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Une ombre sur la ligne

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Voilà un nouveau texte court. L'idée était d'arriver à intégrer des dialogues (ce que je n'avais jamais fais) tout en posant une ambiance. Je ne voulais pas d'un dialogue d'une demi page où tout passe par les "tirets". 
C'est encore assez court, mais un jour peut-être j'arriverai à faire qqch de plus long DoubleAccentCirconflexe
Pour ce qui est du désert, j'avais écris le premier "jet" (ici c'est jamais que le deuxième) après avoir lu "A deux pas du ciel" de  Jim Thompson que je vous recommande chaudement Smile


         
           Le soleil se lève sur la plaine. A perte de vue se dégage l'horizon, les montagnes s'élèvent si haut que seul les oiseaux sont capable de les voir. Un œil humain ne pourrait en déceler les aspérités qui pourtant donnent à ces pics cette beauté du détail que tout peintre voudrait pouvoir approcher. Les dessins de celles-ci ne pourront pourtant jamais capturer l'ambiance de calme et de force qu'elles peuvent dégager. Pourtant, c'est bien ce que Marie essayait de faire. Elle était là, assises sur un roc aussi sec que la terre autours d'elle. Seuls quelques brindilles portées par le vent lui rappelle que partout la vie trouve son chemin, entre chaque faille que la nature lui permet.

Elle trempe dans son pot de peinture noire le pinceau qui, en prolongement de son être, va lui permettre de représenter la magie qui l'entoure. Malgré cela  le calme est partout, sauf dans son esprit. Il ne lui reste qu'une journée pour terminer son tableau, et pourtant, elle vient, encore une fois, de le recommencer. Ce contrat n'a pas de sens. On lui demande de dépeindre ces montagnes alors que, chaque jour, elles n'en sont que différentes. Ici, rien n'est stable, tout est toujours en perpétuelle mutation. Elle le sait, et c'est ce qui la bloque. Elle veut pouvoir livrer à son client, si énigmatique soit-il, une représentation fidèle de ce paysage mystique, et pourtant, elle a conscience de la difficulté, voir de l'impossibilité de cette perfection. Son tableau ne pourra qu'être un arrêt sur image, un point sur une ligne du temps qui, même si il traverse les années, ne sera que le reflet d'un moment, de ce moment, le sien. Elle redouble pourtant chaque jour d'effort, passant toujours de longues minutes avant d'aller se coucher à tenter de distinguer dans ses essais précédents les éléments d'une continuité. Mais le présent ne dure qu'un instant, et c'est alors non sans peine qu'elle s'endort en repensant au temps qu'elle pense avoir à nouveau perdu.

         Dylan s'approche d'elle. Lentement, elle voit son 4x4 remuer la poussière sur sa gauche. Le vent, heureusement, ne vient par vers elle, et elle peut s'abstenir de protéger ses toiles. Elle lui avait pourtant demandé de rester à l'écart, au moins pour cette dernière journée. Goûter seule au calme du désert une dernière fois avant son retour dans la ville, sa ville, sa vie. Elle repense à elle, à ses hautes tours et aux souvenirs qu'elle y a partagé. Elle se rappelle cette nuit où, égarée dans les rues, elle s'est jurée qu'elle ne partirait plus avant d'avoir mentalement cartographié chaque recoin de chaque ruelle... elle ne veut plus se perdre, plus jamais. Mais déjà la voiture s'est rangée et une voix la sort de son souvenir.

- Alors ça avance ? Je suis venu t'apporter quelques bricoles que tu ne meurs pas de faim...
Il est gentil, mais ça ne suffit pas à l'excuser. Je pense qu'il ne comprend pas que j'ai besoin d'être en tête à tête avec le silence pour en faire sortir quelque chose. 
Mais non, ça n'avance pas vraiment... ça n'arrête pas de bouger, je n'arrive pas à faire le point... J'ai juste envie qu'il s'en aille... Et il en rajoute...
- Je ne veux pas te déranger trop longtemps, je peux faire quelque chose de plus pour toi ? 
- Non ça ira, ne te tracasse pas. Tu peux me laisser maintenant ?
Le regard déçu, Dylan ne peut que répondre qu'il est déjà en route. Mais elle sait qu'il est venu jusqu'ici pour qu'ils passent ensemble cette dernière journée. Marie s'en veut un peu, mais qu'importe, elle sait ce dont elle a besoin, et ce n'est ni de sa compagnie, ni de ces quelques « bricoles » qu'il a pu avoir, elle doit le reconnaître, la gentillesse de lui amener.

         Dylan monte dans son 4x4, mais prend le temps de se rouler une cigarette. Si elle pense que je vais me soumettre à ses désirs. J'en ai moi aussi. Lorsque sa cigarette a fini d'être consumée, il prend son courage a deux mains et ressort, sûr de lui. Il se dirige vers Marie qui n'est qu'à quelques mètre de lui. Absorbée par son chevalet, on dirait qu'elle ne s'est même pas rendu compte qu'il n'avait jamais démarré.

         Marie, il faut que je te parle, lui envois-t-il de son ton le plus décidé. Elle sursaute, lui demande bien de quoi. Son regard n'est pas noire, mais n'en est pas loin. L'estomac du jeune homme tiens à exprimer sa crainte. Il sent vibrer en lui les peurs qui l'accompagnent depuis toujours dans ces moments qu'il juge important. Alors poussé par une force qu'il a peine à définir, il se lance.
- Je ne veux pas que tu partes...
- Quoi ? Pourquoi me dis-tu ça ? Tu savais que ça ne durerai pas.
- Je sais, mais je ne peux pas m'y résigner.
A leur rencontre, elle l'avait prévenu qu'elle n'était ici que pour quelques mois, et qu'à la fin du temps qu'elle s'était imparti, elle rentrerait, quoiqu'il se serait passé, avec lui, ou avec le désert.


xila.



Fantôme à temps partiel

Pour ma part il y a quelques erreurs de temps qui me choquent, comme par exemple dans la description ou tu alternes entre l'imparfait et le présent : "Elle était là" ... "Seuls quelques brindilles portées par le vent lui rappelle que partout".

Et ce que je trouve aussi dommage c'est qu'une fois que tu passes aux dialogues le rythme est comme haché, ça devient un peu moins fluide, enfin ce n'est que mon avis de matheux icon_wink

SpiceGuid



Bénévole qui pousse des caisses

Le pire c'est qu'il y a de "vrais" littéraires sur le forum icon_wink

Bon tant pis ce sera un deuxième matheux qui s'y colle.

(de la pire espèce, celle qui est détestée de tous : l'ignominieux informatheux)

Pourquoi est-ce que j'ai l'impression qu'il y a des fautes (dès la 2ième phrase) ?

Citation :

"

À perte de vue se dégage l'horizon, les montagnes s'élèvent si haut que seul s les oiseaux sont capable s de les voir.

"

Citation :

"

Elle était là, assise s sur un roc aussi sec que la terre autour s d'elle. Seul e s quelques brindilles portées par le vent lui rappelle nt ...

"

Sur le fond le texte est aride, tout est fait pour accuser le décor comme le seul coupable de la sécheresse des sentiments.

Je n'arrive pas à dire si c'est bon ou bien si la ficelle est un peu grosse.

Alors alors... pour le côté haché des dialogues, je suis d'accord... je viens de relire et je vois ce que tu veux dire... je n'aurai donc pas réussi... je retravaillerai ça lorsque je serai chez moi...

Par contre pour le temps, je vois ce que tu veux dire aussi, mais je ne trouve pas ça choquant. Je ne l'ai pas fait avec ça en tête mais l'imparfait donne l'impression qu'elle est là depuis longtemps (ça je l'avais en tête), et je reviens au présent parce que l'action se déroule au moment où j'écris. Je sais pas si tu vois ce que je veux dire ?

Pour les fautes Spice, ça sera toujours mon problème.. le 100% sans fautes c'est pas encore pour tout de suite je pense DoubleAccentCirconflexe

Sur le fond, je n'avais moi même pas fait le rapport...

xila.



Fantôme à temps partiel

Après relecture, c'est vrai que vu sous cet angle c'est moins choquant, peut être aurais-tu du sauter une ligne pour bien couper, quoi qu'il en soit ce n'est pas le plus important DoubleAccentCirconflexe

Je viens de relire le texte, et en fait j'arrive mieux à comprendre ce qui me faisait penser à un hachurage. Je pense que ça vient du fait que tu passes à un paragraphe que je trouve moins élaboré que le premier, j'entends par là que la description du 4x4 qui arrive est assez rapide, d'ailleurs tu devrais commencer par parler du 4x4 avant de dire qu'il approche, et peut être de l'écrire d'une autre façon. Ce qui me fait également grincer les dents c'est que la dialogue apparait plutot bordélique, j'ai du mal à suivre l'action. Par contre, je me rends aussi compte que le dernier paragraphe, ou tu alternes la description et le dialogue, est selon moi vraiment bien réussi Smile

Samcai il y a plus de 11 ans

Voilà, j'ai corrigé la partie de dialogue un peu bancale, et j'ai rallongé l'arrivée du 4x4 qui il est vrai était un peu rapide... Smile

xila. il y a plus de 11 ans

C'est beaucoup mieux comme ça, le texte est beaucoup plus fluide, les dialogues collent bien : bon travail Smile

 
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