On voit bien qu'il galère à tourner les faces, de plus toutes les couronnes bougent vu la force avec laquelle il appuie pour maintenir l'Icosaminx en place.

Ça reste impressionnant !

Je me demandais la raison de la mauvaise qualité mécanique. Impossibilité technique ou coût trop important pour un objet de démonstration ?

Rien qu'en écoutant sa respiration on imagine ce que ça lui coûte en concentration de tenter de minimiser les défauts de son prototype.

Ertaï a écrit :

Il n'y a pas vraiment d'impossibilité technique.
C'est souvent la combinaison d'un mécanisme trop naïf cumulé avec le coût prohibitif d'un moulage de précision supérieure.
De plus lorsqu'il y a beaucoup de pièces la tentation est grande (toujours pour des raisons de coûts) de découper manuellement plusieurs pièces à partir d'une seule pièce moulée, ce qui n'arrange rien à la précision.
 
Cependant il y a ici un deuxième problème, au moins aussi sérieux que la mauvaise qualité mécanique.
Sur la vidéo on voit la rotation d'un 1/5 de tour de 20 pyramides à base pentagonale.
Or on devrait y voir la rotation d'un 1/3 de tour de 20 faces équilatérales.
C'est parce qu'il ne pivote pas les faces, à la place il pivote les sommets, ce qui devrait être impossible sur un Rubik-like.
C'est sans doute parce que son mécanisme interne est inspiré par un puzzle dodécaèdrique (où les faces sont pentagonales).
Géométriquement c'est un icosaèdre mais algébriquement ça restera un dodécaèdre.
D'où la méditation du jour, la solution d'un Rubik-like est-elle, par nature :

• avant-tout géométrique ?
• avant-tout algébrique ?

Bon, cette fois-ci je me suis accroché, je me suis renseigné sur l'icosaèdre et le dodécaèdre (que je connaissais déjà du jeu de rôle mais sous des noms plus concis et plus parlant, à savoir respectivement D20 et D12), j'ai revisionné la vidéo, et effectivement, je suis arrivé aux mêmes conclusions que toi, même si un peu plus laborieusement.

Je pense que comme objet de collection, c'est définitivement un icosaèdre. Maintenant si on parle du puzzle, c'est là aussi sans discuter un dodécaèdre. Tout dépend finalement de la finalité de l'objet. La solution d'un Rubik's Cube est donc par nature algébrique, mais l'apparence du Rubik's Cube lui est bien géométrique. Je dirais donc que chaque aspect du Rubik's Cube a son importance.

Visiblement, ici, l'important est l'apparence, la prouesse rubikienne superficielle, donc c'est l'aspect géométrique qui prime..

tout juste ! Bravo Ertaï !

Je conçois que ça puisse ne pas être limpide pour tout le monde alors voici une illustration en vidéos.

D'abord un octaèdre à 8 faces tournantes d'un 1/3 de tour :

Ensuite un octaèdre à 6 sommets tournants d'un 1/4 de tour :

D'apparence extérieure les deux sont identiques.

Cependant l'un est un puzzle original tandis que l'autre est une variante d'un puzzle bien connu.

L'octaèdre à 6 sommets tournants d'un 1/4 de tour se comporte comme (et se résout comme) un cube à 6 faces tournantes d'un 1/4 de tour. Du moins si on a le mental assez tordu pour imaginer 6 faces là où il y a 6 sommets et 8 sommets là où il y a 8 faces.

Cette fois il s'agit bien d'un icosaèdre à 20 faces tournantes :