Vivez l'aventure qui tourne mal d'un alpiniste et randonneur expérimenté, qui, manque de bol, se retrouve coincé dans le canyon Blue John dans l'Utah, en plein milieu du désert. D'autant plus qu'il n'a dit à personne où il allait.
Pour commencer
Comme tout bon article traitant d'un film, commençons par un passage vidéo car une bande-annonce vaut mieux qu'un long discours :
Je tiens a préciser que la bande-annonce ne reflète que 1/100ème de ce que vaut le film. On peut croire que c'est une histoire a suspens classique. "Crèvera-t-il ? Ne crèvera-t-il pas?" Mais en réalité, cela va bien plus loin que ces questions-là.
Aron Ralston, le randonneur de l'extrême
Aron Ralston est... un randonneur de l'extrême, comment vous avez deviné ?
Il part sur un coup de tête, en ne préparant que très sommairement ses virées sauvages. Il ne dit à personne où il va, ni à sa mère, ni à sa petite-amie, serait-ce pour ça qu'ils se sont séparés ?
Le jeune homme est donc un fana de sport, de vélo, de marche, et de sensations fortes. Il aime maîtriser sa vie, voir sa route jusqu'à l'horizon. Un beau matin, il décide d'aller randonner dans le désert de l'Utah, après avoir acheté une carte.
Les appels incessant de sa mère le lassent profondément, au point qu'il n'y prête plus attention. Et s'il avait répondu ? Et s'il lui avait dit où il allait ? Alors tout aurait été beaucoup plus simple, et sa vie n'aurait pas été mise ainsi en danger...
Un canyon nommé Blue John
Une fois arrivé dans le désert de bon matin, il pique un somme dans son tout-terrain en attendant le lever du soleil. Une fois bien reposé, il enfourche son vélo et part à la conquête du désert. Aron saute en vélo, fait des roues arrières, tombe et se prend en photo.
Arrive alors la rencontre avec deux charmantes créatures: Kristen et Mégane. Ces deux femme sont visiblement perdues, et Aron, dans son immense galanterie, leur propose d'être guide pour les aider à retrouver leur chemin car elle sont complètement à l'opposé de la direction qu'elle devaient prendre pour arriver à leur destination. Le trio emprunte des chemins incertains avec les conseils de Aron, et ce dernier fait découvrir aux deux filles des merveilles cachées à quelques mètres sous le désert, comme un lac sous-terrain, dont il faut avoir entièrement confiance en Aron pour se laisser tomber d'une faille pour y accéder.
Les jeunes femmes rigolent bien avec leur nouveau guide, mais vient le moment où ils doivent se séparer. Aron s'en va vers de nouveau horizons. Mais avant de s'en aller, elles lui proposent de venir à une fête, le lendemain soir, où il y aura bière, musiques et filles sexy mais surtout, un Scooby-Doo gonflable devant l'entrée de la petite sauterie. Aron promet de s'y rendre mais les filles doutent de sa fidélité.
Et alors qu'il veut emprunter un raccourci en jouant avec la gravité, il entre sur une faille dans la roche, son pied s'appuie sur un rocher qui n'était malencontreusement pas stable. Le rocher tombe, Aron perd l'équilibre et l'accompagne.
Arrivé à l'endroit où la faille se rétrécit, le rocher se coince et Aron a le malheur d'avoir eu le bras coincé à ce moment là entre le gros caillou et la falaise. Même en essayant de se dégager, il n'y parvient pas.
Il appelle les deux jeunes femmes qu'il a rencontré, mais elles sont déjà bien loin à présent... Aron vide son sac et tente de faire le point en ce qui concerne toutes ses potentielles solutions pour sortir de ce mauvais pas en observant tout ce qu'il à emporté avec lui.
Mais tout ce qu'il essaye échoue, et il se doit d'économiser ses faibles rations d'eau, et survivre aux nuits glaciales du désert... Ils commencent à se remonter le moral en pensant à la fête à laquelle il aurait du être, imagine ce qu'il aurait bu et dit, tentant tant bien que mal de s'échapper dans l'imaginaire...
Sa survie est difficile, l'obligeant à repousser ses limites et à se surprendre à faire TOUT ce qui est en son pouvoir pour survivre, le plongeant dans diverses visions, rêves et cauchemars...
Pourquoi se jeter dans une salle pour voir ce film ?
Eh bien, tout d'abord, parce que c'est absolument génial. La bande originale est remarquable, le jeu de l'acteur est excellent, parce que le film est profondément touchant, parce qu'on voit TOUT, ce qui impose une image violente et immersive du désastre que va vivre Aron.
La mise en scène est de qualité, et on se prend très vite au jeu. Le rythme n'est jamais entrecoupé de temps morts. Composé de visions aussi émouvantes qu'accablantes du jeune homme, des scènes où il se filme et fait part de son aventure, s'inventant des doubles personnalités pour "passer le temps". Un humour légèrement piqué revient régulièrement à la charge, venant illustrer et exprimer clairement ce qu'Aron ressent sur le moment.
L'espoir, l'effondrement, le spectateur comme le héros est au fond d'un canyon dans le désert : l'immersion est totale, l'ennui n'existe pas. De plus, le fait que l'on sache que l'histoire soit inspirée de faits réels est d'autant plus prenant... L'histoire de ce film vous entraine dans 127 heures difficiles durant lesquelles ces dernières détermineront l'avenir incertain D'Aron Ralston.
Alors, ne dépensez surtout pas votre argent dans des conneries comme "Rien à déclarer", qui est franchement bien lourd, mais offrez vous une virée dans le désert et allant voir 127 heures, un pur chez-d'œuvre, qu'un véritable amateur du cinéma de qualité de manquera sous AUCUN prétexte...
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Posté
il y a plus de 13 ans
, modifié
il y a plus de 13 ans
par Sevilla
Le réalisateur de ce film est le fils d'une certaine Susan.
Si on voit tout de ce qui s'est passé, cela signifie donc que l'on doit rester dans la salle de cinéma pendant 127 heures ? C'est un peu long...on doit finir par avoir mal aux fesses, par manquer d'oxygène, de nourriture, d'exposition au soleil, de déodorant...
Je sais ! On devrait faire un film sur la terrible épopée des milliers de spectateurs restant dans les salles de cinéma pendant 127 heures ! Ce serait complètement inédit et novateur, tout en restant original.
Mais sinon tu as magnifiquement bien résumé
127 heures
...tellement bien que je n'ai plus besoin d'aller le voir (à tout hasard, le héros a dû se couper le bras pour s'en sortir ?).