Je trouve l'existence de ce genre de mentalités, surtout au sein de l'entièreté de l'éducation nationale et encore plus de la société dans sa majorité (mais non pas dans sa totalité), désolante.
Ce raisonnement "Tu es en train d'apprendre, tu ne peux rien faire d'intéressant, finit d'apprendre avant de pouvoir agir", est destructeur dans le sens où il interdit la pensée alternative dans l'esprit du jeune, il le force à accepter le chemin de pensée qu'on lui inculque, son apprentissage, et ce jusqu'au bout, c'est à dire jusqu'à que son formatage soit complet.
On pourra toujours essayer d'apprendre à un jeune à penser librement, si on ne l'encourage pas dans ses tentatives d'exploration de la pensée, il finit par se soumettre à l'apprentissage bête et méchant. Dans toute forme d'apprentissage, aussi ouverte qu'on essaye de la concevoir, il y a une dimension de formatage, si on contraint le jeune à sa place d'apprentis qui ne peut faire rien d'autre qu'apprendre, le processus d'apprentissage se résume à de la poterie, comme si on façonnait de la terre glaise.
Face au bon vouloir, à la créativité naturelle présente chez l'esprit nouveau, le monde adulte n'arrive à renvoyer qu'un : "Ferme-la, c'est moi le type qui connaît ici, toi, tu apprends". C'est ainsi qu'on en vient à détruire la créativité par l'éducation, car l'éducation ne laisse plus la place à la différence pour qu'elle puisse exister, tenter autre chose induit un échec scolaire, le système de notation étant nécessairement un standard.
Aujourd'hui, après un siècle de ce genre de raisonnements anodins, on a une éducation étriquée qui agit comme un tamis : Tout ce qui n'est pas de la bonne forme, du bon calibre, c'est considéré comme élément irrécupérable.
Plus on progresse dans les années, je l'ai observé, plus il devient difficile à la différence et à la créativité d'exister : Ce sont de graves défauts qui mènent à l'échec scolaire.
Croyez-moi, j'en fais l'expérience depuis que j'ai posé le pied dans une salle de classe, j'ai survécu jusque là, mais là ça ne devient plus possible, j'ai dû déposer le rêve, j'ai dû déposer les armes. Fin du combat, on collabore. Je le vis mal.
Rien contre toi SpiceGuid, mais j'avais envie de pousser ma gueulante, tu m'en vois désolé.