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Demain, ce sera trop tard...

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Sbirematqui



Expert en Cachalots

Voici une petite fic' encore en cours d'écriture, j'essaye de faire de la Science-fiction. Pour l'instant, c'est encore un peu immature, donc je n'ai ni vraiment de titre, ni vraiment de description. Bref, Bonne lecture !


Premier Chapitre :

Le vent soufflait fort. Nous sommes quelque part sur un haut plateau, brulé par le soleil, climat aride, seuls quelques buissons épineux arrivent à survivre. La région est déserte, au loin, à travers les ondulations causées par la chaleur, on distingue de profonds ravins, des canyons. Le soleil est déjà haut, l'heure du repas vient d'être passée. Tout à coup, une broussaille prit feu. L'incendie se propage à sa voisine, la température augmente. Les rares feuilles se flétrissent avant de noircir,  la terre brûle, un disque de cendre noire se dessine progressivement sur le sol. Au centre du disque, l'image commence à se troubler. L'air, la lumière même semble aspirée, l'effet s'amplifie, un point se distingue, un point vers lequel l'espace se déforme, se contracte. Flash, une boule incandescente se tient maintenant là, flottant dans les airs. Elle dégage une chaleur formidable, elle calcine les alentours. Soudain, elle explose, le souffle ratisse la nature aux alentours, éteint les départs de flamme, fait voler la poussière. Se tenait maintenant là, à l'endroit même de l'anomalie, un couple de jeune personnes faisant face à un vieil homme. Ce dernier ouvra grand les bras et leur dit :

"Mesdames et Messieurs, bienvenue dans le passé ! "

 La femme regarda son mari, et demanda au guide :
 "Nous sommes où, là ?"

Celui-ci eu un grand rire et lui répondit :
 "Quand sommes nous plutôt ! Nous venons de reculer de vingt-huit années en arrière pardi ! Et nous sommes au nord-ouest de l'ancienne Arizona, à trois kilomètre de toute civilisation ! Au parc national du Grand Canyon, avant son effondrement, d'ici quatre ans. Cette merveille n'existe plus à notre époque, quoi de mieux que le passé pour la visiter ? -Il admira avec satisfaction l'expression stupéfaite de la femme- L'une des sept merveilles du monde ! Le plus beau paysage naturel qui n'a jamais existé, ou plutôt, qui n'a jamais été détruit. Aujourd'hui, nous allons faire une randonnée exceptionnelle, au cours desquelles vous allez sans doute voir les plus belles images de votre vie. D'ici une dizaine de minute, nous allons partir pour six heures de pur plaisir !"

Le mari, surpris, commença à protester :
 "Attendez monsieur ! Il y a erreur ! J'ai acheté 7 heures de voyage temporel pour notre anniversaire de mariage, pas 6 heures ! Je vais me plaindre à la compagnie !"

"Clamez-vous s'il vous plaît. Vous avez effectivement acheté 7 heure dans le passé, mais il y a de nombreuses mesures de sécurité pour éviter de revenir dans le présent en purée. Il faut qu'on soit de retour une heure avant pour que le rapatriement soit sans danger, je vais vous expliquer."

Le guide sorti un appareil électronique, et commença à partir vers le nord. Après une dizaine de mètre, il s'arrêta à côté d'un autre cercle noirci. Il était devant un boîtier poussiéreux, il s'accroupit et l'ouvrit. Il entra un code dans un clavier numérique, et en retira trois bracelets. Il en prit un et donna les deux autres au couple.

"Mettez-les à votre poignet, et ne les enlevez sous aucun prétexte.

-Qu'est-ce que c'est ?

-En sorte notre billet de retour. Cette boîte est arrivée deux heures avant nous et repartira une minute avant nous. Si nous avons pas remis les bracelets à temps dans cette boîte, les techniciens en seront informés et le voyage sera nul.

-Nul ? C'est à dire ? On sera remboursé ?

-Tous nos souvenirs seront effacé, toutes les séquelles physiques ou psychiques seront disparues, ce serait comme si nous avions jamais fait ce voyage. En cas de problème, de blessure grave ou de mort accidentelle, un bracelet manquera à l'appel ou nous en désactiveront un,  et il ne se sera rien passé réellement, le voyage sera annulé dans son entier. Le second voyage vous sera bien sûr offert par la maison, cela va de soit...
On devrait y aller pour rentrer dans les délais."

Le petit groupe s'ébranla et commença à marcher. La file s'installa, le guide passant devant, la femme suivant et le mari passant derrière. Peu après, il arrivèrent à flanc d'un canyon, et sous les instruction prudentes du guide, il commencèrent la descente. Le guide accéléra un peu en expliquant que la descente est plus facile, et qu'ils doivent gagner du temps pour la remontée, t pour  pouvoir faire durer la pause. Une fois en bas, il se reposèrent un peu et se baignèrent dans le Colorado. Le couple nageait littéralement dans le bonheur, et le guide semblait prendre du bon temps, allongé au soleil avec son chapeau posé sur le nez. Le mari sortit de son sac un appareil photographique et commença à immortaliser leurs souvenirs. Le guide le regarda d'un œil et lui lança :

"Vous n'avez pas regardé la brochure ? Les photos ne peuvent pas être extraites du passé facilement, elles sont trop grosses. Votre appareil redeviendra exactement comme avant une fois retourné dans le présent. On vous en donnera cinq gratuitement une fois le voyage terminé. Si vous le voulez, on pourra vous y incruster pour faire des vrais souvenirs."

Déconcerté, le mari regarda les quelques images qu'il avait prises, puis se ravisa et alla le reposer dans le sac. Il se releva, et alla rejoindre sa femme. Tout à coup, un coup de feu retentit et il fut violemment repoussé en arrière. Il s'écroula sous les yeux de sa femme et du guide effaré. Un second coup de feu partit de nulle part et vint transpercer l'épaule de la femme. Elle s'écroula dans l'eau. Le guide qui s'était relevé se jeta sur le sac mais fut touché avant d'y arriver. Il s'écroula à son tour.

Silence. Une tâche de sang s'étirait dans l'eau, le corps de la femme flottait et commençait à être emporté par le courant. Un homme vêtu de vert était en train de descendre la falaise en rappel. Il lâcha la corde et atterrit sur l'autre rive. Il était encagoulé et un long fusil dépassait derrière son dos. Il le déposa et plongea dans l'eau pour rejoindre le cadavre flottant. Il défit le bracelet, et alla récupérer celui du mari puis du guide. Satisfait, il les rangea dans une poche de son gilet, et entama de remonter la falaise par le sentier.

Deuxième chapitre :

"Un meurtre durant un voyage temporel, le deuxième ce mois-ci, et encore, beaucoup d'agences temporelles ne le signalent pas pour éviter de salir leur réputation. Les victimes sont trois, un guide de 42 ans et deux jeunes mariés, 24 ans pour l'homme et 31 ans pour la femme.

-S'il vous plaît ? Madame, une question, les voyages temporels ne sont pas censés être totalement sécurisés par des protocoles qui ont maintes fois prouvé leur efficacité ?

-Il faut croire que non, car une ou plusieurs personnes on trouvé une façon de les contourner. Notre but sera d'identifier la personne responsable de ce crime, de la retrouver dans le présent et de la traduire devant la justice. Nous partiront pour le passé d'ici quinze minutes, à 4 heure pile. On se retrouve dans la salle de lancement."

Chaque membre du commissariat de police était affairé à une affaire urgente. Dans un coin de la pièce, une vitre donnait sur un laboratoire blanc aseptisé, avec un tableau de commande qui faisait face à cinq armoires en métal placées le long du mur, toutes surplombées par un écran de contrôle. Deux techniciens entrèrent dans la salle de lancement, suivis par la responsable de la section temporelle de ce commissariat. Ils échangèrent quelques mots et elle leur donna un dossier. Elle alla de l'autre côté de la pièce, ouvrit l'armoire la plus à gauche et prit la boîte placée à l'intérieur. Elle l'ouvrit, sortit cinq bracelets, vérifia leur état et définit le mot de passe de sécurité à l'aide d'un clavier numérique. Elle remit tout à l'intérieur, la referma et la remit dans l'armoire. Elle la ferma et fit un signe aux techniciens. Peu après, l'écran de contrôle surplombant l'armoire afficha d'abord "Préparation", puis "Lancement". La responsable ouvrit l'armoire, elle était vide.

Elle y entra. Peu après, une, deux, quatre personnes entrèrent dans la pièces et prirent placent dans les armoires. Toutes en même temps, elle affichèrent "Préparation" puis "Lancement". Une petite fumée s'échappa, et les techniciens quittèrent la salle en direction de la machine à café. Midi pile, nord-ouest de l'Arizona, pas loin d'un canyon. Les buissons s'enflammèrent, la boule incandescente apparu, explosa, et derrière la poussière soulevée, une femme et quatre hommes se distinguèrent.  Ils s'équipèrent rapidement  et les bracelets furent distribués. Le groupe s'ébranla et se dirigea vers l'ouest. Il arrivèrent près du canyon vers midi et demi, et commencèrent à sortir des instruments de mesures de leurs sacs. La responsable sortir une paire de jumelles et scruta l'horizon. Elle s'adressa à l'homme à côté d'elle en lui passant les jumelles :

"Jerdan, les futures victimes arrivent, le guide suivit de la femme et de l'homme. Ils sont arrivés dans le passé il y a approximativement dix minutes. Ils seront sur le lieu du crime dans deux heures.

-On sera prêt. Que fait t-on en attendant ?

-On attend leur meurtrier..."

En effet, au bout d'une petite demi-heure, il eut un flash derrière eux et un homme en noir s'approcha d'eux. Jerdan sortit son arme et le menaça.

"C'est inutile Jerdan. Rappelez vous, nous sommes dans son futur à lui. Même lors d'un voyage temporel, il reste un élément appartenant au passé direct et nous à son futur direct. Il ne peut pas nous percevoir, et nous ne voyons que ses traces. Soyez attentif, il est presque transparent, son image est ternie et le spectre lumineux tends vers le rouge. On est juste spectateur, on ne peut rien faire, c'est trop tard. Le passé est immuable."

Le criminel continua sa route, traversa une caisse à outils comme si c'était du vent et s'installa calmement au bord du gouffre. Il s'allongea et prit son fusil, et se mit à patienter. La responsable fit un signe et on apporta un gros appareil, un cube de presque cinquante centimètres de côté, et le braqua vers le criminel. Elle appuya sur un bouton et l'appareil se mit à fait de bruyant "clac" à intervalles réguliers. Après quelques minutes, elle changea d'angle et recommença encore deux fois. Puis elle dit qu'ils avaient les relevés et qu'ils n'avaient plus rien à faire ici. Ils commencèrent à plier le matériel et à repartir d'où où ils étaient venus. Jerdan fermait la marche, et fut tenté de faire quelque chose. Il s'approcha du criminel, et lui enfonça le pied au milieu du dos. Autour de sa jambe, la transparence s'était accrue et il y avait un trou béant, la réalité du pied supplantait les traces du corps du criminel. Effrayé, il retira son pied et rattrapa le groupe.

Sur le corps du criminel, le trou formé par l'intrusion de Jerdan commença à s'effacer pour finir par disparaître complètement. Le criminel était redevenu comme avant, entier. Soudain, celui-ci eu un mouvement, se retourna, et fixa le groupe de policiers s'éloignant.

Chapitre 3 :

Flash, la responsable ouvrit les yeux. De retour dans le présent, de retour dans l'armoire. Elle abaissa une manette à sa gauche et la porte s'ouvrit d'elle même. Elle en sortit et commença à donner des directives. L'appareil fut remis au techniciens, ils devaient "développer les relevés". L'appareil était gros, un cube de 50 centimètres de côté avec des poignées sur les bords. Sa face avant était une grille, à travers laquelle on voyait des centaines de petits objectifs alignés. La face arrière était amovible, et le premier technicien en retira une grand plaque. Celle-ci était couverte d'une pâte vert vif, totalement lisse. Avec délicatesse, il la déposèrent devant un scanner, et approchèrent une lampe à ultraviolets. Il la passèrent devant la surface verte, et une constellation de petits points minuscules l'illumina. Ils étaient satisfaits, ils avaient réussis à extraire un signal binaire du passé. Ils avaient réussis à extraire une image du passé.

"Ce meurtre est le deuxième de la sorte connus de nos services. Le premier s'est déroulé il y a vingt-sept ans, et celui-ci il y a vingt-huit ans, tous deux durant des voyages temporels. Il semble que le meurtrier a réussis par deux fois à récupérer les bracelets des cibles et à forcer le code de sécurité de la balise. Nous avons tirés des images de lui ce matin même, durant notre expédition de reconnaissance."

Elle appuya sur une touche de sa télécommande, et une image en noir et blanc, floue apparu à l'écran. On distinguait vaguement un homme étendu, qui tenait un long tube noir. Elle annonça que les techniciens ont eu le temps d'y appliquer un traitement et de la croiser avec les informations d'autres relevés, pouvant ainsi obtenir une image reconstituée, plus nette et réelle.

"Il porte un pantalon de fibre polymères standards, un gilet de chantier et un manteau vert étanché et ignifugé. Bref, un ensemble que vous pouvez avoir n'importe où pour quelques billets, intraçable. La cagoule est par contre fait d'un tissus élastique, et nous avons pu dresser un profil à partir des formes du visage. Un homme fort, le visage large, âgé de 50 à 70 ans, portant une barbe fournie. Des cheveux courts, front plat. C'est un profil très vague qui peut être éloigné de la réalité. Il n'est donc qu'indicatif.

-Une question s'il vous plaît ! A propos de l'arme, qu'à t-on trouvé ?

-J'y viens. L'arme qu'il utilise est un fusil à lunette, ancien modèle, qui n'est plus fabriqué depuis quinze ans. Les munitions sont de fabrication artisanale, et le criminel a monté dessus une lunette infrarouge ainsi qu'un laser de pointage infrarouge. C'est peu commun. De plus, les relevés pris lors de la première affaire indiquent une arme de même modèle. On a comparé l'équipement et les éraflures de l'arme, nous avons à faire bien à un même homme. Quand au mobile des crimes, il est totalement inconnu. Nos meilleurs analystes sont en train d'essayer de rapprocher les deux meurtres, mais les situations ainsi que les victimes n'ont rien en commun. Dans le premier cas, un espion industriel en train de reconnaître le terrain, de l'autre, un couple de touristes avec un guide temporel.

-A t-on des suspects ?

-Énormément. Environ tous les hommes de plus de quarante ans pouvant s'offrir une machine temporelle au marché noir. Bref, presque un million de personnes si on compte à l'échelle planétaire.On a prévenu les renseignements et on leur a transmis les critères de recherche. Avec de la chance, on en aura plus qu'une petite centaine de millier d'ici la fn de la semaine. Si on croise avec ceux qui pourraient être en possession d'un ancien modèle de fusil militaire, on ne pourrait n'avoir qu'une liste de deux-trois milles noms.

-Ce n'est pas un peu beaucoup ?

-C'est une appréciation très optimiste. Mais à partir d'une image à moitié floue extraite du passé, on a fait un travail considérable. On manque d'indices, et je me vois désolé de dire ça, mais on va devoir attendre qu'il frappe à nouveau pour pouvoir récolter plus d'information. C'est à peu près tout ce que j'ai à dire, merci.

-Bonne continuation, bon travail."

La responsable éteignit sa webcam et son microphone, et s'étira dans son fauteuil. Sept heure de matin et déjà une journée de bien entamée, avec un meurtrier en série qui cours dans la nature et dans le temps... Quand allait t'il frapper à nouveau ? Dans une heure ? Dans deux jours ? Dans un mois ? Qui sait ? La sonnerie du téléphone retentit. Elle décrocha :

"Allô ?

Oui, qu'il y a t'il ?

De source sûre ?

Quand et où ?

J'envoie une équipe sur le champ, merci, au revoir."

Chapitre 4 :

Flash. L'équipe de police apparu sur le toit d'un immeuble faisant face à une grande surface. La poussière dispersée par le voyage temporel se dissipa, et la responsable commença à donner des ordres.

"Le crime s'est passé la semaine dernière, sous perspective temporelle. Dans le présent, le crime a été commis il y a une demi-heure. La victime est un espion industriel à la recherche d'un quelconque secret de fabrication dans le passé, et a été tuée à dix-sept heure et six minutes, dans le supermarché en face de notre position. Nous avons huit minutes pour rejoindre la galerie marchande du deuxième étage. Vous deux, prenez position sur le toit et couvrez nous avec vos fusils à lunette. Le reste, on descend avec moi.

-Pourquoi un couvert ? Nous sommes seuls normalement !

-On va dans un supermarché, et même tôt le matin beaucoup de gens font des achats dans le passé d'une façon plus originale, en achetant à crédit, en tuant des personnes et en braquant les caisses. Ils n'ont aucun moyen de nous discerner nous aux forces de police du passé. Ils sont persuadés de faire des actes qui ne prêterons pas à conséquence, mais ils peuvent compromettre notre mission. Vous avez ordre de tirer à vue sous le moindre signe d'agressivité."

Le reste de l'équipe d'intervention passa dans l'escalier de service et commença à descendre le plus vite possible les escaliers. C'était une aubaine inespérée, un crime éloigné de seulement 30 minutes, les altérations des informations seront minimes. Ils arrivèrent an bas de l'immeuble, et le gardien s'apostropha et leur demanda comment ils étaient rentrés. Il fut abattu à bout portant par la responsable. Ils traversèrent la rue et rentrèrent dans la grande surface. Ils apercevaient déjà le meurtrier avec son parka vert entrain de s'installer au deuxième étage. Elle fit un signe et ils prirent les escalators. Ils étaient en face de la position du criminel.

Trois enregistreurs temporels furent sortis de leurs caissons, et leurs "clacs" si particuliers se mirent à résonner dans la galerie. Tout à coup, un policier désigna une personne en train de courir nue dans l'allée principale. Elle tenait un fusil mitrailleur dans ses mains, et tirait n'importe où, touchant occasionnellement les passants. Un déséquilibré ou un homme d'affaire trop stressé qui décompresse de sa journée difficile. La responsable pris un talkie et intima aux tireurs d'abattre cet élément perturbateur. Peu après, un grand coup de fusil retentit et l'homme nu s'écroula au sol.

Le criminel était toujours en train de guetter sa proie, sans être perturbé par l'activité anormale autour de lui. Sa victime entra dans son viseur. Il retint se respiration, les policiers se crispèrent sur leurs appareils, et... un coup de feu, puis un autre. accompagné d'une explosion. L'espion industriel s'écroula, le policier Jerdan porta la main à son cœur percé, leva les yeux et se retint sur le pied de l'enregistreur. Un homme encagoulé avec un parka vert faisait feu sur le groupe avec deux pistolets. Un autre policier fut touché, puis encore deux autres. Il se rapprocha, et abattit la crosse de son arme sur le dernier. Il l'exécuta à terre et braqua la responsable. Celle-ci tenta de dégainer son arme, mais l'homme fut plus rapide qu'elle et la désarma. Il lui tordit le bars dans son dos et la poussa dans l'ascenseur le plus proche. Il tapota le bouton du dernier étage et plaqua sa main sur la bouche de son otage pour l'empêcher de se plaindre. Les portes de l'ascenseur s'ouvrirent et il la poussa dans un petit local adjacent au couloir. Il pris une charge explosive, la déposa dans l'ascenseur et appuya sur le bouton du premier étage. Il rejoignit la responsable, et elle commença à lui crier :

"Qui êtes vous ? C'est vous l'assassin ? Le couple, le guide, c'était vous ? Vous venez de recommencer !

-Oui, c'est moi, dans toute ma splendeur.

-Comment vous avez neutralisez mes tireurs en couverture, hein ?

-J'avais miné le toit, j'ai synchronisé mon coup de feu avec l'explosion. Ils sont partis en confettis !

-Vous allez tous nous tuer ?

-Vous ? Non, vous êtes trop nombreux dans votre équipe. Ce serait trop compliqué pour un résultat plutôt nul. En plus, les bracelets de vos tireurs sont en morceaux.

-Comment faites-vous ?

-Avant de continuer dans les questions, je vais assurer notre sécurité aux oreilles indiscrètes. Vous vous appellez ?

-Marianne K. Felktorn. Mes amis m'appelle Maria, ou Torn, pour les intimes.

-Parfait, Maria, suivez moi s'il vous plaît."

Il pointa son arme vers son estomac et la tira vers lui, il la fit passer devant et l'entraîna dans une remise eu bout du couloir. Il y avait dedans une grande armoire de bois remplie de balais. Il les sortis tous et s'enferma avec Marianne dans le placard.

'Maria, on va voyager dans le passé !

-On est déjà dans le passé. Il est impossible de voyager dans le temps durant un voyage temporel.

-Ah ? Vous croyez ?"

Il sortit un appareil plat avec un écran de contrôle et un clavier de son gilet, tapota dessus une série de chiffre et le rangea.

"Bon voyage Maria !"

Flash.

Premier Chapitre :

Le vent soufflait fort. Nous sommes quelque part sur un haut plateau, brulé par le soleil, climat aride, seuls quelques buissons épineux arrivent à survivre. La région est déserte, au loin, à travers les ondulations causées par la chaleur, on distingue de profonds ravins, des canyons. Le soleil est déjà haut, l'heure du repas vient d'être passée. Tout à coup, une broussaille prit feu. L'incendie se propage à sa voisine, la température augmente. Les rares feuilles se flétrissent avant de noircir,  la terre brûle, un disque de cendre noire se dessine progressivement sur le sol. Au centre du disque, l'image commence à se troubler. L'air, la lumière même semble aspirée, l'effet s'amplifie, un point se distingue, un point vers lequel l'espace se déforme, se contracte. Flash, une boule incandescente se tient maintenant là, flottant dans les airs. Elle dégage une chaleur formidable, elle calcine les alentours. Soudain, elle explose, le souffle ratisse la nature aux alentours, éteint les départs de flamme, fait voler la poussière. Se tenait maintenant là, à l'endroit même de l'anomalie, un couple de jeunes personnes faisant face à un vieil homme. Ce dernier ouvra grand les bras et leur dit :

"Mesdames et Messieurs, bienvenue dans le passé ! "

 La femme regarda son mari, et demanda au guide :
 "Nous sommes où, là ?"

Celui-ci eu un grand rire et lui répondit :
 "Quand sommes-nous plutôt ! Nous venons de reculer de vingt-huit années en arrière pardi ! Et nous sommes au nord-ouest de l'ancienne Arizona, à trois kilomètre de toute civilisation ! Au parc national du Grand Canyon, avant son effondrement, d'ici quatre ans. Cette merveille n'existe plus à notre époque, quoi de mieux que le passé pour la visiter ? -Il admira avec satisfaction l'expression stupéfaite de la femme- L'une des sept merveilles du monde ! Le plus beau paysage naturel qui n'a jamais existé, ou plutôt, qui n'a jamais été détruit. Aujourd'hui, nous allons faire une randonnée exceptionnelle, au cours desquelles vous allez sans doute voir les plus belles images de votre vie. D'ici une dizaine de minute, nous allons partir pour six heures de pur plaisir !"

Le mari, surpris, commença à protester :
 "Attendez monsieur ! Il y a erreur ! J'ai acheté 7 heures de voyage temporel pour notre anniversaire de mariage, pas 6 heures ! Je vais me plaindre à la compagnie !"

"Clamez-vous s'il vous plaît. Vous avez effectivement acheté 7 heures dans le passé, mais il y a de nombreuses mesures de sécurité pour éviter de revenir dans le présent en purée. Il faut qu'on soit de retour une heure avant pour que le rapatriement soit sans danger, je vais vous expliquer."

Le guide sorti un appareil électronique, et commença à partir vers le nord. Après une dizaine de mètre, il s'arrêta à côté d'un autre cercle noirci. Il était devant un boîtier poussiéreux, il s'accroupit et l'ouvrit. Il entra un code dans un clavier numérique, et en retira trois bracelets. Il en prit un et donna les deux autres au couple.

"Mettez-les à votre poignet, et ne les enlevez sous aucun prétexte.

-Qu'est-ce que c'est ?

-En sorte notre billet de retour. Cette boîte est arrivée deux heures avant nous et repartira une minute avant nous. Si nous n’avons pas remis les bracelets à temps dans cette boîte, les techniciens en seront informés et le voyage sera nul.

-Nul ? C'est à dire ? On sera remboursé ?

-Tous nos souvenirs seront effacé, toutes les séquelles physiques ou psychiques seront disparues, ce serait comme si nous avions jamais fait ce voyage. En cas de problème, de blessure grave ou de mort accidentelle, un bracelet manquera à l'appel ou nous en désactiveront un,  et il ne se sera rien passé réellement, le voyage sera annulé dans son entier. Le second voyage vous sera bien sûr offert par la maison, cela va de soit...
On devrait y aller pour rentrer dans les délais."

Le petit groupe s'ébranla et commença à marcher. La file s'installa, le guide passant devant, la femme suivant et le mari passant derrière. Peu après, ils arrivèrent à flanc d'un canyon, et sous les instructions prudentes du guide, ils commencèrent la descente. Le guide accéléra un peu en expliquant que la descente est plus facile, et qu'ils doivent gagner du temps pour la remontée, t pour  pouvoir faire durer la pause. Une fois en bas, ils se reposèrent un peu et se baignèrent dans le Colorado. Le couple nageait littéralement dans le bonheur, et le guide semblait prendre du bon temps, allongé au soleil avec son chapeau posé sur le nez. Le mari sortit de son sac un appareil photographique et commença à immortaliser leurs souvenirs. Le guide le regarda d'un œil et lui lança :

"Vous n'avez pas regardé la brochure ? Les photos ne peuvent pas être extraites du passé facilement, elles sont trop grosses. Votre appareil redeviendra exactement comme avant une fois retourné dans le présent. On vous en donnera cinq gratuitement une fois le voyage terminé. Si vous le voulez, on pourra vous y incruster pour faire des vrais souvenirs."

Déconcerté, le mari regarda les quelques images qu'il avait prises, puis se ravisa et alla le reposer dans le sac. Il se releva, et alla rejoindre sa femme. Tout à coup, un coup de feu retentit et il fut violemment repoussé en arrière. Il s'écroula sous les yeux de sa femme et du guide effaré. Un second coup de feu partit de nulle part et vint transpercer l'épaule de la femme. Elle s'écroula dans l'eau. Le guide qui s'était relevé se jeta sur le sac mais fut touché avant d'y arriver. Il s'écroula à son tour.

Silence. Une tâche de sang s'étirait dans l'eau, le corps de la femme flottait et commençait à être emporté par le courant. Un homme vêtu de vert était en train de descendre la falaise en rappel. Il lâcha la corde et atterrit sur l'autre rive. Il était encagoulé et un long fusil dépassait derrière son dos. Il le déposa et plongea dans l'eau pour rejoindre le cadavre flottant. Il défit le bracelet, et alla récupérer celui du mari puis du guide. Satisfait, il les rangea dans une poche de son gilet, et entama de remonter la falaise par le sentier.

Deuxième chapitre :

"Un meurtre durant un voyage temporel, le deuxième ce mois-ci, et encore, beaucoup d'agences temporelles ne signalent pas les cas similaires pour éviter de salir leur réputation. Les victimes sont trois, un guide de 42 ans et deux jeunes mariés, 24 ans pour l'homme et 31 ans pour la femme.

-S'il vous plaît ? Madame, une question, les voyages temporels ne sont pas censés être totalement sécurisés par des protocoles qui ont maintes fois prouvé leur efficacité ?

-Il faut croire que non, car une ou plusieurs personnes ont trouvé une façon de les contourner. Notre but sera d'identifier la personne responsable de ce crime, de la retrouver dans le présent et de la traduire devant la justice. Nous partiront pour le passé d'ici quinze minutes, à 4 heure pile. On se retrouve dans la salle de lancement."

Chaque membre du commissariat de police était affairé à une affaire urgente. Dans un coin de la pièce, une vitre donnait sur un laboratoire blanc aseptisé, avec un tableau de commande qui faisait face à cinq armoires en métal placées le long du mur, toutes surplombées par un écran de contrôle. Deux techniciens entrèrent dans la salle de lancement, suivis par la responsable de la section temporelle de ce commissariat. Ils échangèrent quelques mots et elle leur donna un dossier. Elle alla de l'autre côté de la pièce, ouvrit l'armoire la plus à gauche et prit la boîte placée à l'intérieur. Elle l'ouvrit, sortit cinq bracelets, vérifia leur état et définit le mot de passe de sécurité à l'aide d'un clavier numérique. Elle remit tout à l'intérieur, la referma et la remit dans l'armoire. Elle la ferma et fit un signe aux techniciens. Peu après, l'écran de contrôle surplombant l'armoire afficha d'abord "Préparation", puis "Lancement". La responsable ouvrit l'armoire, elle était vide.

Elle y entra. Peu après, une, deux, quatre personnes entrèrent dans la pièce et prirent placent dans les armoires. Toutes en même temps, elles affichèrent "Préparation" puis "Lancement". Une petite fumée s'échappa, et les techniciens quittèrent la salle en direction de la machine à café. Midi pile, nord-ouest de l'Arizona, pas loin d'un canyon. Les buissons s'enflammèrent, la boule incandescente apparu, explosa, et derrière la poussière soulevée, une femme et quatre hommes se distinguèrent.  Ils s'équipèrent rapidement  et les bracelets furent distribués. Le groupe s'ébranla et se dirigea vers l'ouest. Ils arrivèrent près du canyon vers midi et demi, et commencèrent à sortir des instruments de mesures de leurs sacs. La responsable sortir une paire de jumelles et scruta l'horizon. Elle s'adressa à l'homme à côté d'elle en lui passant les jumelles :

"Jerdan, les futures victimes arrivent, le guide suivit de la femme et de l'homme. Ils sont arrivés dans le passé il y a approximativement dix minutes. Ils seront sur le lieu du crime dans deux heures.

-On sera prêt. Que fait t’on en attendant ?

-On attend leur meurtrier..."

En effet, au bout d'une petite demi-heure, il eut un flash derrière eux et un homme en noir s'approcha d'eux. Jerdan sortit son arme et le menaça.

"C'est inutile Jerdan. Rappelez-vous, nous sommes dans son futur à lui. Même lors d'un voyage temporel, il reste un élément appartenant au passé direct et nous à son futur direct. Il ne peut pas nous percevoir, et nous ne voyons que ses traces. Soyez attentif, il est presque transparent, son image est ternie et le spectre lumineux tend vers le rouge. On est juste spectateur, on ne peut rien faire, c'est trop tard. Le passé est immuable."

Le criminel continua sa route, traversa une caisse à outils comme si c'était du vent et s'installa calmement au bord du gouffre. Il s'allongea et prit son fusil, et se mit à patienter. La responsable fit un signe et on apporta un gros appareil, un cube de presque cinquante centimètres de côté, et le braqua vers le criminel. Elle appuya sur un bouton et l'appareil se mit à fait de bruyant "clac" à intervalles réguliers. Après quelques minutes, elle changea d'angle et recommença encore deux fois. Puis elle dit qu'ils avaient les relevés et qu'ils n'avaient plus rien à faire ici. Ils commencèrent à plier le matériel et à repartir d'où où ils étaient venus. Jerdan fermait la marche, et fut tenté de faire quelque chose. Il s'approcha du criminel, et lui enfonça le pied au milieu du dos. Autour de sa jambe, la transparence s'était accrue et il y avait un trou béant, la réalité du pied supplantait les traces du corps du criminel. Effrayé, il retira son pied et rattrapa le groupe.

Sur le corps du criminel, le trou formé par l'intrusion de Jerdan commença à s'effacer pour finir par disparaître complètement. Le criminel était redevenu comme avant, entier. Soudain, celui-ci eu un mouvement, se retourna, et fixa le groupe de policiers s'éloignant.

Troisième Chapitre :

Flash, la responsable ouvrit les yeux. De retour dans le présent, de retour dans l'armoire. Elle abaissa une manette à sa gauche et la porte s'ouvrit d'elle même. Elle en sortit et commença à donner des directives. L'appareil fut remis au techniciens, ils devaient "développer les relevés". L'appareil était gros, un cube de cinquante centimètres de côté avec des poignées sur les bords. Sa face avant était une grille, à travers laquelle on voyait des centaines de petits objectifs alignés. La face arrière était amovible, et le premier technicien en retira une grande plaque. Celle-ci était couverte d'une pâte vert vif, totalement lisse. Avec délicatesse, ils la déposèrent devant un scanner, et approchèrent une lampe à ultraviolets. Ils la passèrent devant la surface verte, et une constellation de petits points minuscules l'illumina. Ils étaient satisfaits, ils avaient réussis à extraire un signal binaire du passé. Ils avaient réussis à extraire une image du passé.

"Ce meurtre est le deuxième de la sorte connus de nos services. Le premier s'est déroulé il y a vingt-sept ans, et celui-ci il y a vingt-huit ans, tous deux durant des voyages temporels. Il semble que le meurtrier a réussis par deux fois à récupérer les bracelets des cibles et à forcer le code de sécurité de la balise. Nous avons tirés des images de lui ce matin même, durant notre expédition de reconnaissance."

Elle appuya sur une touche de sa télécommande, et une image en noir et blanc, floue apparu à l'écran. On distinguait vaguement un homme étendu, qui tenait un long tube noir. Elle annonça que les techniciens ont eu le temps d'y appliquer un traitement et de la croiser avec les informations d'autres relevés, pouvant ainsi obtenir une image reconstituée, plus nette et réelle.

"Il porte un pantalon de fibre polymères standards, un gilet de chantier et un manteau vert étanché et ignifugé. Bref, un ensemble que vous pouvez avoir n'importe où pour quelques billets, intraçable. La cagoule est par contre faite d'un tissu élastique, et nous avons pu dresser un profil à partir des formes du visage. Un homme fort, le visage large, âgé de 50 à 70 ans, portant une barbe fournie. Des cheveux courts, front plat. C'est un profil très vague qui peut être éloigné de la réalité. Il n'est donc qu'indicatif.

-Une question s'il vous plaît ! A propos de l'arme, qu'à t’on trouvé ?

-J'y viens. L'arme qu'il utilise est un fusil à lunette, ancien modèle, qui n'est plus fabriqué depuis quinze ans. Les munitions sont de fabrication artisanale, et le criminel a monté dessus une lunette infrarouge ainsi qu'un laser de pointage infrarouge. C'est peu commun. De plus, les relevés pris lors de la première affaire indiquent une arme de même modèle. On a comparé l'équipement et les éraflures de l'arme, nous avons à faire bien à un même homme. Quand au mobile des crimes, il est totalement inconnu. Nos meilleurs analystes sont en train d'essayer de rapprocher les deux meurtres, mais les situations ainsi que les victimes n'ont rien en commun. Dans le premier cas, un espion industriel en train de reconnaître le terrain, de l'autre, un couple de touristes avec un guide temporel.

-A t’on des suspects ?

-Énormément. Environ tous les hommes de plus de quarante ans pouvant s'offrir une machine temporelle au marché noir. Bref, presque un million de personnes si on compte à l'échelle planétaire. On a prévenu les renseignements et on leur a transmis les critères de recherche. Avec de la chance, on en aura plus qu'une petite centaine de millier d'ici la fin de la semaine. Si on croise avec ceux qui pourraient être en possession d'un ancien modèle de fusil militaire, on ne pourrait n'avoir qu'une liste de deux-trois milles noms.

-Ce n'est pas un peu beaucoup ?

-C'est une appréciation très optimiste. Mais à partir d'une image à moitié floue extraite du passé, on a fait un travail considérable. On manque d'indices, et je me vois désolé de dire ça, mais on va devoir attendre qu'il frappe à nouveau pour pouvoir récolter plus d'information. C'est à peu près tout ce que j'ai à dire, merci.

-Bonne continuation, bon travail."

La responsable éteignit sa webcam et son microphone, et s'étira dans son fauteuil. Sept heure de matin et déjà une journée de bien entamée, avec un meurtrier en série qui cours dans la nature et dans le temps... Quand allait-il frapper à nouveau ? Dans une heure ? Dans deux jours ? Dans un mois ? Qui sait ? La sonnerie du téléphone retentit. Elle décrocha :

"Allô ?

Oui, qu'il y a t'il ?

De source sûre ?

Quand et où ?

J'envoie une équipe sur le champ, merci, au revoir."

Quatrième Chapitre :

Flash. L'équipe de police apparue sur le toit d'un immeuble faisant face à une grande surface. La poussière dispersée par le voyage temporel se dissipa, et la responsable commença à donner des ordres.

"Le crime s'est passé la semaine dernière, sous perspective temporelle. Dans le présent, le crime a été commis il y a une demi-heure. La victime est un espion industriel à la recherche d'un quelconque secret de fabrication dans le passé, et a été tuée à dix-sept heures et six minutes, dans le supermarché en face de notre position. Nous avons huit minutes pour rejoindre la galerie marchande du deuxième étage. Vous deux, prenez position sur le toit et couvrez nous avec vos fusils à lunette. Le reste, on descend avec moi.

-Pourquoi un couvert ? Nous sommes seuls normalement !

-On va dans un supermarché, et même tôt le matin beaucoup de gens font des achats dans le passé d'une façon plus originale, en achetant à crédit, en tuant des personnes et en braquant les caisses. Ils n'ont aucun moyen de nous discerner nous aux forces de police du passé. Ils sont persuadés de faire des actes qui ne prêteront pas à conséquence, mais ils peuvent compromettre notre mission. Vous avez ordre de tirer à vue sous le moindre signe d'agressivité."

Le reste de l'équipe d'intervention passa dans l'escalier de service et commença à descendre le plus vite possible les escaliers. C'était une aubaine inespérée, un crime éloigné de seulement 30 minutes, les altérations des informations seront minimes. Ils arrivèrent an bas de l'immeuble, et le gardien s'apostropha et leur demanda comment ils étaient rentrés. Il fut abattu à bout portant par la responsable. Ils traversèrent la rue et rentrèrent dans la grande surface. Ils apercevaient déjà le meurtrier avec son parka vert entrain de s'installer au deuxième étage. Elle fit un signe et ils prirent les escalators. Ils étaient en face de la position du criminel.

Trois enregistreurs temporels furent sortis de leurs caissons, et leurs "clacs" si particuliers se mirent à résonner dans la galerie. Tout à coup, un policier désigna une personne en train de courir nue dans l'allée principale. Elle tenait un fusil mitrailleur dans ses mains, et tirait n'importe où, touchant occasionnellement les passants. Un déséquilibré ou un homme d'affaire trop stressé qui décompresse de sa journée difficile. La responsable pris un talkie et intima aux tireurs d'abattre cet élément perturbateur. Peu après, un grand coup de fusil retentit et l'homme nu s'écroula au sol.

Le criminel était toujours en train de guetter sa proie, sans être perturbé par l'activité anormale autour de lui. Sa victime entra dans son viseur. Il retint se respiration, les policiers se crispèrent sur leurs appareils, et... un coup de feu, puis un autre, accompagné d'une explosion. L'espion industriel s'écroula, le policier Jerdan porta la main à son cœur percé, leva les yeux et se retint sur le pied de l'enregistreur. Un homme encagoulé avec une parka verte faisait feu sur le groupe avec deux pistolets. Un autre policier fut touché, puis encore deux autres. Il se rapprocha, et abattit la crosse de son arme sur le dernier. Il l'exécuta à terre et braqua la responsable. Celle-ci tenta de dégainer son arme, mais l'homme fut plus rapide qu'elle et la désarma. Il lui tordit le bras dans son dos et la poussa dans l'ascenseur le plus proche. Il tapota le bouton du dernier étage et plaqua sa main sur la bouche de son otage pour l'empêcher de se plaindre. Les portes de l'ascenseur s'ouvrirent et il la poussa dans un petit local adjacent au couloir. Il prit une charge explosive, la déposa dans l'ascenseur et appuya sur le bouton du premier étage. Il rejoignit la responsable, et elle commença à lui crier :

"Qui êtes vous ? C'est vous l'assassin ? Le couple, le guide, c'était vous ? Vous venez de recommencer !

-Oui, c'est moi, dans toute ma splendeur.

-Comment vous avez neutralisez mes tireurs en couverture, hein ?

-J'avais miné le toit, j'ai synchronisé mon coup de feu avec l'explosion. Ils sont partis en confettis !

-Vous allez tous nous tuer ?

-Vous ? Non, vous êtes trop nombreux dans votre équipe. Ce serait trop compliqué pour un résultat plutôt nul. En plus, les bracelets de vos tireurs sont en morceaux.

-Comment faites-vous ?

-Avant de continuer dans les questions, je vais assurer notre sécurité aux oreilles indiscrètes. Vous vous appelez ?

-Marianne K. Felktorn. Mes amis m’appellent Maria, ou Torn, pour les intimes.

-Parfait, Maria, suivez moi s'il vous plaît."

Il pointa son arme vers son estomac et la tira vers lui, il la fit passer devant et l'entraîna dans une remise eu bout du couloir. Il y avait dedans une grande armoire de bois remplie de balais. Il les sortit tous et s'enferma avec Marianne dans le placard.

''Maria, on va voyager dans le passé !

-On est déjà dans le passé. Il est impossible de voyager dans le temps durant un voyage temporel.

-Ah ? Vous croyez ?"

Il sortit un appareil plat avec un écran de contrôle et un clavier de son gilet, tapota dessus une série de chiffre et le rangea.

"Bon voyage Maria !"

Flash.

Cinquième chapitre :

Un vif éclair illumina le bâtiment, et le criminel avec son otage apparurent. Ils étaient au milieu d’un gigantesque hangar, parsemé de grandes tâches d’huile, sans doute laissées par divers véhicules de chantier, quelques débris de poutre jonchaient le sol par endroits et un vague mobilier était disposé au centre. La peinture des murs de métal s’était écaillée dans sa quasi-totalité et l’humidité qui suintait du toit, trop longtemps laissé sans entretient, rongeait le fer pour laisser place à une croûte épaisse de rouille. L’endroit sentait comme ces endroits dont l’homme en a oublié jusqu’à l’existence ; une seule petite fenêtre placée au ras du plafond de huit mètres permettait d’entrevoir la lumière du jour. Ils étaient dans un vieil hangar abandonné, dans quelque région évitée par la civilisation.

« Où sommes-nous ?

-Maria, je vous laisse le plaisir de prendre vos quartiers dans ce refuge hors de l’espace et du temps. Un endroit perdu sur une planète, un moment perdu dans une époque. Nous sommes à l’abri de toutes oreilles quelque peu indiscrète, et on peut enfin se mettre à l’aise. »

A ces paroles, il enleva sa parka verte, la jeta sur une chaise,  défit ces chaussures et glissa ses pieds dans une vieille paire de basket et enleva sa cagoule. Son visage était à découvert, il était en sueur. C’était un visage d’homme qui tendait vers la soixantaine, la peau tirée par les rides, deux yeux rongés par des cernes datant de plusieurs années et des cheveux poivre-sel, partant dans tous les sens. Il lança dans un rire :

« De temps à autre, je me dis que je suis trop vieux pour ces choses-là ! Je devrais prendre ma retraite !

-Vous me montrez votre visage comme ça, sans précautions ?

-Maria, réfléchissez un peu, regardez où vous êtes.

-Nulle part, dans un lieu commun à des milliers d’autres, à une date qui m’est totalement inconnue.

-Et ?

-Vous avez utilisé un dispositif portatif pour qu’on fasse le voyage, et je doute que pour le retour, vous me laissiez le tenir pour pouvoir garder le souvenir de notre rencontre.

-Effectivement, ces petites merveilles transportent tous ceux qu’elles touchent à l’aller, et préservent tous ceux qu’elles touchent au retour. De votre point de vue, ma tentative de faire un voyage dans le passé imbriqué dans un autre sera un échec complet.

-Je vais donc subir un interrogatoire dont je ne vais jamais savoir qu’il aura eu lieu, et dont je ne saurais jamais si j’ai divulgué des informations sensibles, fautes de souvenirs. Attendez-vous tout de même à que je sois un peu réticente à répondre à vos questions, voir rester totalement muette.

-Qui a parlé d’un interrogatoire ? Vous êtes ici dans mon refuge, je l’ai préparé il y a quelques années pour des occasions comme celle-ci, profitez-en, j’ai prévu large : nous sommes ici pour cinq jour.

-Mais c’est un séjour temporel bien trop long ! Le retour au présent risque d’être très dangereux !

-Oh ! Savez-vous seulement ce qui vous attend réellement ? Ces voyageurs qui rentrent en bouillie après un tel voyage ne sont que des légendes urbaines. Il suffit de prendre des précautions,  et même si il est vrai que sur le moment c’est plutôt douloureux, on s’en sort indemne. En plus, vous ne garderez même pas souvenir de cette souffrance momentanée en rentrant dans le présent de votre précédant voyage dans le passé.

-Ce double voyage n’est pas censé être réalisable. On ne peut pas aller dans le passé quand on y est déjà.

-Le temps est tout aussi relatif que l’espace. La notion de présent et de passé est tout aussi relative, et le fait que notre présent n’est le présent que d’une façon relative est une notion dangereuse et pouvant entraîner de lourdes conséquences, c’est pourquoi tous les modèles de machine à voyager dans le temps existants cherchent à déterminer si on est dans le présent ‘‘véritable’’ avant de lancer un voyageur. J’ai réussis à dénicher une véritable antiquité, de la première sortie d’usine, retirée du marché car elle comportait de gros risques, comme le démembrement du voyageur ou l’annihilation  des fluides du corps. Bref, un protocole très peu sécurisé et très instable, on s’y fait plus ou moins.

-Vous en savez des choses, on croirait presque que vous en avez fait une étude complète avant de vous lancer dans l’industrie du crime, toutes mes félicitations, c’est un véritable tour de force.

-C’est vrai que j’ai du affronter de gros obstacles pour arriver à ce résultat, je n’en suis pas mécontent. Mais j’avais un peu d’avance, j’étais il y a maintenant longtemps un physicien qui essayait de se reconvertir dans l’enseignement.

-Je m’en doutais. Une question à propos de votre refuge, allez-vous acheter de quoi se nourrir dans une ville du passé ? Je doute qu’on passe cinq jours sans rien boire ni manger.

-Pourquoi ? Il n’y a rien à acheter.»

Sur ce, il fit un mouvement et alluma une lampe de bureau. Marianne put voir clair à travers cette pénombre et découvrit les quelques objets disposés au milieu du hangar. Il y avait cinq vieux fauteuils en rond autour d’une table basse et, à droite, un frigidaire ronronnait, un long fil en partait et passait dessous l’énorme porte coulissante. Le tout était accompagné d’un matériel de camping avec un réchaud et deux-trois tentes. Il s’approcha du frigidaire, l’ouvrit et prit une bouteille d’eau fraîche perdue au milieu d’une dizaine de boîte de conserves.

« Vous voulez un verre d’eau ? »


J'ai bien aimé et apprécié ton récit. C'est une histoire originale afin d'amener le "voyage dans le temps". Bien que nous sommes aux balbutiements de l'histoire, j'ai hâte de lire la suite!

Toutefois, parce ce qu'il y a toujours un toutefois icon_wink, j'aurais aimé plus de description. Décrire le Grand Canyon, l'appareil électronique, les dialogues, etc. Tout pour mieux comprendre, dans le fond, la psychologie des personnages et l'environnement dans lequel ils évoluent. Ce qui est amusant avec la science-fiction, c'est de pouvoir s'imaginer les gadgets et la différence entre notre époque et celle dans laquelle l'histoire se développe. L'action est très rapide et les personnages sont là, sans plus ni moins.

Mais bon, c'est mon avis personnel. Ta fiction a du potentiel! L'idée est excellente et je t'encourage fortement à écrire la suite!

PS. Quelques petites erreurs d'ortographes et de grammaire à corriger, par la même occasion Smile

Sbirematqui



Expert en Cachalots

Je pars un mois, je ne pourrais pas continuer avant Septembre. icon_wink

Dragoris



Cerbère des Portes de la Fiction

Tu auras accès au forum ?

Pour l'instant je n'ai pas lu car je suis pas mal occupé (et encore plus depuis la sortie de Starcraft II) mais ça ne saurait tarder icon_wink

Sbirematqui



Expert en Cachalots

Demain, mardi, pas plus.
Par contre, je viens de savoir que je pourrais avoir accès à un netbook ! \0/

En Septembre, je pourrais ajouter 4/5 chapitres, vois même plus ! biggrinking
(Je jubile icon_razz)

Sbirematqui



Expert en Cachalots

J'ai rajouté un chapitre pour vous tenir en haleine, jusqu'à mon retour... niark

N'hésitez pas à commenter ! icon_wink

 
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