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Posté
il y a plus de 11 ans
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Encore un petit texte écrit très vite d'une seule traite la semaine passée et dont je viens de corriger (très vite aussi) 2-3 tournures et qques fautes d'orthographe...
Toujours cette envie de faire les choses et de ne pas se sentir assez bon que pour pouvoir y arriver. Juste oser. Et viens l'errance. Un enchaînement de musique et d'alcool. D'odeur et de chair. Parfois de flemme. On se ballade, on vit, on finis par faire quelque chose, mais pas comme on l'avait prévu, pas ce qu'on avait décidé, on ne décide plus. Comme si décider c'était la seule chose qu'il nous restait et qu'après ça le temps nous emmenait. Sur la plage ou dans les collines, dans les ruelles, dans la basse-cour. L'important n'est pas ce qu'on fait mais où l'on est. Ce qu'on retiendra ce n'est pas le souvenir de ce qu'il s'est passé, mais de ce qui nous est arrivé. De ce qu'on a ressentis. De ce qu'on a entendu, de ce qu'on aurait aimé entendre. De ce qu'on a dit et ce qu'on aurait aimé dire. La mémoire est riche. Elle va plus loin que ce qu'on en pense. Elle englobe la vie; et le reste. Elle embrasse le fluide et les sens. Je vais finir par sortir de chez moi. Il va être temps de faire les pas de côté que j'imagine. D'aller vers ces alternatives à sois-même. Celles auxquelles on pense les dimanches. Qui reste d'ailleurs le meilleur jour. Celui pendant lequel on se remémore à la fois tout les jours de la semaine passée, mais aussi où on oublie tout les dimanches précédents. On retient les détails, jamais les conclusions. Et ça ne se termine jamais. On continue d'avancer sans trop savoir où. J'ai beaucoup d'admiration pour ceux qui savent. Ceux qui prévoient leur avenir, chaque case du plateau. Mais en même temps je ne pourrai pas. C'est les trois-quarts du plaisir qui s'envolent lorsqu'on connaît déjà la recette avant de commencer à manger. Un peu de ci, un peu de ça, mais surtout 500g d'imprévu. Sinon ça en devient indigeste. Bon, parfois ça l'est quand même. Il arrive même qu'on en chie. Mais souvent c'est fabuleux et on en redemande sans savoir vraiment pourquoi. Et on retourne à l'errance. En attente d'une nouvelle inspiration, d'un pot d'anchois qui tomberait dans nos mains. Juste là, comme ça. On a rien demandé mais il s'est glissé jusqu'à nous, et depuis c'est tout ce qu'on veut. On ne sait pas encore à quelle sauce, il se faufile, ne se laisse pas attraper si facilement. Le coquin. Mais on l’accommode. Et on trouve la joie. Pas toujours. Mais lorsqu'elle est là c'est la vraie joie. On a réussi. Sans avoir rien prévu. On est vraiment capable de faire les choses, pas juste d'investir du temps à préparer celui qui vient.
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Posté
il y a plus de 11 ans
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J'ai lu, j'ai aimé, et finalement j'ai oublié de commenter.
En fait, je ne savais trop quoi dire, pas dans le sens que ça ne méritait pas un commentaire, c'est plus moi qui en était dépourvu.
Je sais pas quoi dire... Ça sonne juste, le texte a eu écho en moi, ce n'est pas non plus exceptionnel, à la fois simple et bien écrit, tu m'as offert un court moment de plaisir de lecture. Si c'était une nouvelle tirée d'un recueil, j'achèterais sans doute le recueil.
Bref, en tant que simple amateur à la petite semaine, j'ai bien aimé.
Toutes mes excuses, je n'ai pas pu faire plus constructif que ça...
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Dragoris
Cerbère des Portes de la Fiction
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Posté
il y a plus de 11 ans
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En ce qui me concerne, le fait que ce soit écrit d'un seul bloc me gêne. J'ai l'impression que l'errance est aussi sur le forme de l'écriture, mais je ne ressens pas l'écho avec ton errance sur le fond.
Personnellement je serais revenu à la ligne quasiment à chaque phrase, non pour se rapprocher de la poésie, mais parce que j'ai l'impression que tu envoies des phrases qui n'ont pas toujours des rapports entre elles, et le retour fréquent à la ligne pourrait remettre un peu de structure. Enfin je ne sais pas comment l'expliquer.
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Sbirematqui
il y a plus de 11 ans
Je défends la forme actuelle du texte, le paragraphe d'un bloc permet une certaine unité, une continuité, et au sein de cette continuité globale viennent se loger ces discontinuités de contexte, ces sauts "qui n'ont pas de rapport", bien représentatif de l'errance, de l'esprit vagabond qui laisse ses idées évoluer comme des volutes, apparaissant et disparaissant, je ne sais trop comment l'expliquer, mais cette déstructuration au sein de l'entitée continue du paragraphe s'accorde très bien avec ce qui transparaît dans le fond, un certain sentiment désemparé face à l'errance qui s'invite, qui repart, sans vraiment de raison.
La structure n'a pas sa place ici, ça aurait peut-être même mérité de moins de structure, une écriture en une seule phrase, ponctuée habillement pour ne pas faire de lourdeur, renforçant l'unité et la continuité de l'ensemble, le rendant plus permissif à de la déstructuration.
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