L'histoire
Elle retrace l'ascension de Alfred Borden et Robert Angier, deux assitants en numéro de prestidigitation dans la Londres de l'époque victorienne. L'un excelle dans la conception de nouveaux tours, l'autre est un présentateur hors-pair qui captive son public. Suite à l'accident de scène dont est victime la femme d'Angier, leurs succès respectifs ne feront qu'enflammer la rivalité née de cet évènement tragique. Bientôt ils franchiront toutes les limites.
La critique
Le film prend dès le départ un parti assez provocateur, il ne s'agit pas de magnifier les qualités ou l'habileté des deux protagonistes, au contraire il s'agit d'exhiber leur part sombre, l'escroquerie, l'ambition, la roublardise et l'orgueil qui les habitent. Contrairement aux Batmans du même réalisateur, les femmes ont cette fois-ci des rôles à la hauteur des performances de ces messieurs. C'est là combien on voit l'utilité d'une bonne utilisation des rôles féminins. Car c'est face aux femmes que ces messieurs revèlent leur véritable nature égoiste et manipulatrice. Non pas qu'ils ne soient pas capables d'aimer, c'est plutôt que ces dames sont les victimes sacrifiées sur l'autel du dévouement à leur art. Amour et perfection, discipline artistique et sacrifice, des thèmes forts admirablement bien traités, toujours plus roublard que vraiment intelligent,
le prestige
s'autorise toutes les audaces, et on peut dire que c'est une véritable réussite tellement on affaire à un numéro de divertissement d'une conception en tous points irréprochable.
À noter tout de même: ceux qui attendent un twist final grandiose seront déçus tant l'intérêt du tour ne réside pas dans son secret mais dans sa représentation.
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