personnage de Harry car tu as vu des choses que je n'ai pas vu.
En revanche je ne suis pas d'accord avec le fait qu'il n'y ait rien de dark chez Spiderman, car dès le premier film il me semble que Spiderman tue le voleur (et tueur de son oncle). Moi ça me paraît assez sombre, surtout pour un début, et à aucun moment il n'a de cas de conscience à propos de ce type qu'il a froidement fait passer par la fenêtre (si mes souvenirs sont bons).
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il y a plus de 15 ans
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il y a plus de 15 ans
par Le Bashar
ça le travaille quand même puisqu'il lui a fallu quelques années pour l'avouer à sa tante. De même quand il apprend qu'il n'aurait pas tué le bon, il est furax.
Toutefois, même ce meutre-là me semble pas spécialement prémédité. l'autre tente de sortir un flingue et il le jette vers la fenêtre. le fait qu'on soit à plusieurs étages du sol est plus du domaine du pas de chance, non ?
Moi ça me paraît assez sombre, surtout pour un début, et à aucun moment il n'a de cas de conscience à propos de ce type qu'il a froidement fait passé par la fenêtre (si mes souvenirs sont bons).
"
Dans le 1 c'est un accident, mais la trilogie a ce côté culpabilisateur que les bons n'arrêtent pas de se reprocher les fautes qu'ils auraient pu commettre s'ils n'étaient pas aussi exemplaires.
Ce côté je n'arrive pas à faire le mal même quand je perd mon self-control existe aussi chez harry.
Citation :
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Il est juste médiocre en tout.
"
Il a tout raté. Il est spécialement naif en affaires puisqu'il a tout misé sur le projet le plus prometteur qui était surtout le plus risqué. Spiderman lui sert d'alibi pour tous ses échecs. Comme son fond est bon lui aussi est atteint du même syndrome de culpabilité mal placée. Il n'a probablement pas cherché à tuer peter, il a juste cherché à se prouver qu'il peut surpasser son père, et ensuite il doit racheter ses fautes au prix fort.