Nous sommes dans peu de temps. Tous les Etats-Unis sont occupés par les extra-terrestres (nommés Skitters pour d'obscures raisons lexicales). Tous ? Non ! Car un petit groupe réduit d'humains tente tant bien que mal de résister à l'envahisseur. Malheureusement, ils se font enlever leurs enfants qui sont réduits en esclavage par un "harnais" biologique symbiotique.
Un sale goût de déjà-vu
Après avoir vu les 4 premiers épisodes de cette série, je me suis immédiatement souvenu d'
une autre série dont j'avais dit du mal, The Walking Dead
. Ce n'est donc pas très flatteur, mais la liste des ressemblance est criante, jugez plutôt :
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The Walking Dead
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Falling Skies
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Scénario post-apocalyptique
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Zombies
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Aliens
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Héros blanc
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Adrew Lincoln
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Noah Wyle
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Héros père de famille
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1 enfant
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3 enfants
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Héros combattant
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Ancien Shériff
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Résistant
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Héros sans reproche
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X
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X
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Sidekick asiatique malin
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Steven Yeun
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Peter Shinkoda
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Père courage veuf noir et son fils
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Lenny James et
Adrian Kali Turner
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Martin Roach et
Daniyah Ysrayl
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Vieux barbu bricoleur avec une veste de pêche
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Jeffrey DeMunn
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Bruce Gray
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Bon, mais même avec ces ressemblances, Falling Skies aurait pu se démarquer et devenir une série appréciable, pourvu que l'univers ait été assez développé ou que la réalisation tienne la route. Mais à la tonalité de cet article, vous vous doutez que je n'ai pas trouvé de détail rédempteur, hein ? Je vais quand même détailler.
Un univers d'une platitude cosmique
Bon, ça fait quand même un certain temps que les scénarios d'invasion extra-terrestre existent au cinéma. Il y a même déjà eu une série sur le même thème (la série V, éditée en 1983 puis 2009). Le fait que ce soit une nouvelle série ne veut pas dire que le public aura oublié tous les précédents. En tout cas moi je n'ai pas oublié
Alien
,
Independance Day
,
Men In Black
,
La Guerre des Mondes
,
Mars Attacks !
ni même
District 9
pour un exemple plus récent. Et dans ce contexte, Falling Skies n'apporte rien de neuf, en témoigne ce dialogue édifiant (rapporté de tête) :
« D'habitude, on fabrique les robots à notre image, or là les Mechs (NdA : robot alien bipède) ont deux pattes alors que les Skitters en ont six.
– Qu'est-ce que ça signifie ?
– Les Skitters nous observaient depuis longtemps, ils ont fabriqué ces robots pour avoir l'ascendant psychologique sur nous. »
Lesdits robots font 4 mètres de haut, ont une articulation de plus pour leurs jambes, et ont un système de visée drôlement pratique qui tue presque instantanément les figurants mais prend beaucoup plus de temps pour viser les héros principaux. De leur côté, les Skitters ont six pattes et deux bras, peuvent progresser sur les murs et le plafond, mais ne portent pas d'armes, ils attaquent au corps à corps ou envoient des enfants-esclaves armés contrôlés par radio (!) attaquer les survivants. Pendant ce temps-là, des vaisseaux ressemblant à des chasseurs futuristes mais volant à l'envers (avec les réacteurs devant) larguent des bombes mi-incendiaires, mi-électromagnétiques sur n'importe quelle source de lumière (comme des feux de détresse par exemple). Ils vont sans doute se recharger dans les gigantesques structures aliens quadripodes posées dans les principales villes des Etats-Unis.
Je ne sais pas vous, mais moi rien que l'exposé de ces détails m'a lassé. Rien d'original, rien de cohérent, rien de réaliste, on nage en pleine (mauvaise) science-fiction. Seule la description visuelle de la vie des survivants est intéressante, comme l'utilisation des motos, vélos et des caddies pour se déplacer, l'occupation des lieux publics désertés comme les gymnases ou les écoles, mais cette partie est trop minime pour donner une raison de
regarder
subir le reste de la série.
Une réalisation rationnée
L'argument vendeur de Falling Skies, c'est évidemment que
Steven Spielberg
co-produit la série. Mais il a produit ou réalisé beaucoup d'autres choses, dont
Men In Black
et
Independance Day
. Tiens tiens... Ceci expliquerait peut-être le manque d'originalité dans l'aspect visuel de cette série. Les aliens sont donc forcément visqueux et luisants, avec des yeux reptiliens et des mandibules bizarres pour appareil buccal. Les robots, en plus de leur irréalisme conceptuel, sont assez mal intégrés à l'image, ce qui diminue l'intérêt des scènes d'action très (trop ?) présentes.
Et puis, gros inconvénient de visionnage, tout est filmé à la caméra à l'épaule. Si cela rend bien dans les scènes d'action, ça devient vite fatiguant lors des dialogues qui ne parviennent de toute façon pas à captiver.
Des dialogues convenus et fatiguant, des scènes d'action mal faites dès qu'il y a un robot, mais que reste-t-il donc à la série ? Rien malheureusement qui ne fasse pas soupirer de lassitude et d'ennui. Au bout de 4 épisodes, je n'avais qu'une envie, c'était de laisser ces survivants clichés se débrouiller contre des aliens encore plus clichés.
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